Chretienté/christianophobie

Nelson Mandela nous a offert la paix du cœur

A l’heure où l’on commence à sortir les décorations de Noël de l’an passé pour (éventuellement) en ajouter d’autres, à l’heure où l’on se presse dans les boutiques pour offrir ce qui sera le plus apprécié pour ce jour très particulier,   à l’heure où l’on aimerait une trêve dans tous les pays en guerre, à l’heure où l’on réfléchit pour donner à cette fête de Noël un sens humain et un sens chrétien, à l’heure où les rues et les boutiques essaient d’adopter des airs de fête, à l’heure où nous espérons tous quelque chose qui viendrait du ciel, dans l’esprit de Noël, n’oublions pas que cette fête, c’est avant tout la venue du fils de Dieu dans le monde pour apporter un message de paix à tous les hommes. Préparons-nous à cet évènement dès maintenant en installant le sapin de Noël et la crèche dans la joie et l’allégresse.

“Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre ! ” chantaient les anges à la naissance du Christ. Vous avez certainement programmé de réunir tous les membres de votre famille dans un bel esprit de tradition et peut-être aussi de réconciliation. Tant de malentendus peuvent naître tout au long de l’année. Il nous appartient ce jour-là de les dissiper. Vous savez que les enfants attendent avec impatience ce jour qui les comble de cadeaux. Les exclus de la société n’ont pas forcément la possibilité de vivre ce jour-là réellement autrement. Heureusement de très nombreuses associations caritatives  comme les petits frères des Pauvres, le Secours catholique, l’Armée du Salut,  réveillonnent avec les personnes âgées et distribuent des cadeaux pour les sans domicile fixe, les isolés, les malades, les personnes âgées, etc.

Cette période de Noël 2013 revêt pourtant cette année un caractère assez exceptionnel. Un géant nous a quittés ce 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans à Johannesburg. Son testament de paix, de réconciliation, de pardon pourrait nous aider à reprendre en mains nos destinées si elles nous semblent parfois chaotiques. Pourrions-nous pardonner comme il l’a fait ?

Mandela était entré de son vivant dans l’histoire. Il vient d’inscrire son nom en lettres d’or sur le livre de l’éternité. Il fallait être un homme d’exception, un être de lumière, d’une intelligence hors du commun pour imposer ses idées. Nelson Mandela, un grand militant des droits de l’Homme et de l’abolition de la ségrégation raciale en Afrique du sud, avait payé son engagement de 27 ans d’emprisonnement. Il fut bien inspiré tout au long de son parcours en évitant une guerre civile interraciale et en associant des membres de l’ancien régime aux nouveaux.  Il a fait preuve d’une incroyable intelligence politique.

A propos de ce passage sur terre exceptionnel, Barack Obama a prononcé un discours qui restera longtemps dans les mémoires et spécialement en cette période de Noël. Ce discours de Soweto donné au stade de Soccy City, en présence d’une centaine de présidents et de chefs de gouvernement, a certainement été le temps fort de cette cérémonie planétaire. Pour François Hollande, R.A.S., on ne s’attendait pas à de la grandeur. Barack Obama a insisté sur la nécessité d’agir pour la justice, pour la paix et il a demandé aux jeunes d’Afrique et du monde de s’inspirer de sa vie.

Il a même avoué que cet homme l’avait rendu meilleur et qu’il fallait s’inspirer de sa force, chercher à avoir la même richesse d’esprit que lui. Il nous faudra peut-être penser nous aussi à ces propos de Mandela : «Je suis le maître de mon destin et le capitaine de mon âme». Et une vie, c’est bien court pour tout résoudre. Mandela n’a pas réduit les inégalités dans son pays, ni les faits de criminalité, ni pris les mesures pour enrayer l’épidémie du sida et autres dossiers. Il a réalisé tout ce qu’il a pu.

Outre ce discours, Barack Obama s’est encore distingué au cours de cette journée. En échangeant une poignée de main historique avec son homologue cubain Raoul Castro, Barack Obama n’a-t-il pas donné un signe fort d’ouverture ?  Les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1961.

Dernier temps fort de cette cérémonie avec l’ancien archevêque anglican Desmond, prix Nobel de la paix en 1984, qui a clôturé son discours par des prières dans plusieurs langues sud-africaines : «Dieu, je te demande de bénir notre pays. Tu nous as donné un trésor merveilleux, avec cette icône de la réconciliation. Nous promettons à Dieu que nous suivrons l’exemple de Nelson Mandela». Le « oui » de la foule se poursuivra-t-il dans les jours et les semaines à venir ? En cette période très spéciale, osons y croire. La période de Noël ne dure qu’un temps.

Solange Strimon

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