Tribunes

Petite chronique du « Monde d’après » – La « Convention citoyenne pour le climat »

Depuis près de trois mois, politiciens, médias, terroristes intellectuels et soumis volontaires au cosmopolitisme mondialiste nous saoulent de mots et d’expressions issues de leur novlangue progressiste. Une des expressions les plus populaires dans la bouche de tous les agents volontaires de la destruction de notre pays et de notre civilisation, c’est le monde d’après, c’est-à-dire le monde d’après l’épidémie de Covid-19, voire simplement d’après le confinement. On remarquera que le monde d’après remplace avantageusement le « nouveau monde » censé être né de l’élection d’Emmanuel Macron, nouveau monde qui semble déjà bien vieux pour des journalistes dont le rapport au temps fait que tout ce qui a plus de trois jours appartient à un passé révolu et presque aussi lointain que la plus haute antiquité.

Mais quel est ce monde d’après qu’on nous annonce à coup de matraque médiatique ? C’est celui de la loi Avia — qui doit empêcher toute contestation des délires médiatiques et intellectuels de la gauche la plus extrémiste et qui ne doit laisser la parole qu’à des médias aseptisés et soumis à l’hégémonie culturelle des rouges —, loi qui, heureusement, a pour l’instant été retoquée par le Conseil constitutionnel… mais ne vous réjouissez pas trop vite, elle reviendra sous une autre forme, moins voyante et plus insidieuse. D’ailleurs, elle n’est pas tellement nécessaire, l’arsenal législatif de la république permettrait des persécutions aussi poussées qu’en RDA si seulement quelques fonctionnaires de plus étaient affectés à cette tâche. Voyez l’affaire Fillon — nous ne pleurons pas ce républicain corrompu qui jouait les Pères-la-morale —, où, semble-t-il sur ordre, la justice a fait preuve d’une efficacité rare parce qu’on y a mis les moyens. Ne doutez pas que le monde d’après sera celui où ces moyens seront mis en place pour faire fermer les derniers espaces de liberté dans cet horrible zone de non droit qu’est internet…

Mais politiquement, le monde d’après ne semble être que l’imposition, par le biais d’autres formes, des délires sociétaux et politiques de l’extrême gauche. Ces derniers jours, prenant mon automobile pour me rendre au travail ou faire mes courses — oui, je suis presque un habitant de cette France périphérique, habitant un des premiers villages situés en dehors du tissu urbain continu qui part de Paris et s’arrête à 4 ou 5 km à vol d’oiseau de chez moi, il n’y a pratiquement pas de transports en commun adaptés pour les actifs et la voiture est obligatoire — en tournant le bouton du poste j’ai entendu beaucoup parler de la « Convention citoyenne pour le climat ». Formidable ! 150 péquins désignés on ne sait comment et cornaqués par de purs produits de l’intelligentsia républicano-mondialiste ont conclu leurs travaux par 149 propositions qui collent à la virgule près à l’agenda des écolos pastèques (verts dehors, rouges dedans) : limitation des autoroutes à 110 km/h, obligation des travaux de rénovation énergétique, interdiction de chauffer à plus de 19° ou de climatiser à moins de 30° chez soi, promotion du végétarisme et du véganisme sous couvert de bon sens, etc., etc., etc. Si les 28 heures de travail hebdomadaire pour partager l’emploi ne sont pas passées, c’est que nos gauchistes — qui, après les 35 heures, réclament aujourd’hui les 32 heures — sont peut être allés trop loin, trop vite… alors cela s’est vu et nos citoyens zozos ne sont pas allés au bout du délire de leurs bons maîtres.

Vous ne serez pas étonnés de constater que ces propositions n’ont rien de nouveau : elles trottent dans l’actualité depuis plusieurs années. Quand le gouvernement a réduit la vitesse à 80 km/h sur les nationales, on nous parlait déjà des 110 sur autoroute. La rénovation énergétique obligatoire des bâtiments couterait des sommes impossibles à la plupart des Français qui furent le noyau des vrais Gilets jaunes (qui n’ont rien à voir avec les horde gauchistes et allogènes qui ont profité de leurs manifs pour s’infiltrer et transformer ce qui reste de ce mouvement en défilés d’antifas et de sympathisants de criminels mis hors-service). On imagine donc que les autorités de facto, le régime républicain qui occupe notre pays, pensent que ces pilules amères passeront mieux si des « citoyens » ordinaires sont désignés comme à l’origine de ces choix. Méprisent-ils assez le peuple français pour s’imaginer qu’il n’a aucune clairvoyance et qu’il ne se rend pas compte de cette grossière manipulation ? Une assemblée de citoyens qui n’a rien trouvé à dire sur la sauvegarde de notre civilisation, de notre culture, de notre patrie et de notre héritage, en dehors d’aspects environnementaux — et encore, ils sont exprimés en termes d’écologie de gauche, mondialiste, humaniste dans le pire sens du terme et sans considération véritable pour l’écologie intégrale —, rien sur Dieu, rien sur la place des religions et sur la religion catholique en particulier, c’est tout de même incroyable ! Heureusement que cette convention se termine : 6 mois de plus et elle proposait d’abattre les statues de nos rois et de leurs ministres, mais aussi — car le serpent se mord la queue — celle des dirigeants républicains d’un passé qui n’est plus si propre que cela aux yeux de leurs héritiers.

Pour sécuriser le tout, ces citoyens qui disent clairement avoir peur de ne pas être compris par la masse des autres citoyens — je vous disais qu’ils nous prennent pour des imbéciles — veulent que le parlement fasse passer les lois qui doivent découler de leurs travaux. Et pour nous faire passer la pilule, ils lancent « que les élus et les politiques assument leurs responsabilités ! »… mais lesquelles ? Celles de leur avoir soufflé les propositions et de leur avoir distribué des textes tout prêts qu’ils n’avaient qu’à approuver comme des béni-oui-oui ? Serait-ce un aveu ? un lapsus révélateur ? un impensé étalé au grand jour ? Plus personne ne croit en la démocratie, même pas ceux qui ont été désignés par le sort — après avoir été volontaires, ce qui réduit considérablement l’effet stochastique — pour la représenter. Seule consolation pour le citoyen lambda, « législateur suprême » selon un « intello » de chez France Info — qui doit pourtant refuser à ce ramassis de législateurs suprêmes qu’est le peuple de s’exprimer sur la peine de mort ou approuver qu’on bafoue sa volonté quand elle ne colle pas à l’agenda progressif, comme le prouve le rejet de la constitution européenne en 2004, par exemple —, seule consolation donc, il y aura un référendum. Et oui, vous aurez le plaisir d’approuver ou non des modifications de détail sur les principes de la république et d’introduire le crime d’écocide dans notre législation. À première vue, cela semble bon, mais en réalité le texte projeté prend une tournure liberticide — quoi d’étonnant venant de la république ! — et on suppose qu’on vous trainera en justice pour écocide le jour où vous voudrez remplir une piscine gonflable pour enfant ou arroser vos tomates car, comme d’habitude, cette justice partiale ne prendra que les moucherons dans ses filets — et encore seulement les aleurodes, cherchez la définition de ce terme et vous verrez où je veux en venir — les autres, les gros, les profiteurs du système, eux, seront tranquilles.

Que faire lors de ce référendum, en temps que légitimistes ?  Comme ce n’est pas le roi qui interroge son peuple, je considère cet exercice comme une imposture, et je n’ai pas envie de valider ce machin par ma participation. Mais d’un autre côté, il a de fortes chances d’être un échec pour le pouvoir — qui voudrait aujourd’hui donner un satisfecit à M. Macron ? — donc un non reste à considérer. Chacun fera son chemin de réflexion et se déterminera en conscience le moment voulu. Ne choisissez pas le moindre mal, choisissez ce qui fera le plus grand mal à la république, à ses dirigeants et à ses institution. Selon le contexte, ce pourrait-être l’abstention, mais ce pourrait-être aussi le non. Affaire à suivre !

Je vous promets une autre chronique que je rédigerai à mes heures perdues, car, toujours en tournant le bouton du poste de ma voiture, j’ai eu le déplaisir d’écouter ce que l’on fait de nos impôts sur France Culture, et cela mérite aussi une petite réaction.

Louis de Lauban

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