Histoire

Le saint de Toulouse : un message pour notre temps !

Quel fabuleux destin que celui du Père Marie-Antoine, missionnaire capucin, surnommé le Saint de Toulouse.

A l’Etat civil, Léon Clergue est né à Lavaur dans le Tarn, le 23 décembre 1825, date symbolique et prémonitoire, propice à une vie exemplaire, emprunte d’humilité et de lumière. Destiné à un amour passionné de la vérité et du peuple. Ses notes spirituelles reflètent sa quête d’humilité devant Dieu. Au temps où sévit l’anticléricalisme, ce capucin, ami des pauvres, sillonne le sud-ouest pour annoncer l’Evangile et prie assidûment afin de progresser. Il reprend l’invocation d’adoration de Saint François « Qui es-tu, Seigneur et qui suis-je ? ». A 14 ans, il est capable de réciter par cœur des passages de l’introduction à la vie dévote de Saint François de Sales ou du Combat spirituel de Laurent Scupoli, grande figure mystique du XVIe siècle. Néanmoins, ce livre assez austère ne convient pas au chrétien vivant dans le monde.

Dieu et le roi

D’une famille très chrétienne, les convictions familiales tiennent en deux mots : Dieu et le Roi. Madame Clergue est appelée dans son quartier la vendéenne pour avoir, en 1830, arraché des mains de révolutionnaires braillant, le drapeau qu’ils brandissaient sous ses fenêtres. « Quand je serai grand, je veux être Saint » et dés l’âge de onze ans, ayant manifesté le désir d’être prêtre, Léon est placé au séminaire de l’Esquile à Toulouse.

Ordonné prêtre, vicaire à Saint-Gaudens, c’est là que sa vocation franciscaine se manifeste.  A Toulouse, il reçoit pour mission de rétablir le vieux couvent des Frères Mineurs capucins. C’est ainsi qu’est construit en 1857 le couvent de la Côte-pavée dans sa ville de Toulouse et qu’il perd son nom pour devenir le Père Marie-Antoine. Couvent qu’il fonde avec un frère sans un sou en poche, à la demande de l’archevêque, avant d’être chassé par la Révolution.

On a rompu avec Jésus-Christ

Le bon peuple de Toulouse l’a canonisé de son vivant. Pour lui, il est  « le Saint de Toulouse ». Le souci de sauver les âmes est l’essence même de sa mission. C’est le cœur de l’engagement missionnaire : « Je n’ai qu’une âme qu’il faut sauver de l’éternelle flamme, je veux la délivrer ».

Qu’importe si, au cours de sa vie très exposée, il connaît maintes humiliations à travers les échecs, les moqueries, les insultes et les blâmes que ce soit de la part de ses supérieurs, de ses frères en religion ou du clergé. Il accepte les reproches publics. On raconte à ce sujet qu’à Lourdes, il reçut l’ordre des chapelains de ne plus confesser dans le domaine de la grotte, après que l’Évêque de Tarbes lui en a retiré le droit.

Mais rien n’y fait, le Père Marie-Antoine, amoureux des pauvres, répète sans cesse : « Le Christ ou la dynamite » , « On a rompu avec Jésus-Christ ».

Tout restaurer dans le Christ, voilà sa mission. Le temps des compromis est alors clos. Au sujet de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, le capucin âgé de 80 ans écrivit au secrétaire d’Etat au Vatican : « L’acceptation de la loi, votée par la chambre et bientôt le sénat, serait une mort lente mais infaillible. Le refus absolu, radical, de cette loi sera la résurrection et la vie… Au radicalisme maçonnique nous égorgeant, nous étouffant sans bruit, il faut opposer le radicalisme divin, en nous défendant et en combattant avec éclat. A ce prix seul sera la victoire. Les martyrs ont-ils craint d’être intransigeants ? Et, sans cette intransigeance, l’Eglise aurait-elle remporté une seule victoire ? »

La République en France c’est le diable

Quelle force d’âme, quelle liberté au nom du Christ ! « Le Saint de Toulouse » serait, s’il vivait aujourd’hui, le premier à enflammer les médias à dire non au mariage homosexuel et à l’adoption. Non à la loi Taubira pour dire et redire avec Saint Thomas d’Aquin : « Toute loi portée par les hommes n’a raison de loi que dans la mesure où elle découle de la loi naturelle. Si elle dévie en quelque point de la loi naturelle, ce n’est alors plus une loi mais une corruption de la loi ».

Le Père Marie-Antoine de Lavaur, fidèle aux vrais principes auxquels la France devrait revenir : Dieu, patrie, famille, était légitimiste par tradition familiale et par conviction, mais surtout par religion.

Il meurt en odeur de sainteté le 8 février 1907, cinquante mille personnes assistent à ses obsèques. Il repose au 33 avenue Jean Rieux à Toulouse, actuellement Couvent des Carmes. C’est là que les fidèles continuent à le prier, ils obtiennent par son intercession de nombreuses grâces, des guérisons et de grandes faveurs. Les procès en vue de sa béatification ont été remis à Rome en 1932.

Celui qui a dit que la république en France, c’est le diable, a cherché toute sa vie terrestre à donner la lumière. Au ciel il nous promet : « Jusqu’à la fin des temps, je veillerai, j’intercèderai auprès de la Sainte Vierge pour mon beau pays de France ».

Pour montrer le chemin de l’immaculée, le chemin de Lourdes.

Eric Muth

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