Social et économie

[Lettre d’un émigré] L’inquiétante prolifération des tatouages, par Paul de Beaulias

Un phénomène m’a tout à fait frappé lors de ma venue à Nice, phénomène que je n’avais pas remarqué lors de mes précédents passages : la prolifération des tatouages. Et pas des petits tatouages ! des tatouages conséquents, si ce n’est massifs, qui s’étendent à toute la jambe, à tout le bras — pour ce qui est visible.

Néanmoins, le plus frappant est moins cette multiplication des tatouages que la population des tatoués : des Blancs, Français de souche et, pour la plupart, serveurs, employés et travailleurs du quotidien que j’ai pu côtoyer dans les rues et les échoppes. Ces tatoués, arborant boucs et serpents sans peut-être même savoir ce que cela signifie, me vouvoyaient et me parlaient poliment. Ce sont des gens bien, et bien élevés. Cela m’a mis très mal à l’aise.

Le tatouage ne fait pas que proliférer, il se banalise : même les infirmières sont tatouées aujourd’hui ! Le tatouage n’est plus la marque spécifique d’une certaine marginalité, c’est devenu au contraire une nouvelle norme.

…Et cela est effrayant : sommes-nous en présence de Pictes du XXIe siècle, voulons-nous redevenir une société primitive, avec des rites de passages douloureux et indélébiles ? En effet, qu’est-ce qu’un tatouage si ce n’est une scarification indélébile du corps, qui sert le plus souvent à affirmer une appartenance de groupe, ou une « émancipation » de la personne vis-à-vis d’une autorité, d’une communauté, de la société ?

Ce phénomène choque d’autant plus l’émigré du Japon que dans les pays « civilisés », quoique païens, le tatouage est très mal vu, et pour cause : à l’origine, le tatoué était par définition un repris de justice, dont le tatouage manifestait une condamnation antérieure et le rendait abattable à merci (dans l’ancien Japon, un tatoué pris pour un quelconque délit, même le vol d’une pomme, devait en droit être condamné à mort ; avec le temps, la mort s’est transformé en un signe déshonorant et indélébile : le tatouage ; l’ordre païen ne connaissant ni la rémission ni le pardon). Ainsi, un tatoué, même  innocent au départ, ne pouvait faire autrement que de plonger dans le monde interlope de l’illégal et du crime pour survivre, puisque son tatouage l’excluait définitivement de la société. Dans le Japon d’aujourd’hui, ce lien entre crime et tatouage est encore très fort, comme en témoignent les célèbres yakuzas.

Le chrétien que je suis s’inquiète également, pour le dire clairement, de l’omniprésence de l’iconographie luciférienne dans la pratique du tatouage. Le tatouage m’apparaît de plus comme une singerie diabolique du baptême, à l’image de tous les rites de passage païens : on cherche à imiter et à remplacer le baptême, marque indélébile de Dieu sur l’âme, par une marque indélébile sur le corps… L’étrange similitude de ce phénomène à travers le temps et l’espace, surtout en terre non-chrétienne, est en soi une preuve flagrante de l’existence du diable, obsédé de tout temps à abîmer la création de Dieu dans son apogée, l’homme, en s’attaquant au corps et à l’âme de ce dernier…

Paul de Beaulias

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

Une réflexion sur “[Lettre d’un émigré] L’inquiétante prolifération des tatouages, par Paul de Beaulias

  • DEPASQUALE

    Je suis bien d’accord avec vous ! Cela me répugne de voir cet engouement et il témoigne du retour du paganisme… Pauvre France

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