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La solitude, un mal contemporain, par Paul de Beaulias

 

Il est connu que l’urbanisation, la destruction progressive des lieux de vie de sociabilité, comme le café, les activités paroissiales et autres places et bancs où l’on peut flâner tranquillement, la destruction des familles avec des mariages de plus en plus tardifs, quand il y en a encore, la digitalisation et la virtualisation de la vie, qui rendent de nombreuses relations plus éloignées et superficielles, sans compter des relations de travail de moins en moins familial…

Le taux de suicides et de « pétages de plombs » est là pour attester de ces maux.

 

Bref, la solitude gagne partout. Et les plus seuls ne sont pas forcément ceux que l’on croit : les gens aux milliers d’amis sur les réseaux sociaux ne sont peut-être pas si bien lotis que cela… Le pouvoir et la célébrité n’aident pas mieux.

 

Il reste néanmoins certains que les vieux sont certainement encore plus victime de cette solitude : abandon par leur descendance, isolement, etc.

 

 

Le Japon contemporain illustre une progression de la solitude tout à fait préoccupante, et fort triste.

La solitude est ici un fléau si développé qu’il présente certains symptômes quelque peu incroyables.

 

J’ouvrais tantôt le « journal » municipal, livré chaque mois dans la boîte lettre. Ce journal consiste essentiellement en un programme « d’arrosage des subventions » et une liste « des plans de vaccinations et autres visites médicales pour tout âge », sur quelques feuillets.

 

Ce mois-ci comprenait un supplément spécial en couleur pour faire vacciner contre la grippe…

 

Je regarde, blasé, cet étalage de communisme… et je tombe sur un encart assez particulier :

 

« Vous voulez parlez ? De vos joies, de vos tristesses, du beau temps, de rien ? Appelez le xxx, un agent bénévole discutera avec vous. PAS PLUS DE 20 MINUTES. Frais de téléphone à votre charge »

 

Et pour justifier ce « service » : « Depuis le corona, certains habitants se plaignent de ne plus pouvoir parler à personne, d’où ce service spécial ».

 

C’est effrayant de tristesse, qui s’affiche en plus, sans solution durable.

 

Qui pourrait avoir l’idée d’aller papoter « pas plus de 20 minutes » à un inconnu, par téléphone, pour raconter des choses intimes ? Qui plus organisé par la mairie ! Il faut effectivement être dans un état de solitude extrême…

 

Merci la modernité !

Ah oui, elle a trouvé la solution : tuer les vieux via l’euthanasie (plus de vie, plus de tristesse), et accentuer le divertissement par le captage constant via les écrans et le digital…

 

Vivement la restauration intégrale !

 

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul de Beaulias

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