Politique

La Mère Patrie ? Certes… Mais où est le père ?

pere

J’écoutais l’autre jour, une conférence du général de Villiers sur ce que voulait dire « être chef ». J’écoutais, ailleurs, son frère à propos de son dernier livre. Et, ailleurs encore, d’autres personnalités d’une droite plutôt traditionnelle et enracinée…

On parlait souvent des racines, de la mère patrie que l’on aime, etc., etc. Tout cela était très bien, mais il y avait une fausse note ou, plutôt, un absent… un terrible absent. Si la patrie est notre mère, avec nos ancêtres, les paysages, les coutumes et les traditions, nous sommes comme ses enfants, qui en héritons et qui en sommes tributaires. Jusque-là tout va bien.

Mais où est le père ? Comment parler de mère sans chercher le père ? Comment croire que nous pouvons protéger notre mère en tant que simples enfants ? C’est une gageure insigne. Il faut avant tout un père qui protège notre mère. Un père qui nous a généré et qui s’est lié à notre mère pour permettre notre enfantement et notre éducation. Un père qui protège le foyer et assure la tranquillité de celui-ci pour que nous puissions croître et avancer sur le chemin de la vie, pour devenir des adultes et agir à notre tour, puis aller au ciel.

Sans père, nous ne pouvons ps devenir des adultes à part entière : notre société souffre d’ailleurs de l’absence de père, et nous d’être condamnés à rester d’éternels enfants. Si le royaume de France est notre mère, il faut aussi nécessairement notre père, le roi, pour nous guider, nous protéger et protéger le royaume, aimer son royaume et se sacrifier pour lui, comme l’a fait Louis XVI.

Alors, il n’est plus possible, il n’a jamais été possible d’être un « nationaliste » cohérent — nationaliste, au sens, disons, « maurrassien » du terme, vidé de son sens révolutionnaire ; ce que l’on appelle prosaïquement l’amour de son pays, de sa terre et de ses ancêtres — sans être royaliste. Sans le père, c’est la situation actuelle : la mère est exposée à toutes les attaques de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur, ne parvenant plus à contenir les enfants polissons ou, parfois, pire, en mangeant par dépits les bons enfants, en les maternant trop, à les étouffer dans la dépendance et à n’en faire jamais des adultes. Sans père pour protéger et guider, les enfants sont perdus. Et ceux, rares, qui deviennent adultes par une Providence insigne, ne peuvent rien faire sans être guidés et commandés par leur père : ils en viennent à se disputer entre eux, ou à ne pas se connaître. Ils oublient l’amour du père, qu’on leur a parfois appris à ne plus voir.

Alors oui, communions à notre père dans la cité, le Roi, absolument nécessaire pour protéger notre mère patrie et nous guider. L’amour de la patrie sans la fidélité au roi serait comme parler de foi dans l’Église sans Christ…

Antoine Michel

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

louis xx

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