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À nous les Te Deum de la victoire !, par Antoine Michel

Louis XX, lors du jubilé de la Vendée, a dit :

« Commémorer n’était pas courant au temps de la royauté : le Te Deum marquant les victoires semblait suffisant. »

Apprécions répéter les bons mots du roi ! Oui, autrefois, personne n’oubliait d’où il venait, et il s’agissait surtout de faire honneur à son nom et à son rang, dans les œuvres et par l’exercice des vertus.

Prions pour que notre temps aussi n’ait plus besoin des commémorations, nécessaires certainement, mais quelque peu pesantes, comme ces musées qui, quoique conservant des objets, les tuent en les « exposant » dans des lieux qui ne sont pas les leurs (comme ces objets liturgiques morts qui ne sont plus utilisés pour le culte divin, ou ce portrait de famille qui devait être dans la maison familiale)…

Prions ainsi pour que notre combat spirituel, mué en actions et en œuvres, soit une succession de victoires ponctuées de Te Deum, pour signifier le soutien de la Providence, et le bon combat pour la Foi que ces victoires enseignent.

N’oublions pas qu’une victoire se construit sur des centaines de défaites qui ne tuent pas mais rendent plus fort : n’est défait que celui qui reste au sol sur le champs de bataille, et qui se laisse achever. Tant que l’on se relève, le combat continue, et perdre une bataille n’est pas perdre la guerre : il suffit d’engranger les enseignements, les transmettre, et que nos fils fassent un peu mieux que nous-mêmes, et alors, comme les capétiens qui firent une belle œuvre pour le bien commun par de petites actions de génération en génération, mais toujours allant crescendo, et devenant la plus grande famille du monde, nous pourrons vaincre pour l’honneur du nom du Christ.

Le combat pourra prendre ou non la forme d’un combat physique, toujours plus aisé, mais peu importe : allons de Te Deum en Te Deum, et construisons les oratoires, chapelles, églises, calvaires pour montrer notre fidélité à la Croix et notre volonté de faire sa geste malgré nos insuffisances, nos faiblesses, notre insolence, notre ingratitude…

Oui, le Te Deum ne signifie pas une simple victoire, mais une victoire chrétienne : il est urgent, pour tous les légitimistes, de savoir redonner au seul faiseur de victoire, Dieu, les succès en ce monde, quels qu’ils soient ! Et il faut savoir offrir nos épreuves et nos défaites en sacrifice, à ce même Dieu, qui a su faire de la Croix et de la Passion, ces summums de souffrance et de défaite mondaine, le ferment de la victoire de la Rédemption !

Alors hauts les cœurs, et sursum corda !

Antoine Michel

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

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