Chretienté/christianophobieCivilisation

Le pauvre riche

Nous avions déjà, dans un article antérieur, souligné combien le puissant est à plaindre et combien le mauvais chef, malgré les maux dont il peut nous accabler, est l’objet de notre pitié et de nos prières, car il sera jugé durement. Par ailleurs, il est d’une tristesse profonde derrière un masque de respectabilité et un maquillage d’orgueil démesuré.

La sagesse biblique expose, comme toujours, ces réalités en fait banales pour l’homme déchu; d’une façon toute poétique et pénétrante :

« À l’homme sordide la richesse est inutile ; et que servent les trésors à l’homme envieux ? Celui qui amasse en se privant lui-même amasse pour d’autres ; avec ses biens d’autres vivront dans les délices. Celui qui est mauvais à lui-même, pour qui sera-t-il bon ? Il ne jouira pas de ses propres trésors. Il n’y a pas pire que celui qui se refuse tout, et c’est là le juste salaire de sa malice. S’il fait quelque bien, c’est par oubli, et il finit par laisser voir sa malice. C’est un méchant que celui qui regarde d’un œil d’envie, qui détourne son visage et méprise les âmes. L’œil de l’avare n’est pas rassasié par une portion, et une funeste convoitise dessèche l’âme. L’œil mauvais se refuse le pain, et il a faim à sa propre table. » (Eccl. 12, 1-10)

Le mauvais est d’autant plus triste car ne sachant pas faire du bien aux autres, il ne sait que se faire du mal ! Le péché est destructeur, et surtout autodestructeur : l’envieux, l’avare, le méchant s’auto-détruit en croyant détruire les autres, ou en pensant s’enrichir hors la charité. « Il ne jouira pas de ses propres trésors », y compris les trésors moraux, spirituels et autre. Ce méchant néanmoins, même dans sa méchanceté, produit un mal qui n’est pas perdu : la sagesse de l’Ancien Testament annonce déjà, de façon voilée, le mot de saint Paul qui rappelle que là où le mal abonde la grâce surabonde. « Celui qui amasse en se privant lui-même amasse pour d’autres ; avec ses biens d’autres vivront dans les délices. »

La Providence prévoit aussi le méchant, elle prévoit tout aussi bien le mal intentionné qui peut bâtir des empires pour de mauvaises raisons. Son travail sera utilisé pour la gloire de Dieu d’une façon ou d’une autre. Prenons lexemple de l’empire romain : il a servi pour la diffusion de l’Evangile, et sa chute a prouvé la vanité des constructions humano-centrées.

Nous concernant, la République a fait un mal immense à la France. Ces maux destructeurs produits par l’orgueil (la Révolution), l’envie (la démocratie) et l’impureté (mai 68) avilissent ce pays élu de Dieu. De ces maux néanmoins, nous le savons, de plus grands biens sortiront, si toute fois nous nous tournons vers Dieu, nous nous sanctifions et restons fidèles aux promesses du baptême de Clovis. Ces promesses nous obligent, moralement et en conscience, à être vertueux chrétiens et fidèles sujets du Roi. Les promesses de Clovis ne sont en effet vivantes que tant qu’elles sont incarnées par son successeur légitime Louis XX, désigné par les lois fondamentales.

En attendant que le Plan de Dieu se déroule, faisons notre travail et accomplissons nos missions, sans chercher à comprendre ce que nous ne pouvons comprendre, mais en faisant confiance à la toute-puissante Sagesse de Dieu.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul-Raymond du Lac

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