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Un signe de croix ne fait pas le chrétien, par Antoine Michel

Christ bénissant avec le signe de croix, basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf de Ravenne
Christ bénissant avec le signe de croix, basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf de Ravenne

Le monde contemporain est si déchristianisé ou, pire, activement hostile à tout ce qui a nom de chrétien, que le chrétien qui essaie d’être fidèle se réjouit parfois de petits détails insignifiants, comme pour se rassurer ou se consoler. Je pense ici aux réjouissances d’un bon chrétien devant des détails infimes comme un signe croix, une vague référence à quelque chose de chrétien (mais sans aucune intention chrétienne), une évocation à Dieu dans un juron ou autre. Je pense en particulier à des commentaires sur certains films qui datent de quelques décennies, par ailleurs excessivement violents, impurs, et pas forcément moraux (comme Die Hard), qui, du fait d’une époque où socialement le christianisme restait plus ancrée, ces films étaient forcés d’ajouter ici ou là quelques références chrétiennes, en passant, comme aujourd’hui tout film hollywoodien doit céder aux sirènes wokes ou LGBT et mettre des références à ces nouvelles religions. Certes la pression ici vient des idéologues, là où auparavant c’était pour refléter quelque chose de social. Et ces « couleurs » chrétiennes, souvent protestantes et américanisés d’ailleurs, disparaissant, leurs traces disparaissent aussi des films ou productions culturelles plus récents.

Il ne faut pas se réjouir de ces traces, qui ne sont que des traces, et qui peuvent donner la tentation, pour des néophytes, de visionner ces films (si on parle de films) qui par ailleurs ne sont pas bons au sens moral et spirituels : vengeance, impureté, dureté à la païenne…

Comme il n’est pas besoin de se réjouir plus que cela quand un journal parle, j’allais dire normalement, d’un évêque ou d’un sujet vaguement catholique. C’est bien, mais comparé à ce que devrait être la voix d’un évêque et la place de la religion sur la place publique, se réjouir des miettes – et encore c’est généreux – est une façon d’abandonner indirectement, ou du moins de se résigner, dans le combat de rétablir la religion vraie au milieu de la politique, de restaurer Jésus sur son trône dans les sociétés humaines…

Alors, certes, ne nous cachons pas, exprimons notre foi chrétienne, et réjouissons nous sobrement des victoires chrétiennes, mais des vrais, pas de celles qui sont superficielles, virtuelles et si légères.

Une conversion est quelque chose de fort, et les conversions les plus fortes ne se font que rarement a grands renforts médiatiques. Le bien n’aime pas le bruit et le bruit n’aime pas le bien.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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