Illégitimité révolutionnaire et républicaine
Bonjour, c’est mon premier article. Aujourd’hui je vais vous montrer en quelques minutes, en utilisant les doctrines et lois révolutionnaires, que l’instauration de la république en France est illégitime :
– La Révolution de 1789 : traditionnellement nous faisons débuter cette période à partir du 5 mai 1789. C’est-à-dire à l’ouverture des États-généraux. Tout va se bouleverser à partir du 17 juin 1789 et de son coup de force contre les institutions du Royaume. J’appelle « coup de force » le moment où des députés du tiers-État, du clergé et de la noblesse libérale s’unissent en assemblée dite nationale. Rappelons d’abord l’origine des États-généraux en France (dans les grandes lignes). Cette institution naquit sous le règne de Philippe IV le Bel. En effet il créa cette assemblée en réaction à la bulle papale Ausculta fili. Cette bulle prévoit de justifier la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. Le Roi Philippe le Bel voulut donc que ses décisions soient légitimes puisqu’il obtiendrait l’approbation des trois ordres qui régissent la société (et donc de la « nation » dans le sens où cela englobe l’ensemble de la population). Le rôle de l’assemblée était de discuter de nombreux sujets cruciaux pour le Royaume, que ce soit le nombre d’hommes en armes à fournir et ce jusqu’aux contributions financières directes. Par la suite on décida que les ordres du jour seraient établis par les doléances présentes dans des cahiers. Les droits de cette assemblée sont clairs : Elle devait répondre à des questions cruciales liées à la stabilité du Royaume. Selon les Lois Fondamentales du Royaume, cette assemblée se devait de conseiller le Roi puisque le gouvernement royal se fait par conseils. Le mot « conseil » est ici fort important, en effet : conseiller le Roi n’est pas lui imposer des changements ou lui forcer la main sur une question. Donc, l’évènement de juin 1789 relève simplement d’un coup de force illégitime vis-à-vis de toutes les institutions (ne parlons même pas du fait qu’ils ont refusé de se séparer lorsque le Roi leur a ordonné de le faire). Toutes les décisions prises à partir de ce moment sont donc hors du droit.
– « La convention nationale décrète à l’unanimité que la royauté est abolie en France ». La France se retrouve souillée en si peu de mots. La monarchie catholique, vieille de plus de 1000 ans se retrouve rayée de la carte avec une simple phrase. Perfidies, calomnies et mensonges accompagneront désormais le si glorieux trône de France. La révolution française doit être divisée en plusieurs périodes, en effet les forces hostiles à notre Roi Louis XVI n’étaient pas encore en position de force. Dans un premier temps ils ont considérablement affaibli le pouvoir ainsi que la dignité royale, obligeant le Roi à signer la déclaration des droits de l’homme. Ils sont venus en sa demeure et ils l’ont menacé lui et sa famille. Ils ont pénétré Versailles en armes et l’ont forcé à quitter le Château et à venir à Paris. De là, ils ont pu le maintenir sous surveillance et sont allés jusqu’à lui imposer une constitution où il prend un titre anodin aux premiers regards mais qui prend son sens quand on y réfléchit bien. Le titre de « Roi des Français » ne se rapporte plus à la terre de France dirigée par les Capétiens, sous la protection du Ciel, et avec ses particularités territoriales et culturelles. Non, c’est plus vicieux, le titre se rapporte à l’idée de régner grâce aux Français. L’Homme prend ainsi la place de Dieu dans l’exercice de l’autorité royale : « Il n’y a point en France d’autorité supérieure à celle de la loi. Le roi ne règne que par elle, et ce n’est qu’au nom de la loi qu’il peut exiger l’obéissance ». Notons que « la grâce de Dieu » est mentionnée à trois reprises dans la Constitution de 1791. En effet elle prend place à côté du terme « loi constitutionnelle de l’État », ainsi cette loi se place en égalité avec Dieu, vous voyez maintenant le piège tendu aux Capétiens qui règnent depuis 987 par la volonté de Dieu. Notre bon Roi Louis XVI a accepté de s’abaisser, lui qui détenait la couronne par la SEULE et UNIQUE volonté de Dieu, pour préserver ses peuples, croyant que c’était la volonté de la majorité.
– La grande majorité des pro-révolutionnaires utilisent la « fuite à Varennes » pour prétexter l’abolition de la royauté. Je vais poser une réflexion qui montrera à quel point la perfidie républicaine est grande. Commençons par l’argument : « Il voulait fuir aux Pays-Bas autrichiens » (l’actuelle Belgique et l’actuel Luxembourg). Tout d’abord cela est simplement faux. Louis XVI et sa famille se dirigeaient vers Montmédy pour y retrouver une garnison loyaliste pour ainsi se mettre à l’abri des exactions des sans culottes. Donc les pro-révolutionnaires et autres LFIstes mentent ouvertement à moins qu’ils soient simplement de très mauvais géographes car Montmédy était et est toujours située en France. Ensuite parlons du mot “fuite” car il est assez fort. Si on parle de “fuite” c’est que la personne est prisonnière. Je fais un raccourci mais les mots sont importants. Si on parle de “fuite” du Roi alors ça veut dire qu’il ne pouvait PAS naviguer comme il l’entend au sein de la France alors qu’il était encore le dirigeant du pays et qu’il n’était pas encore accusé de trahison par les révolutionnaires. Nous avons donc manifestement une violation de l’article premier de la déclaration des droits de l’homme qui prétendent que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Louis XVI et sa famille avaient donc moins de droits qu’un député ? La république se targue de ne faire aucune différence entre les Français mais il faut constater que c’est exactement ce qu’elle fait.
– Le 10 août 1792, le palais des Tuileries est pris d’assaut par une horde de barbares. Seuls les fiers soldats suisses défendent encore fidèlement le Roi et sa famille. Le Roi est obligé de se réfugier à l’assemblée dite nationale. Notons que cette assemblée a attendu la fin des combats pour prendre parti pour l’abolition de la Royauté mais passons. La Constitution de 1791, qu’ils ont imposé au Roi et qu’ils disaient « sacrée », ne prévoyait en AUCUNE façon la possibilité pour les députés d’abolir la royauté et de choisir le mode de gouvernement. Il était possible de changer de Roi d’après cette même constitution mais uniquement en cas d’une abdication, cela incluait le départ à l’étranger sans accord du corps législatif (ce qui n’a pas été le cas pour le Roi).
– Je vous ai exposé quelques arguments qui indiquent clairement que les évènements de juin 1789 ont provoqué une illégitimité des décisions prises par la suite, et ce sans parler du coup d’État du 10 août 1792. Ainsi, il y a deux grandes trahisons. La première est la violation flagrante des lois fondamentales le 17 juin 1789. La seconde est la violation de leur propre constitution de 1791. Par cet article, je vous ai présenté quelques arguments que je pense pertinents pour contrer la propagande révolutionnaire qui vise à l’avilissement de la Royauté.
Lilian Sirot