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L’euthanasie, une résurgence païenne logique ?

Pourquoi l’euthanasie est la suite logique de la révolution anti-chrétienne en cours ? C’est parce qu’elle n’est que le résultat logique de la repagnisation de la société, qui retrouve le sacrifice de ses membres pour la pseudo-survie des autres et la « paix sociale », laquelle est fondée sur le sang et la mort des plus faibles.

Après les bébés, au tour des personnes âgées : c’est logique ! La société païenne s’attaque toujours aux plus faibles dès qu’ils ne servent plus à rien pour la société active, prospère et désespérément mondaine et charnelle…

Les sociétés dites primitives sont souvent « jeunes », les anciens sont quasi-inexistants, et on sait combien ces sociétés bien plus dégénérées que « premières », comme le souligne Joseph de Maistre, sont aussi les plus activement pratiquantes du cannibalisme et du sacrifice humain massif…

La mort instituée en fondement de la société n’est pourtant pas l’apanage des sociétés primitives, loin s’en faut, mais aussi des sociétés les plus civilisées. Prenons le Japon : il a toujours été une pratique courante, en témoignent les nombreuses légendes et histoires, d’envoyer ses vieux, quelque peu pesants pour la vie des descendants, dans la montagne, pour les retourner aux dieux… Une façon pudique de faire de l’euthanasie assumée, et institutionnellement intériorisée au point que les vieux en question y vont volontairement. Du moins, ils n’ont plus le choix que d’être volontaires, au moins pour sauver la face et éviter d’autres désagréments – comme un sacrifice pour le reste de la famille ou de la société…

Les restes de ces pratiques se manifestent encore dans la société contemporaine japonaise, malgré l’occidentalisation du pays (qui équivaut à une christianisation superficielle d’un pays très païen, soit un grand progrès), en particulier dans le 終活, ces publicités pour inviter les vieux à préparer leur après-mort, dans un parangon d’orgueil, pour organiser de belles funérailles.

Disons que l’euthanasie post-moderne d’un monde apostat violemment anti-chrétien a ceci de pire qu’elle évacue même l’idée noble du sacrifice pour la communauté (encore que l’idée pointe ici ou là, sans parvenir à s’assumer) pour le tourner en orgueil, sous couvert de dignité humaine, d’une mort volontaire tout à fait contre-nature et anti-chrétienne, qui ne sera qu’autant volontaire que subie du fait des maux d’une société post-moderne repaganisée.

Bref, rien de nouveau sous le soleil, et seul notre fond chrétien permet encore à certains de résister face à ces abominations institutionnelles.

Jusqu’où faudra-t-il descendre pour parvenir à la restauration intégrale tant souhaitée par nos cœurs ?

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul de Beaulias

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