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Vraie science, fausse science

Le monde contemporain est imbu de sa science, c’est un poncif que de le dire. L’Ancien Testament nous décrivait déjà il y a si longtemps – mais la sagesse de Dieu est toujours actuelle et parle pour notre temps – quelle est la vraie science et ce qui est une fausse science.

Écoutons un peu :

« Que l’homme intelligent entende une sage parole, il en fait l’éloge et y ajoute quelque chose. Que le voluptueux l’entende, elle lui déplaît, et il la jette derrière lui. » (Eccl. 21, 15)

Nous avons ici comme le fondement de la méthode saine de la science dite « moderne » mais qui trouve sa racine dans la sagesse biblique : le sage est heureux d’entendre quelque chose de vrai, il le loue, et y ajoute quelque chose. Nous avons ici comme le résumé de cet idéal intellectuel de construire pierre par pierre l’édifice du savoir.

Cependant, souvent aujourd’hui cette construction est illusoire du fait qu’elle fait semblant de croire qu’elle peut tout, dans un hybris de la raison. Elle n’est pas en effet philosophique, au sens où elle cherche la vérité de l’essence des choses, mais cumulative : c’est le sacro-saint dogme de la « doctrine », qui fait semblant de maîtriser toute une littérature en citant les références passées de bout en bout, mais sans que cela ne présage rien ni sur la compréhension, ni sur la sélection de ce qui est véritablement bon ou non.

La sagesse biblique est surtout aujourd’hui battue en brèche par l’obsession de l’originalité, qui, sous couvert de se fonder sur les résultats passés, cherche toujours à les « critiquer », et ne loue jamais, ou si peu une vérité passée.

En pratique, la plupart des chercheurs aujourd’hui font ce que le voluptueux de la Bible fait : ils jettent la vérité qui leur déplaît… Et c’est la fantaisie partout.

Continuons :

« La sagesse est pour le sot comme une maison en ruines, et la science de l’insensé n’est que paroles incohérentes. » (Eccl. 21, 18)

Nous avons ici la description de la science moderne : elle vole des pierres, si belles et si grandes, à des monuments du savoir mais elle n’est qu’une maison en ruine, sans cohérence d’ensemble, dans un désordre monstrueux, qui n’apporte que la désolation.

Nous sommes ici dans le cœur de la décadence moderne anti-chrétienne : si chaque pierre prise une à une peut avoir comme une certaine valeur, les connaissances sont parcellaires, quand elles ne sont pas à moitié détruites, et il manque toujours à la fois l’ordre général, l’harmonie du monument et le liant entre les pierres : et pour cause, car cet ordre et ce liant ne sont possibles qu’en Dieu, qui est la Sagesse par excellence, et dont notre sagesse peut admirer les constructions que si encore elle veut s’y soumettre et non se l’approprier, comme le font les vaniteux intellectuels modernes pilleurs des constructions divines et des maisons faites par Dieu et détruites par l’homme.

La science moderne qui a perdu de vue la vérité divine, Dieu, qui est la Vérité par excellence, se fourvoie dans des dédales d’orgueil et de stérilité. Comme le dit l’Ecriture, l’homme moderne, cet insensé qui a perdu de vue tout sens de son intérêt supérieur, se rend esclave lui-même et s’enferme de son propre chef, comme préfigurant ce qui se passe quand il décide de se jeter en enfer s’il persévère dans ses erreurs :

« L’instruction est pour les insensés comme des chaînes aux pieds, et des menottes à la main droite. »

La vraie science, au contraire, rapproche de Dieu et donc :

« L’instruction est pour l’homme sensé comme une parure d’or, et comme un bracelet au bras droit. » (Eccl. 21, 21)

Vraiment l’Écriture nous dit tout, laissons-la résumer l’attitude du vrai sage contre celui de ce pseudo intellectuel contemporain :

« L’insensé entre d’un pas rapide dans la maison, mais l’homme d’expérience s’arrête timidement à l’entrée. L’insensé se courbe dès la porte pour voir dans la maison, mais l’homme bien élevé se tient dehors. » (Eccl. 21, 22-23)

La maison de la sagesse, construite par Dieu, qui permet d’entrer dans les mystères divins, est une bâtisse digne et majestueuse qui doit imposer le respect, et que le vrai sage respecte, attendant que le Maître l’invite à rentrer. L’insensé intellectuel est un comme une sorte de voleur curieux, impulsif, qui va tenter de voir dans la maison et parvenir à subtiliser quelques vérités secondaires éparses dont il va s’enfler. Le sage, lui, moins « brillant » aux yeux du monde cherche simplement à mieux connaître son Créateur, et il sait que la sagesse qui lui est donné est un fardeau qui augmente ses responsabilités et alourdit la mesure de son jugement.

Alors restaurons-aussi dans le Christ la science et la pratique intellectuelle !

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul-Raymond du Lac

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