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La nullité des méditations orientales – et ses dangers

Le zen et le yoga sont à la mode.

Par extension, s’y ajoutent toutes les techniques de méditations plus ou moins inspirées d’orientalisme ou de religions bouddhiques, tantriques et autres, qui utilisent des techniques de sophrologie, de relaxation du corps, et procédés psychologiques pour se calmer. Il est assez courant même qu’elles soient recommandées. Dans certains pays asiatiques, malheureusement, nous avons même pu voir le scandale de prêtres catholiques faisant « une expérience » de méditation zen.

Il est assez logique que ce genre de méditation fonctionne aujourd’hui, et cela pour plusieurs raisons. Les vieux pays chrétiens -et aujourd’hui officiellement apostats-, ont une soif de spiritualité. Quoiqu’il en soit, en tant qu’hommes, ce besoin est toujours présent, mais surtout en tant qu’héritiers de générations et de siècles ayant vécu dans la grâce de la vraie religion, et dans le bain spirituel permanent. Ces vieilles habitudes ne s’effacent pas d’un coup, et le vide, créé par l’apostasie générale et la révolution moderne galopante, demande à être rempli. Ces méditations sont un ersatz, pour déverser une passion spirituelle qui devrait être dirigée vers Notre-Seigneur Jésusn mais qui est détournée vers du « rien »…

Une autre explication est l’inconfort psychologique des contemporains qui sont pressurés de toute part, et en permanence, dans un monde moderne du mouvement constant, du bruit, des images et de l’agression permanente. Et cela, partout, tant au travail, que dans la rue, mais aussi à la maison, malheureusement, avec l’invasion des écrans et des esprits révolutionnaires qui viennent diviser et attaquer au plus profond des foyers et des églises.

Il est un déplorable fait que dans trop d’églises modernistes et conciliaires, qui ont perdu de vue la Foi, la Vérité, et les sacrements, la méditation n’est pas simplement ignorée, mais complètement oubliée, désintégrée, et ainsi, absente… L’exotisme explique aussi cet attrait pour une méditation qui semble apporter un peu de calme, bien humain, bien charnel, bien psychologique (mais pour un contemporain perdu dans le bruit, c’est déjà immensément significatif) dans tout ce fracassant déménagement. Si certains vont vers ces orientalismes, c’est aussi du fait de cet exotisme qui fait croire que l’herbe est plus verte dans le pré d’à côté… alors que la méditation chrétienne est LA méditation par excellence, un trésor insurpassable, des prémices du Ciel, une propédeutique à la vision béatifique.

La troisième explication est aussi historique : les ésotériques, francs-maçons, gnostiques des siècles passés et présents, en particulier au XIXe et dans le premier XXe, empruntant les voies de la pseudo-érudition universitaire, ont créé une fascination artificielle face à des « traditions » orientales réinventées et réorganisées à la lumière de la religion catholique, dans une singerie ridicule, comme sait si bien le faire le diable. La vision que nous avons du bouddhisme est tout à fait artificiellement reconçue, théorisée et épurée par ces érudits gnostiques pour en faire quelque chose de doctrinalement bien plus travaillé que cela ne l’a jamais été. Ce n’est pas un mal néanmoins, car les erreurs de ces doctrines ne sont que plus patentes, mais elles font croire que leur formulation a existé avant que des héritiers transfuges du christianisme, des Judas, aient apporté leur patte.

Une autre explication majeure à cette mode semble se trouver dans le fait que ces méditations orientales, d’essence satanique, païenne, anti-chrétienne et gnostique (pour le dire sans fard) correspondent parfaitement à l’esprit des temps révolutionnaires, sataniques, païens, anti-chrétiens et gnostiques.

Pour la masse de la population, qui ne réfléchit pas si avant, ce qui ne l’empêche pas de participer de cet esprit même à son insu, ces méditations, bien diaboliques, correspondent bien au mode de vie moderne. Le contemporain est habitué au culte du corps et de l’homme, au « bien-être » purement corporel et psychologique, évacuant le bien-être moral. Tout cela, les méditations orientales l’offrent : ersatz de morale pour les plus religieux, mais relativiste, au mieux celle d’un semblant « d’honnête-homme ». Et ce, non pas pour l’amour du bien, mais pour l’amour de soi, de son calme, de sa tranquillité superficielle, et ces morales sont toujours relativistes ou à double-standard quand on y regarde de près.

Avec la mode du sport et de jeunisme, ces « méditations », qui se fondent souvent sur des exercices corporels qui auraient automatiquement des effets spirituels (en fait simplement psychologiques et corporels), parlent au contemporain.

Voilà pour quelques explications, sans être exhaustif. Attelons-nous maintenant au fond du problème : en quoi ces méditations sont dangereuses et non avenues ? Pourquoi avons-nous dit qu’elles sont diaboliques et anti-chrétiennes ?

Ces méditations ont toutes en commun de chercher à faire le « vide », à chercher le néant, à atteindre un calme. Et ce, non pas par un « plein d’être », par un accomplissement complet, par l’amour de Dieu qui remplit l’âme et la chauffe par la grâce, mais par un vide total, par un silence faux qui n’est qu’absence de bruit. Au contraire de la méditation chrétienne qui est un silence du monde pour mieux s’emplir de Dieu et de sa Volonté. Le faux abandon de soi des méditations orientales n’en est pas un : le vide fait, « l’abandon » n’est en fait qu’une technique pour mieux se retrouver sur soi-même, le macrocosme dans le microcosme et toutes ces fumisteries, ne sont que de beaux mots pour cacher la complaisance, au nom de l’anéantissement de soi-même, de n’être plein que de soi-même. L’âme se recroqueville sur elle-même, dans un humano-centrisme si moderne et révolutionnaire, pour mieux se couper de la possibilité de s’emplir de Dieu. Il faut lire à ces sujets Jean Vaquié, qui a tout résumé.

Ce vide est en fait très égoïste, pour créer un confort psychologique et moral dangereux, qui se fonde sur l’anéantissement de toute morale et conscience. La méditation orientale vise à faire taire la voix de la conscience, le remord de l’homme déchu, cette détresse de notre nature sans Dieu : toutes choses que Dieu nous a laissé pour nous ramener à lui. En effet, notre nature porte partout la marque et le sceau de Dieu. Ces méditations orientales sont comme des moyens de nous désensibiliser spirituellement à la grâce de Dieu, à la recherche de la vérité, à la recherche du vrai bonheur, à la pensée de la mort : car là encore la mort est évacuée subtilement, soit par les « renaissances » soit par d’autres artifices, pour se rassurer.

Le mal va plus loin : à force de vide, en effet, il se passe autre chose. De facto, le vide est contre-nature, contre notre nature aimante et religieuse, qui cherche le bonheur. Il faut ainsi que ce vide soit comblé. Dans les méditations orientales, derrière la suppression de l’ego, c’est bien l’amour propre qui remplit tout, de facto. Quoiqu’à ce stade tout va encore bien… car celui qui méditerait plus sérieusement, plus avant, plus honnêtement se videra aussi de lui…et alors ce qui viendra remplir ce vide ne peut-être que des êtres spirituels… Or tout a été préparé pour couper ces âmes de la grâce divine, il ne reste plus que les anges déchus, les démons, qui arrivent dans leur palais tout préparé…

Les méditations orientales sont en ce sens tout à fait semblables aux pratiques ésotériques de toute sorte, qui ouvrent la porte au démon. La seule différence, c’est leur histoire, et que pour celles qui sont traditionnelles sont finalement ces pratiques ésotériques – donc cachés dans un monde chrétien car combattus en tant que diaboliques- dans un contexte païen, et sont donc des pratiques exotériques généralisées – puisque dans un monde païen, le diable est maître, et il ne fait que cacher ce qui est le plus contre-nature.

La progression de ces méditations témoigne ainsi de plus de l’accélération de la paganisation de notre société : la diablerie qui se drape toujours d’une dignité de façade, ne se cache même plus : elle est encouragée, et il n’y pas plus de résistance forte des clercs de l’Église.

Soyons ainsi toujours plus que prudent contre toutes ces pratiques, et même celles qui semblent les moins sérieusement spirituelles, et le plus gymniques possible. Dans tous les cas, elles ne peuvent que nous détourner (et nous retarder) de la vraie paix et de la vraie joie qui ne se trouvent qu’en Dieu.

La méditation chrétienne est suprême, car elle est l’apprentissage, par Dieu et pour Dieu, de la façon de l’aimer, tout en l’aimant.

Tout chrétien doit se mettre à l’oraison d’urgence ! Seulement d’abord 15 minutes par jour, selon les conseils des saints.

Cela fait aussi parti de notre travail restaurateur.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul-Raymond du Lac

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