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Le chef, prudence et justice avant tout, par Antoine Michel

Jean Garnier, Allégorie à Louis XIV protecteur des Arts et des Sciences, 1672
Jean Garnier, Allégorie à Louis XIV protecteur des Arts et des Sciences, 1672

Les qualités du chef sont certainement multiples mais elles se résument foncièrement au bon exercice des vertus de prudence et de justice. Aristote indique bien que le bon chef est l’homme prudent, au sens évidemment classique, c’est-à-dire la vertu pratique qui consiste à prendre la bonne décision au bon moment pour le bien commun. Les âges chrétiens insistent sur le Roi justicier, ou encore le roi source de toute justice, au sens classique encore d’Ulpien, qui consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû (tant dans la récompense que le châtiment, et tant dans les dignités que les conditions). Pour exercer une bonne justice il faut beaucoup de prudence.

Ces deux vertus bien exercées permettent de créer une véritable paix (on punit les méchants, on récompense les bons, on prend les bonnes décisions pour le bien commun, de façon ordonnée, dans les domaines nécessaires, et avec la subsidiarité qui s’impose) et une harmonie d’un ordre juste.

Le monde chrétien embellit ces deux vertus principales par l’exercice de la charité, qui vient toujours avec, et qui les parfait. Et la charité ne vient jamais vexer ni la justice ni la prudence, qui doivent être exercés par le chef, elle ne vient que les parfaire, les rendre encore juste et prudente, même quand la fermeté est de mise, une fermeté douce, mais ferme.

En tant que chef, il ne saurait ni être bisounours, ni laissait passer des scandales ou des fautes qui atteignent le bien commun, ni être faible dans des décisions par favoritisme ou peur de contredire. Il attend d’ailleurs de ses conseillers d’être fermes avec lui aussi. De ne pas le laisser aller à ses fantaisies, d’éclairer son intelligence, de soutenir sans manque de prudence, de lui rappeler à ses devoirs de justice dans tous les cas.

Le travail du chef n’est ainsi pas avant tout d’être studieux et intellectuel, de faire de la « charité » au sens matériel du terme, d’être le gentil : son travail est d’être prudent et juste. Le reste suit.

Les non-chefs de la révolution mondiale sont institutionnellement injuste et imprudents pour de multiples raisons : le bien commun passe derrière d’autres intérêts, ils sont institutionnellement empêchés de prendre leur responsabilité et donc invités à mal exercer tant justice que prudence, et ils débarquent à des postes par élection ou autres carrières qui ne leur apprennent en rien ni la justice ni la prudence…

Alors revenons vite au roi !

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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