Chretienté/christianophobieCivilisation

Avoir une famille nombreuse ? Pas suffisant et pas spécialement méritoire !

Allons bon ! Que dit cet hurluberlu de légitimiste ? La famille nombreuse dans un monde révolutionnaire est un signe de contradiction en lui-même, et un acte incarné de résistance exemplaire. Nous sommes tout à fait d’accord, d’autant plus que dans les temps révolutionnaires qui ont tué les familles et les royaumes, qui encore fonderait une famille nombreuse non pas pour la gloire de Dieu, mais pour la gloire de la famille ou la gloire du Roi ? J’espère qu’il y en a, dont moi-même ;  ces différents biens n’étant pas contradictoires entre eux tant qu’ils restent ordonnés les uns aux autres, le bien de la lignée ordonné au bien de la Cité, lui-même ordonné au bien céleste.

Alors que veut dire le titre de cet article ? C’est simplement la réflexion de saint Augustin dans la Cité de Dieu, une référence que tous devraient lire, tellement c’est profond, aisé à lire, divers dans ses sujets et d’actualité. Au livre XVI, saint Augustin nous explique l’histoire sainte à la lumière de la Foi, avec des questions parfois très concrètes, presque crues quelque fois. Dans le passage suivant il explique comment les « géants », qui n’étaient que de grandes et vigoureuses personnes, sont nés, de l’union des fils de la cité céleste, les descendants de Seth qui s’unissent avec des fils de la cité terrestre, celle qui se détourne de Dieu, les descendants de Caïn :

« Ces paroles marquent assez qu’il y avait déjà des géants sur la terre, quand les enfants de Dieu épousèrent les filles des hommes et qu’ils les aimèrent parce qu’elles étaient bonnes, c’est-à-dire belles ; car c’est la coutume de l’Écriture d’appeler bon ce qui est beau. Quant à ce qu’elle ajoute, qu’ils engendraient pour eux-mêmes, cela montre qu’auparavant ils engendraient pour Dieu, ou, en d’autres termes, qu’ils n’engendraient pas par volupté, mais pour avoir des enfants, et qu’ils n’avaient pas pour but l’agrandissement fastueux de leur famille, mais le nombre des citoyens de la Cité de Dieu, à qui, comme des anges de Dieu, ils recommandaient de mettre leur espérance en lui et d’être semblables à ce fils de Seth, à cet enfant de résurrection qui mit sa confiance à invoquer le nom du Seigneur, afin de devenir tous ensemble avec leur postérité les héritiers des biens éternels. » (La Cité de Dieu, Livre XVI, ch. XXIII)

La faute de ces hommes fut ainsi d’oublier qu’engendrer de nombreux enfants ne doit pas se faire pour « l’agrandissement fastueux de leur famille » mais pour augmenter le nombre de citoyens de la cité de Dieu !

Avoir beaucoup d’enfants n’est ainsi en rien un mérite céleste en soi, et ne vaut rien, tant que ce n’est pas pour la gloire du vrai Dieu (et non d’un Allah ou autre faux dieu) !

Il faut pousser la restauration au moins jusque-là, et ne pas rester sur les mérites ou les bienfaits purement naturels et terrestres ; ces bienfaits et biens étant réels et bons, mais ordonnés à une fin supérieure.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul-Raymond du Lac

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