L’idiotie révolutionnaire
Comme disaient de nombreux sages auteurs à propos des insensés révolutionnaires de tous les temps, ces rebelles insolents et idiots qui subissent forcément un jour ou l’autre le retour de flamme de la contre-nature et la contre-surnature moderniste et s’en étonnent : « ils chérissent les causes dont ils déplorent les effets ».
Joseph de Maistre constatait ce phénomène à première vue étrange, en fait tout à fait logique : la Révolution dévore ses enfants, et les révolutionnaires se tuent les uns après les autres, comme des instruments de la Providence en usant pour déjà punir ces acteurs de malheur d’une histoire tragique. La démocratie contemporaine n’est qu’une succession de destructions récurrentes dont les acteurs sont aussi les victimes.
Notre Seigneur, comme toujours, a tout résumé : « Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». L’homme blessé, l’homme déchu, l’homme avili, l’homme qui rejette la grâce et salit sa restauration dans l’amitié de Dieu par un rejet autant puéril que dramatique et destructeur préfère une petite jouissance idiote à la vie éternelle, et en subit les conséquences…et cet inconstant s’en plaint ensuite.
Nous ne sommes devant Dieu que des éternels enfants, trop souvent insolents et désobéissants au risque de provoquer d’immenses catastrophes pour nous-mêmes…
Dieu pardonne mais la nature non : les causes produisent leurs effets, et si nous bravons l’ordre naturel et les commandements qui nous gouvernent, alors nous en subissons les conséquences. C’est normalement évident, mais aujourd’hui, semble-t-il, perdu de vue par tout ce qui de près ou de loin se veut institutionnel, légal, officiel.
L’Ancien Testament ne fait que redire cette même vérité dans un registre toujours poétique et agréable, mais lourd de menaces :
« Celui qui jette une pierre en l’air la jette sur sa propre tête : ainsi un coup perfide fait des blessures au perfide. Qui creuse une fosse y tombera, et qui tend un filet y sera pris. Celui qui fait le mal le verra rouler sur lui, et il ne saura pas d’où cela lui vient. Le sarcasme et l’outrage sont dans la bouche des orgueilleux, mais la vengeance les guette comme un lion. Ils seront pris au piège ceux que réjouit le malheur des hommes pieux, et la douleur les consumera avant leur mort. » (Eccl. 28, 25-29)
Nous voici prévenus. Si l’on est juste ne nous inquiétons pas trop et ne désespérons jamais devant le mal produit par les méchants : la nature nous venge avant que Dieu fasse justice déjà sur cette terre. Nous n’avons pas à nous en soucier. Et si nous ne sommes pas juste, nous devrions, au moins par intérêt avant de le faire par amour et crainte filiale, nous amender rapidement, car nous prendrons la pierre sur la tête, et le retour de flamme.
Quand Jésus parle des grincements de dents il ne fait que constater la conséquence dernière du péché : d’où la prédiction de l’enfer par l’Église, à la suite de notre Seigneur. Car il nous aime et cela lui est insupportable de nous voir tomber en enfer, alors il nous en parle pour nous en détourner !
D’un point de vue politique, dans sa dimension bien plus limitée évidemment, rien n’est différent : gardez république, démocratie et libéralisme et les maux politiques continueront sans arrêt, et les conséquences néfastes se succéderont sans coup férir.
Vous en avez assez de subir les conséquences d’institutions substantiellement perverses, alors œuvrer pour la restauration. Si ce n’est pas amour du Roi, de Notre Seigneur, par amour de la vérité et de la justice, commencez au moins à le faire par conséquence logique et par crainte de ce qui va vous tomber dessus, et si cela vous tombe déjà dessus par désir de vous en sortir. Car la survie est aussi une réaction salutaire naturelle : il faut la diriger vers ce qui permet de survivre politiquement, la restauration du roi légitime.
À bas la République !
À bas la Révolution !
À bas la démocratie !
À bas le libéralisme !
Vive le Roi !
Vive Dieu !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul-Raymond du Lac