Chretienté/christianophobieCivilisation

Fuyons les puissants, fuyons la « carrière » et les promotions

L’Ancien testament n’a pas pris une ride et nous donne des enseignements d’une profondeur évidemment inégalable, puisqu’ils viennent de Dieu.

La fuite des occasions du péché est une recommandation classique de la morale : il faut savoir que nous sommes blessés, même si nous sommes restaurés dans la grâce, et que cette blessure nous rend faible, et toujours sujet à la chute.

Chacun n’aura pas forcément les mêmes faiblesses, mais chacun devrait discerner objectivement ce qu’il est, et ainsi se connaître, pour savoir éviter de façon raisonnable les situations dangereuses.

Ceci dit, il ne faudrait ni être pusillanime ni être craintif : il s’agit juste objectivement de se connaître, dans la confiance à Dieu, et en même temps s’abandonner à Dieu et faire ce qui pourrait sembler audacieux aux yeux des hommes mais qui ne consistent simplement qu’à l’obéissance aux inspirations divines.

La Bible, dans le passage suivant, décrit de façon actuelle et réaliste la réalité de notre société contemporaine et de la vie en entreprise déchristianisée. Rien de nouveau sous le soleil. Elle nous enseigne le principe légitimiste de non-participation aux institutions démocratiques et égalitaires, corruptrices en elles-mêmes.

Jugez :

Chapitre 13 : « Qui touche à la poix se souille, et qui se lie avec l’orgueilleux lui devient semblable. Ne mets pas sur tes épaules un lourd fardeau, et ne te lie pas avec un homme plus fort et plus riche que toi. Quelle association peut-il y avoir entre le pot de terre et le chaudron ? Le chaudron heurtera le pot, et celui-ci sera brisé. » (Eccl. 13, 1-2)

Et le scripteur sacré continue en nous décrivant comment se comporte nos puissants imbus d’eux-mêmes, qui n’ont jamais tort, et qui ne reconnaissent jamais leurs fautes, et la font porter sur les autres. Il décrit encore combien le pauvre, le petit, qui ne peut pas imposer sa voix par le rapport de force a toujours tort : bref nous avons la société contemporaine décrite de façon crue…dans un texte plurimillénaire.

« Le riche commet une injustice, et il frémit d’indignation ; le pauvre est maltraité, et il demande excuse. » (Eccl. 13, 3)

Écoutez, lecteurs, la recommandation si vraie de la sagesse divine et ne vous faites d’illusion quand en entreprise ou ailleurs on vous loue et on vous encense, car cela n’est pas pour vos beaux yeux ! Ne trouvez de joie que dans l’accomplissement du devoir d’État et des volontés divines :

« Tant que tu pourras lui (le puissant) être utile, il se servira de toi, et quand tu n’auras plus bien, il te délaissera. Si tu as du bien, il vivra avec toi, il te dépouillera, et n’aura nul souci. Lui es-tu nécessaire ? il t’enjôlera, il te sourira et te donnera des espérances, il te dira de belles paroles et te dira : « De quoi as-tu besoin ? » Il te rendra confus par ses festins, jusqu’à ce qu’il t’ait dépouillé deux ou trois fois, et, à la fin, il se rira de toi ; après quoi, il te verra et te délaissera, et secouera la tête devant toi. Prends garde de te laisser séduire, et, au sein de la prospérité, de tomber dans l’humiliation. » (Eccl. 13, 4-9)

Il ne faut pas avoir d’illusions, mais il ne faut pas être ni amer ni désespéré. Comme dit saint François de Sales à la suite de saint Augustin il faut user des choses du monde sans en jouir et joui des choses célestes sans en utiliser. Peu importe que l’on soit utilisé tant que c’est la volonté de Dieu ! Et si on veut être vraiment utilisé bien, il faut que le chef soit très chrétien, que le Roi soit lieutenant de Dieu sur terre, que le chef soit chrétien : là seulement l’esprit mondain, qui n’est rien d’autre que l’esprit du monde déchu, de Satan, peut être affaibli jusqu’à, si Dieu veut, disparaître.

Dans tous les cas soyons toujours prudents face aux puissants mondains :

« Si un puissant t’appelle, retire-toi en arrière ; il ne fera que t’inviter avec plus d’instances. Ne tombe pas sur lui à l’improviste, de peur d’être repoussé, et ne te tiens pas trop loin de lui, de peur d’être oublié. Ne t’imagine pas de causer avec lui d’égal à égal, et ne te fie pas à ses nombreux discours. Car par son flux de paroles il te tentera, et il t’interrogera comme en souriant. Homme sans pitié, il ne gardera pas pour lui tes paroles, et il ne t’épargnera ni les coups ni les chaînes. Prends garde et fais bien attention, car tu marches avec ta ruine. » (Eccl. 13, 9-13)

Voici enfin le principe légitimiste trouvant sa source dans la sagesse divine, confirmée (évidemment) par la longue expérience humaine qui veut regarder objectivement la réalité telle qu’elle est :

« Toute créature vivante aime son semblable, et tout homme son prochain. Toute chair s’unit selon son espèce, et tout homme s’associe à son semblable. Quelle union peut-il y avoir entre le loup et l’agneau ? Il en est de même entre le pécheur et l’homme pieux. Quelle paix peut avoir l’hyène avec le chien ? Quelle paix le riche avec le pauvre ? Les onagres sont la proie des lions dans le désert ; ainsi les pauvres sont la proie des riches. L’orgueilleux a en horreur l’humiliation : ainsi le riche a en horreur le pauvre. » (Eccl. 13, 14-19)

Il est bon ainsi de faire œuvre de démission et de ne pas jouer le jeu dans des structures institutionnellement contre-nature et corrompus, sans blesser jamais la charité évidemment, et en se souvenant toujours que toute âme est appelée à la conversion. Du moins il ne faut pas être naïf, et d’autre part, comme le dit la sagesse biblique, l’homme, étant un animal politique, ne peut qu’être influencé par sa société : à force de côtoyer des loups sans nécessité expresse et sans que ce soit la volonté divine positive, par sa faiblesse, un orgueil caché ou le conformisme, on devient soi-même un loup !

Il ne faut évidemment pas comprendre riche et pauvre de façon matérielle mais spirituelle. Et retenons ceci : « Quelle paix peut avoir l’hyène avec le chien ? Quelle paix le riche avec le pauvre ? ». La fausse paix à laquelle veut nous faire accroire la démocratie, la Révolution et la République est une illusion, une arnaque, une façon de nous enfumer pour endormir les soldats que nous sommes ! La guerre est réelle et continue, même si elle n’est pas forcément les âmes à la main, et qu’elle est pour nous pour la gloire de Dieu et la conversion des pécheurs, et donc pour la conversion de ceux-là mêmes qui nous combattent.

Enfin, l’Ancien Testament, qui ne connaissait pas encore directement Jésus-Christ ne pouvait constater que la dureté païenne de la société déchue sans la charité du Christ, qui résonne de façon très actuelle, malheureusement, aujourd’hui. Nous pouvons lire dans les lignes suivantes le scandale de ces méchants qui sont toujours aidés et sauvés par leurs pairs, là où le faible est rejeté dans le fossé, comme Jésus-Christ, le vrai tout-puissant, le fut, mais pour notre salut le triomphe de la Croix et de la Résurrection :

« Le riche vient-il à chanceler, ses amis le soutiennent ; mais quand l’humble tombe, il est encore repoussé par ses amis. Quand le riche fait une chute, beaucoup lui viennent en aide ; il tient des discours insensés, et on l’approuve. Quand l’humble fait une chute, il a encore des reproches. Le riche parle, et tout le monde se tait ; et on élève son discours jusqu’aux nues. Le pauvre parle, et l’on dit : « Quel est celui-là ? » et, s’il heurte, on le culbute. » (Eccl. 13, 20-22)

Il ne faudrait certainement pas tomber dans une logique marxiste ou socialiste, qui fait juste la même chose que l’esprit mondain en ajoutant du péché au péché : au contraire suivons l’enseignement suivant qui résout tout.

« La richesse est bonne quand elle n’est pas unie au péché, et la pauvreté est mauvaise dans la bouche de l’impie. » (Eccl. 13, 23)

Ce verset se comprend vraiment de façon matérielle et morale : celui qui a des talents ou de la richesse est bon s’il est vertueux. Inversement, le pauvre, que ce soit matériellement ou par les talents, sera mauvais s’il est impie !

Alors soyons vertueux quel que soit notre situation et faisons le bien que Dieu nous demande de faire.

Et concluons avec cette sagesse biblique, inspirée par le Dieu unique, qui contient déjà et annonce notre Seigneur Jésus-Christ :

« Le cœur de l’homme change son visage, soit en bien, soit en mal. Le signe d’un cœur content est un visage joyeux ; pour trouver de sages maximes, il faut le labeur de la réflexion. » (Eccl. 13, 24-25)

La grâce de Jésus et sa réception volontaire, l’acception de changer son cœur pour celui de Jésus-Christ, change aussi nos actions et notre vie extérieure, jusqu’au visage qui devient joyeux.

Le vice au contraire durcit tout.

Alors pourquoi résister à notre bienfaiteur ultime ?

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France,

Paul-Raymond du Lac

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