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Les joies de l’obéissance et de la soumission

Notre temps révolté et rebelle souffre en le sachant (ou sans le savoir( de ses caprices sans fin et de son insolence puérile. Il croit être indépendant et autonome là où il ne devient plus qu’esclave d’une quelconque passion mondaine, animale, voire intellectuelle ou volontariste. Et de plus, désespérément conforme au monde, et aux injonctions plus contre-nature les unes que les autres d’un monde où Satan reprend toute sa puissance.

Ils ne comprennent pas qu’étant hommes, ils seront d’éternels esclaves, au sens de « dépendant d’un autre être », et qu’il ne s’agit ni de se libérer ni d’être indépendant, ce qui n’est pas possible.( Si quelqu’un pense le contraire, qu’il cesse de manger et de boire, car cette dépendance du corps à la subsistance est scandaleuse ! et on verra bien combien de temps il maintiendra sa position…) Il s’agit bien choisir son maître.

Pour nous, catholiques, notre maître par excellence est Dieu, notre Créateur, le Bien souverain, qui nous a tout donné. Il nous aime d’un véritable amour viril et sublime en vue de la jouissance suprême de la vision béatifique, et non pas de ces amours terrestres sensuels, jouisseurs et concupiscents. Dieu nous aime au point de s’être sacrifié pour nous; en envoyant son Fils, qui est aussi  Dieu lui-même, afin de nous ramener au bercail, et de nous remettre sur le chemin de la douce obéissance au bon Pasteur du ciel, afin que nous acceptions, nous, si mauvais enfants, le don que Dieu fait de Lui-même, afin que nous partagions son bonheur souverain.

C’est pourquoi tous les saints, tous les pères de l’Église, tous les mystiques, tous les écrits spirituels se résument dans la recherche de conformer sa volonté à celle de Dieu, à devenir transparent du Christ, à devenir esclave de Jésus, par Marie, pour soumettre complètement sa volonté à celle du Souverain Maître.

Cette obéissance est douce et paisible. Pourquoi ? Parce qu’il suffit d’exécuter ce que la Volonté de Dieu nous dit par ses signes, et alors il ne s’agit plus de s’inquiéter de notre sort, puisqu’il est dans des mains bien plus grandes et plus intelligentes et plus sages que les nôtres. De plus, il ne s’agit pas plus de fuir les souffrances, car si elles sont envoyées, c’est pour que nous ressemblions au Christ, ni de refuser les joies, car elles sont des dons.

Il suffit d’exécuter, comme un instrument, en se laissant faire, les volontés du Souverain maître de l’univers, comme un vil esclave, humble car humilié, du fait même de sa position si inférieure sous tous les rapports.

Et le bon Dieu, si bon, malgré notre condition objective et réelle d’esclave, nous a promus au rang d’héritiers du Ciel, au rang de ses enfants, grâce au sacrifice de Jésus-Christ et à sa résurrection, qui nous a constitués comme ses frères, et donc non simplement des esclaves, comme nous sommes laissés par notre simple nature, comme le sont tous les hommes déchus loin de la grâce, mauvais chrétiens ou païens (non baptisés) -, mais de véritables enfants célestes, fils légitimés par la grâce et revêtus des habits de la gloire même supérieure aux anges. Et cependant, pourtant tellement plus parfaits que nous selon la nature, car nous sommes des esclaves volontaires aimant notre maître et sauveur Jésus-Christ, qui nous a rachetés, qui nous a libérés de nos liens et de notre captivité naturelle. Comme dit saint Pierre dans une de ses épîtres : » le vaincu devient l’esclave du vainqueur ».

Alors ne nous laissons pas vaincre par les sirènes du monde, par les biens terrestres, par les honneurs, les ambitions, les passions, mais laissons-nous vaincre par l’amour de Jésus-Christ, par son sacrifice, par le témoignage des martyrs et des saints, par toutes ces bontés.

Laissons-nous vaincre au point de voir son action d’abord dans les croix et les épreuves, et dans les chefs qu’il nous donne ou qu’il nous indique.

Laissons-nous ainsi vaincre par son amour pour mieux obéir saintement à ses ministres dans l’Église, dans l’ordre qui leur est dévolu, et à lieutenant sur terre, le roi de France !

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Rémi Martin

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