Vie des royalistes

Louix XVIII au grand jour

Louis XVIII est une personnalité très peu connue du public. A dessein certainement, puisque la seule chose qui intéressa et intéresse toujours la république directoire est de revisiter l’histoire et faire croire à nos chers enfants que la République n’a jamais connu de césure authentique, que celles qui ont existées n’avaient aucune valeur, qu’il s’agissait d’épisodes honteux et que cela prouvait son caractère inéluctable et bénéfique.

L’Institut Duc d’Anjou, le Centre d’Etudes Historiques et Vexilla Galliae ont invité, pour cette septième édition, Monsieur Philippe Mansel, écrivain britannique dixneuviémiste fasciné par la France qui a écrit de nombreux textes et ouvrages notamment sur le rôle de Paris dans l’établissement de l’Europe de du Traité de Vienne, sur la France entre les deux empires. L’an dernier a été ré-édité son livre sur Louis XVIII. Pour de nombreux férus d’histoire, il est l’une des principales références pour comprendre la vie et l’œuvre accomplie ou inachevée du Roy de la Restauration.

Tout en étant extrêmement français, il était, bien avant Napoléon III très européen. Il s’est consciemment européanisé, il a promis aux gouvernements étrangers de “ne pas profiter des conquêtes faites par la prétendue république”. Il se présentait à eux comme le pacificateur futur de l’Europe. Il amnistie les régicides, il accepte les changements administratifs depuis la Révolution mais pour autant dénonce les conquêtes de la république comme un système de perfidie, de violence, d’ambition sans limite. Le grand fait du règne du Louis XVIII est de réinventer la monarchie française comme une monarchie constitutionnelle et libérale. En contraste, Napoléon Ier est un vrai despote : “Si les Français veulent transiger avec les Bourbons, ils en sont les maîtres ; la France a plus besoin de moi que moi de la France” (1er janvier 1814)

La conférence fut un beau succès. L’Europe se construirait plus intelligemment si la France se replongeait dans les thèses du défunt Roy. La France se porterait mieux si la république directoire de Valls et ses vallsseuses n’étaient pas obsédés par son reflet, par le respect d’intérêts parfaitement étrangers ou encore par sa soumission inconditionnelle aux grandes entreprises et banques.

Jacques Jouan

 

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