Vie des royalistes

Louis de Funès, le fou du Roi

A Adrien et Charles de Funès.

La rentrée est morose, la routine reprend et déjà lin va préparer Noël… Ne comptez pas sur moi ! Pour cette reprise, je vous propose de parler d’un immense comédien qui était, au propre comme au figuré, un fou du Roi !

Même plus de trente ans après sa mort, Louis de Funès incarne encore le rire et la comédie. Soyons honnêtes, il est à peu près clair pour tous que Louis de Funès n’a jamais été un grand gauchiste… Comme pour Jean Marais, Louis Jouvet, Bernard Blier ou Raimu, l’on s’intéresse au talent et non à l’opinion politique, à la sexualité ou à la religion. Il se trouve que Louis de Funès a toujours clamé son catholicisme et un certain légitimisme et même un légitimisme certain ! Ce n’est ni par goût de la différence ni par snobisme, plutôt par fidélité que ce fils de l’aristocratie espagnole vouait au roi et à Dieu sa vie. L’on voit avec force que le légitimisme n’empêche pas de rire, et même de pleurer de rire !

 Louis de Funès de Galarza est né le 31 juillet 1914 à Courbevoie. Troisième enfant de Carlos de Funès de Galarza, il est issu d’une vieille famille de la noblesse castillane. Son père a « enlevé » sa mère et les deux amoureux sont venus en France à la suite du refus de ce mariage par la famille de sa mère. Son père, initialement avocat, s’improvise diamantaire. Le frère aîné de Louis est fourreur et il lui conseille de suivre le même parcours. Louis de Funès est ainsi élève dans une école de fourrure mais en est renvoyé pour son comportement chahuteur. Le futur acteur touche à différents petits métiers. C’est en 1942 qu’il fait ses premiers pas sur les planches. Ce sont Daniel Gélin et Sacha Guitry qui mettent peu à peu en avant l’acteur entre 1942 et 1950. En 1957, son rôle dans Faisons un rêve puis celui de la tournée en 1959 de la pièce Oscar, lui valent d’être repéré par le grand public. Dans les années 1960, la consécration vient après des années de véritable galère où il a notamment joué dans un piano-bar. De Pouic-Pouic à la série des Gendarmes, Louis de Funès va devenir une icône, ses grimaces devenant sa caractéristique. Louis de Funès a cumulé plus de 400 millions de spectateurs par les pièces, les films et les rediffusions télévisées. Son association avec Bourvil, autre monstre sacré, forme l’un des duos les plus improbables mais aussi les plus drôles de l’histoire du cinéma. Pour résumer le comique de Louis de Funès, l’on peut dire qu’il joue régulièrement des personnages détestables qu’il rend humains et aimables car nous sommes tous un peu détestables aussi ! Jouant le grand avec les petits le soumis avec les plus grands que lui. Sur les tournages, c’est sa seconde femme Jeanne qui joue les agents artistiques et qui s’assure à la fois que son mari reste dans son rôle et qu’aucune femme ne lui tourne autour ! Louis de Funès fait jouer son fils cadet, Olivier, lors de tournages estivaux. Il faut dire que l’acteur donne son avis sur le scénario et le change au besoin ! Connu pour ses convictions catholiques, Louis de Funès est aussi un légitimiste discret… Tous les 21 janvier, il se rend à la messe pour Louis XVI. Dans le film Le Tatoué, il joue avec Gabin qui lui-même joue un aristocrate visiblement légitimiste. Ayant vécu chichement durant des années, il rachète le château de famille de sa femme lorsque le succès arrive. C’est aujourd’hui un musée Louis de Funès.

Son jeu d’acteur est physique et occupe l’espace et le fatigue… Le 21 mars 1975, Louis de Funès fait un malaise. Envoyé à l’hôpital, on lui diagnostique un infarctus. Dès lors, il maigrit et suit un régime. Sa carrière au cinéma est compromise. Il jouera dans L’aile ou la cuisse où il passe le relais à Coluche. Tout comme dans les films dans lesquels il joue, il est suivi médicalement. Il adapte L’Avare de Molière sur les planches. Louis de Funès décède le 27 janvier 1983. S’éteint alors un acteur qui a fait rire la France en caricaturant le français moyen ou le grand bourgeois, minable et parfois aimable. J’ai connu cet acteur immense en rencontrant à l’école primaire ses petits-fils, c’est à eux que je pense en concluant ces lignes.

Charles d’Antioche

Une réflexion sur “Louis de Funès, le fou du Roi

  • C’est dans quel film qu’ils remontent Louis Philippe, dans un carrelet en bord de mer?

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