Idées

La Foi, produit cérébral ?

L’article a été publié dans la publication Brain Conectivity le 15 janvier. Des chercheurs de l’université d’Auburn, Alabama, et de l’institut national de santé des Etats-Unis sont à l’origine d’une étude révélatrice.

On y découvre des conclusions frappantes.

Les croyances religieuses, qu’elles soient animistes, catholiques ou bouddhistes seraient le fruit d’un complexe mécanisme neurologique.

Fort du constat que les hommes ont toujours développé des pratiques religieuses, y compris chez les peuples isolés, et refusant toute infusion naturelle de la vertu de religion et de la recherche de Dieu, des chercheurs ont étudié les cerveaux des croyants et incroyants.

Selon eux, la différence entre mécréants et grenouilles de bénitier tient dans la manière dont les informations circulent dans le cerveau, et non pas le mode de fonctionnement de ce dernier.

Les incroyants seraient plus aptes à visualiser des images et auraient une imagination plus vive. Quant aux croyants, ils seraient plus idoines à définir leurs états d’âmes et ceux des autres.

Cette étude révèle et entretient un grand mensonge contemporain: l’inversion du sens de la foi. Celle-ci ne serait qu’une adhésion à de vagues concepts personnalisables, en fonction de paramètres sociaux, psychologiques et neurologiques spécifiques. C’est l’erreur du modernisme de croire que la foi vient de soi alors que la vraie foi ne vient que de Dieu. Elle est adhésion à une vérité, que celle-ci nous convienne ou non. Vérité immuable et indépendante de nos états d’esprits, si sincères soient-ils. C’est le triomphe du subjectivisme kantien face aux édifices aristotéliciens et thomistes.

Julien Ferréol

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