Communication des princes

Discours de Louis XX à Lorient

Discours de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, prononcé au musée de la Compagnie des Indes à Lorient le samedi 30 mai 2015 (Réception par la municipalité de Lorient) 

Madame et Messieurs les Maires et Adjoints,

Mesdames et Messieurs les Elus,

Colonel,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Le Comité des Célébrations nationales a inscrit cette année Louis XIV au rang des grands anniversaires à commémorer pour le tri-centenaire de sa mort en 1715. Il y aura de multiples occasions de rappeler, en de nombreux endroits, la gloire du grand roi… le Roi Soleil.

Mon épouse, la Princesse Marie-Marguerite, et moi-même, sommes heureux d’être ici, sur cette terre où l’esprit du roi, et celui de son Père, Louis XIII, sont encore présents. Ainsi nous pouvons y évoquer un des aspects si actuel du grand règne bien que pourtant moins souvent mis en avant que d’autres : celui de l’ouverture au monde et du développement urbain et économique qu’elle suscita.

La Compagnie des Indes, le développement des routes d’Orient, voulues par le Roi, font preuve d’une extraordinaire vision d’avenir. Dans un Etat qui était en train de stabiliser définitivement ses frontières, porter ses regards outre-mer, était faire preuve d’un sens politique d’une rare acuité. Le Roi a voulu engager son pays vers de nouveaux horizons. Précurseur, il a souhaité que l’économie trouve de nouvelles voies.

La grandeur des politiques se perçoit aux fruits qu’elles portent sur le moment et dans la durée. En ce sens Louis XIV est un grand monarque car, en bien des domaines, son œuvre est pérenne.

A court terme, ce fut la création de la ville de Lorient qui supplanta progressivement la citadelle et le mouillage de Port-Louis ; à long terme les conséquences sont nombreuses. La création de grandes compagnies comme celle des Indes Orientales ouvrait la voie à de nouvelles formes de commerce et d’échanges et a permis de développer la construction navale toujours présente ici. La France entrait ainsi dans le concert des grandes nations maritimes, en renforçant sa présence sur toutes les mers. On imagine les efforts de persuasion du Roi et de son Ministre Colbert, pour faire admettre cela à notre vieille nation terrienne et continentale. L’histoire nous apprend combien il est souvent difficile de faire bouger les choses. Pourtant ce sont ces nouveautés qui font les grandes nations. Ce sont elles qui font les grands règnes !

De cette volonté naquit une nouvelle cité, et se développèrent de nouvelles activités liées notamment à la présence toujours importante de la Marine nationale. J’ai beaucoup apprécié d’y être reçu ce matin par un des corps d’élite des Armées françaises qui a pu me présenter son action si décisive pour le maintien de la place de la France dans le concert des grandes nations. La présence des forces navales renforce les activités de construction navale et au-delà toutes celles du port. Elles complètent celles liées à la pêche et, de plus en plus, celles du nautisme. Derrière il y a la capacité de toujours savoir s’adapter aux besoins qui changent d’une époque à l’autre.

Quant à la Compagnie des Indes puisque nous sommes, dans l’ancien arsenal, dans des locaux qui l’exaltent, si elle n’existe plus en tant que telle, elle demeure bien présente dans le domaine de l’art et du savoir-faire français. Ce Musée en atteste. Les objets créés grâce à la Compagnie des Indes, rappellent s’il en était besoin le développement des arts sous Louis XIV.

Oui, les grandes politiques se jugent à leurs fruits et les grands souverains à la pérennité de leurs actions.

Je suis heureux de pouvoir le rappeler en évoquant ici, Louis XIV, mon grand-père. Cette année du tricentenaire de la mort du monarque préfigure l’anniversaire de la Ville de Lorient l’an prochain, qui sera, Monsieur le Maire, j’en suis sûr, un grand succès.

Merci de m’avoir écouté.

Louis, duc d’Anjou 

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