Tribunes

Nous, chrétiens, …

“… ne pouvons faire comme Pilate et nous en laver les mains. Nous ne le pouvons. Nous devons participer à la politique car la politique est une des formes les plus hautes de charité chrétienne parce qu’elle cherche le bien commun. Les laïcs chrétiens doivent donc s’engager en politique.

Ce n’est pas facile ; la politique est devenue trop sale. Mais je m’interroge : pourquoi est-ce devenu sale ? Peut-être parce que les chrétiens ne s’y impliquent pas, dans un esprit évangélique. Travailler pour le bien commun est un devoir chrétien, et bien souvent la manière de travailler à cela se fait par la politique.”

Tel est le message que nous adresse à tous le Très Saint Père.

Léon XIII en son temps avait fait et manqué un pari. Il avait pensé qu’en poussant les catholiques à jouer le jeu de la république, celle-ci finirait par se christianiser. On a pu voir le résultat. Aujourd’hui, après des mois de combat, une bataille a été perdue. Mais cette défaite, car c’est est une, ne sonne pas la débandade. Les Français par millions se sont réveillés, pour beaucoup cette lutte a réveillé leur foi. D’autres se sont reconnus dans les valeurs de l’Eglise, grâce au courage de ces centaines de milliers de jeunes gens pacifiques qui ont presque tout enduré de la part de forces de l’ordre contraintes d’obéir à des ordre iniques et pour beaucoup illégaux.

La jeune génération est en train de montrer à ses parents quelle est la voie à suivre. Ne pas abandonner, ne rien lâcher, jamais. Ne pas abdiquer devant la légalité, surtout si elle est illégitime. Les socialistes vénèrent la légalité, à leurs yeux, c’est l’alpha et l’oméga de la vie publique. Exit toute considération morale. Ce faisant, ils se mettent au niveau de n’importe quel totalitaire. Il y a quelques décennies, la légalité c’était, par exemple, les lois de Nuremberg, les lois sur la collectivisation forcée. Ça a donné les camps et l’holodomor. Fort heureusement, il y avait des hommes et des femmes pour contester la légitimité de ces lois. Oh bien sûr, nous n’en sommes pas encore là. On se contente juste de gazer, de tabasser, d’interpeller pour les motifs les plus ridicules, de décider de gardes à vue qui ne débouchent que sur des rappels à la loi.

La république française est une dictature soft, honteuse. Pourtant, il n’en faudrait pas beaucoup pour qu’elle aille plus loin. On se rappellera l’intervention de la sénatrice EELV, Esther Benbassa, qui proposait à l’occasion d’un débat de l’émission “C dans l’air” de rééduquer les opposants au mariage homosexuel. Aujourd’hui, nous apprenons que la garde à vue des Hommen qui se sont livrés à un “happening” lors de la finale du tournoi de Roland Garros voient leur garde à vue prolongée de 24 heures, comme s’ils étaient de dangereux terroristes. Il y a peu on perquisitionnait les appartements d’officiers de l’armée au prétexte qu’ils sont catholiques et que leurs enfants participent au mouvement des Veilleurs.

La politique républicaine est sale. Ce n’est pas nouveau. La recherche du Bien Commun n’intéresse pas les partis qui se préoccupent uniquement de soigner leurs clientèles, aux dépens des autres, pour assurer sièges, prébendes et pourquoi pas le jackpot : l’accès à la magistrature suprême d’un des leurs. Mais la donne est en train de changer, les chrétiens ne veulent plus s’en laisser compter. Depuis trop longtemps ils ont accepté de se faire railler, de se faire humilier, de se faire cracher dessus. La loi Taubira aura été le camouflet de trop. Nous assistons au réveil d’un géant depuis trop longtemps endormi et le pouvoir en place n’aime pas cela.

A nous de continuer, de ne rien lâcher.

Jamais. 

Il est temps que la Cité renoue avec ses valeurs.

Pascal Cambon

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