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Honorer royalement nos morts tombés au combat

La troisième grande gueuse s’amusa allégrement à user hideusement de l’amour du pays des pères par les français à son profit en envoyant au charnier des millions de sujets, pleins d’une ardeur toute traditionnelle de ceux qui pensaient protéger la France, mais qui au fond ne sauvèrent que la Ripou-oblique. Anticlérical, mais certainement pas athée – puisque sa religion est celle de l’homme devenu Dieu, et celle de l’Idée-hydre république divinisée – et donc connaissant le sentiment religieux intuitif qui existe chez tout homme qui se réveille en particulier naturellement face aux morts – il est toujours amusant d’ailleurs de constater que ces négateurs farouches de toute transcendance se sentent obligés de pleurer à chaudes larmes les morts et leur rendre (de façon indigne) hommage pour ne pas paraître trop inhumain face à leurs pigeons nommés électeurs – , la République décida de procéder à un véritable hold-up sur la mémoire et l’honneur aux morts. Comble de l’ironie : la République savante, matérialiste, idéaliste, et négatrice de transcendance pare tout le pays de stèles laïcs pour rendre un culte républicain aux morts au combat, avec moult défilés, minutes de silences, slaves de fusils. Il ne fallait après tout pas aller contre le sentiment de tous, mais il fallait tout de même tuer dans l’œuf toute possibilité de renaissance catholique en interdisant le retour naturel de la prière et de l’honneur aux défunts au sein de nos églises.

Le procédé trouve aujourd’hui ses limites, et il ne fonctionnait encore que grâce au bon sens de nos pères qui encore naguère, quel que soit par ailleurs leur obstination vicieuse, croyaient au fond à la transcendance, à Dieu et à l’immortalité de l’âme, et donc au sens de leur rendre hommage. Nous sommes aujourd’hui dans une situation tragi-comique : plus personne ne croit à l’immortalité de l’âme – ou plutôt les gens font mine d’ignorer le problème – et donc, effectivement, chaque mort est un drame horriblement horrible, puisque, l’âme n’existant plus, le défunt est condamné au néant, à la disparition, dont la seule trace semble rester la pauvre trace dans la mémoire des vivants. La perte de tout symbole et de tout culte traditionnel conduit à l’avilissement des hommages, qui deviennent de plus en plus ridicules, quand ils ne sont pas des insultes à la mémoire de nos pères et des atteintes à la dignité humaine – sans compter la négation obstinée de l’histoire, en faisant passer des héros pour de simples victimes ; s’ils sont victimes, c’est bien de la Ripou-oblique, mais ce sont des héros de la France à l’abnégation souvent royale, malgré toutes les trajectoires personnelles diverses et variées.

Nous n‘avons après tout que la monnaie de notre pièce. Quel est le sens d’aller devant un caillou froid monté par les anticléricaux, bardés de tri-couleurs et d’ornements républicains diverses, avec le mot « à la mémoire » et des noms en cascade ? Se faire plaisir et se donner bonne conscience. Rester planter douloureusement dans une tristesse non-constructive. Guère plus.

Nous ne voulons pas de commémorations, mais des prières pour le salut de ces âmes, et des prières pour qu’ils nous protègent et nous soutiennent aujourd’hui, comme des aînés qui savent et ont vécu, et qui ne demandent qu’à se faire prier pour nous aider !

Dans un pays traditionnel, la relation aux défunt n’est pas cette relation unilatérale et désincarnée centrée sur les vivants, mais bien une relation des vivants aux morts, et des actions pour concrétiser notre relation, pour apaiser les âmes défuntes, prier pour leur salut, mais aussi les prier de nous soutenir dans ce monde et pour les rejoindre. Nous avons de plus la chance d’être membre de l’église universelle : nous avons enfin la messe, et la messe des défunts en particulier, qui permet tout spécialement dans la communion de se réunir à travers le Christ à tous les défunts qui sont montés au ciel, et prier pour ceux qui n’y sont pas.

Cependant, me direz-vous, ne faut-il pas quand même commémorer ? Ne faut-il pas faire ces anniversaires et ces stèles ? On ne va pas les supprimer quand mêmes ! C’est mieux que rien.

Non, c’est pire que tout ! Mais ne vous inquiétez, il ne s’agit pas de nier l’honneur aux défunts, qui est des plus naturels, et quand les hommes cesseront de rendre hommages à leurs morts  – ce qui est au passage déjà le cas pour les bébés assassinés dans le ventre de leur mère avec le consentement de la mère – nous serons au stade des plus avancés de la barbarie, et les flammes de l’enfer semblent déjà chatouiller les pieds de tous ces modernes.

La solution est simple. Il suffit de les honorer royalement. La Ripou-oblique s’est senti obligée d’inventer – elle aime beaucoup les nouveautés – un nouveau culte des morts, alors que nous avons déjà tout ce qu’il faut.

Notre bon Roi, lui, aurait tout simplement réalisé dans la continuité de la tradition une chose exceptionnelle. Imaginez un peu. Notre bon Roi, devant les innombrables victimes de ses sujets qui meurent au nom de la France, c’est-à-dire en son nom et pour lui, n’aurait pu que vouloir apaiser ces âmes et demander leur salut. Il aurait fait construire une église grandiose, qui se serait classé à l’égal de nos plus beaux joyaux du passé, dans la continuation des siècles de royauté, tout spécialement dédiés à rendre hommage aux défunts morts au combat. En pratique, une messe perpétuelle spécialement offerte en personne par le Roi, messe au moins quotidienne, pour le salut de ces héros, ainsi que des prières toujours renouvelés pour la protection du Royaume de ces fidèles sujets qui peuvent continuer leur action du ciel. Le Roi lui-même se rendrait souvent pour une messe des défunts en grande pompe, les jours des armistices par exemple, ce qui aurait un sens autrement plus profond que les mascarades républicaines que nous connaissons.

Ces messes pourraient être mises en place par tous les fidèles qui le veulent partout sur le territoire, et pourquoi des églises du même type régional, avec la collaboration bienveillante du clergé, dans le respect de la tradition d’union du trône et de l’autel.

Nous savons ce qu’il nous reste à faire ainsi. En attendant que le Roi puisse réaliser une telle œuvre urgemment nécessaire pour renouer le lien entre les vivants et les défunts, nous pouvons à notre humble niveau faire dire des messes pour nos défunts, même les plus anciens, voire plus pour ceux qui peuvent !

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

Une réflexion sur “Honorer royalement nos morts tombés au combat

  • PELLIER Dominique

    Nous, protestants, ne portons pas le même culte à nos défunts. Ils sont enfin près de Dieu et ce serait plus à eux de prier pour nous que nous de prier pour eux; il ne nous est pas interdit de nous incliner sur leur tombe, mais, encore une fois, ils sont près de Dieu et gloire Lui soit rendue. Ils nous manquent, bien sûr, y penser c’est un, notre petit culte à eux.

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