Points de vueTribunes

Combattons ! Alerte contre l’amollissement, par Antoine Michel

 

En ces temps estivaux, il est facile de se laisser aller à l’amollissement et au relâchement.

En fait, on pourrait dire que le monde moderne est le parangon de cet affadissement général : le libéralisme ramollit les convictions et les esprits, dissout le courage et la force, pour laisser des loques informes et malléables qui sont ballotés au gré de leurs passions animales.

 

Le monde moderne n’est pas un relâchement estival passager, mais le relâchement à plein temps !

 

La restauration passe donc par notre combat quotidien et de chaque heure contre cet abêtissement libéral qui nous guette et nous tend des pièges son arrêt : écrans, notifications de message sur téléphone, nouvelles oiseuses, distractions sans nombre, coucher tard et lever tard, trop bonne chère, etc. Les tentations sont innombrables.

 

Pire, la faiblesse d’âme encouragée par le monde moderne est bien plus dangereuse : on nous fait croire qu’être faible et lâche est une qualité, qu’il vaut mieux fermer les yeux que dire une remarque ou agir pour protéger le plus faible ou empêcher une injustice. Et cela à tous les niveaux, à commencer par la sphère la plus intime : nous sommes lâches avant tout par rapport à nous-mêmes et par rapport à notre famille ! Comment voulez-vous être fort dehors si vous ne l’êtes pas déjà sur vous !

 

Alors combattons et travaillons !

Rejetons tout ce monde informe, difforme et médiocre ! Il faut du sel, même si cela pique puisque le sel dans la plaie béante de la modernité piquera au-delà du supportable !

 

Finissons-en avec le « bisounoursisme » général déjà dépassé.

 

Illustrons cela avec un commentaire de Saint Ambroise sur la multiplication des pains :

 

« Homélie de saint Ambroise, Évêque.

Livre 6 de Luc 9, après le début

C’est après que cette femme qui figurait l’Église, eut été guérie d’un flux de sang ; c’est après que les Apôtres eurent été choisis pour prêcher l’Évangile du royaume de Dieu, que Jésus-Christ distribua l’aliment de la grâce céleste. Et remarquez à qui il le dispense : ce n’est point à ceux qui demeurent oisifs, à ceux qui restent dans la ville, c’est-à-dire à ceux qui s’attardent dans la synagogue ou se complaisent dans les honneurs du siècle ; mais c’est à ceux qui, pour chercher le Christ, pénètrent jusqu’au désert. Ceux qui surmontent toute répugnance, ceux-là sont accueillis par le Christ, c’est avec eux que le Verbe de Dieu s’entretient, non des affaires de ce monde, mais du royaume de Dieu. Et si parmi eux il en est qui soient affligés de quelque infirmité corporelle, il leur accorde d’abord le bienfait de la guérison. »

 

La multiplication des pains, cette bonne chère, n’est ni donnée à tout le monde, ni facile à obtenir : elle suppose le combat farouche, la volonté forte de suivre le Seigneur, et d’aller jusqu’au désert, se fatiguer jusqu’à la mort et s’affamer, sans se soucier de comment on va revenir chez soi ou comment on va survivre !

 

Avons-nous cette résolution au quotidien ? Ne comptons-nous pas trop souvent nos peines, même légères, pour se vautrer dans telle ou telle distraction, par faiblesse et par facilité ?

 

Pour Dieu et pour le Roi, il va falloir plus que des preux chevaliers, il va nous falloir des saints et des héros – ce qui ne veut pas dire qu’ils soient ni éclatants ni visibles, au contraire, les grandes choses se font dans le silence et la solitude de la présence de Dieu.

 

Alors faisons notre part, c’est-à-dire, prière constante et travail acharné : le reste viendra de surcroît si nous le méritons et si cela vaut le coup.

Sans ce prérequis, rien ne sera obtenu, ni la restauration ni la conversion.

 

Haut les cœurs !

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.