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Avez-vous peur ?

Il semble qu’un certain nombre de nos compatriotes sont terrorisés par cette épidémie, qui, rappelons-le, tue pour l’instant cent fois moins que l’assassinat sur enfants dans le ventre de leur mère – que d’aucuns nomment avortements ou, pire, « IVG ».

Certains semblent préférer se protéger de façon tout à fait illusoire par un remède pire que le mal (le confinement) contre une simple « probabilité » de mourir dans le cas d’une contamination. Paradoxal : la résolution véritablement politique qui, prise, aurait des effets certains – interdire l’assassinat des enfants et sauver des centaines de milliers de vie par an – est rejeté et, à la place, on enferme tout le monde chez soi, soi-disant pour le protéger de la menace fantôme…

Bref, les gens ont peur paraît-il. Je parle d’autant plus librement du sujet que je suis asthmatique et sujet à des pneumonies récurrentes graves depuis mon enfance – je suis donc a priori une « personne vulnérable » comme dit le jargon. Soit dit en passant, on se demande qui on veut sauver par ce confinement en fin de compte, puisqu’il semble que les personnes dites vulnérables, vieux et faibles de constitution comme moi, ne sont pas sur la « petite liste administrative » des gens qu’il faut essayer de sauver en cas d’infection – il sont plutôt sur la liste des gens à « achever » sans consentement, par « altruisme » paraît-il, pour leur éviter les douleurs disent certains – c’est sûr que quand on est mort on ne sent plus rien.

Bref, les gens ont peur parait-il. En tant que catholique qui travaille à avoir la foi, cette peur panique semble ridicule et tout à fait indécente. Il ne s’agit pas de dire que les catholiques n’ont pas peur de la mort : c’est un sentiment naturel et nécessaire, bénéfique s’il est bien canalisé, car il pousse au progrès de l’âme et à la conversion des mœurs. Simplement, nous, catholiques, surmontons cette peur, car nous savons – c’est de foi, révélé par Dieu directement – que cette vie ne vaut pas grand-chose et qu’elle est passagère, et que la mort physique n’atteint que le corps. Toutes ces douleurs ne sont que secondaires.

Non, nous catholiques, n’avons peur que d’une chose : la mort de notre âme. Mais nous savons que la mort physique dans de bonnes conditions d’âme – l’état de grâce – signifie l’entrée dans la vie éternelle – c’est pourquoi saints et martyrs sont de plus en plus joyeux à l’approche de la mort. Humble fidèle lambda, dans l’espérance théologale, nous prions pour obtenir une bonne mort et nous nous préparons pour bien mourir après avoir bien vécu.

Alors oui, cette peur panique est ridicule. Nous allons tous mourir à 100% de chance ! Seule l’heure et le lieu nous sont inconnus. Alors, faire semblant que ce n’est pas vrai est non seulement ridicule mais dangereux : la réalité ne change pas, vous mourrez un jour

« Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reveretéris ».

Ce phénomène de peur panique, entretenu artificiellement par une institution révolutionnaire – c’est-à-dire qui se fonde sur des erreurs complètes et contre-nature – se nommant « république », révèle du moins un fait, certes préoccupant, mais qu’il s’agit de connaître : comme disait Murray, l’effacement de la mort des consciences est si avancé que les gens ne sont mêmes plus capables de se souvenir qu’ils vont mourir, évidence pourtant universelle – à commencer chez les païens.

Alors, n’ayons pas peur, et nous, catholiques, soyons courageux, au risque du scandale, par charité pour tous ceux qui sont victimes de tous les mensonges incrustés dans la religion de l’homme et institutionnalisés dans la république.

Les chrétiens ont toujours fait scandale pour le mécréants, n’ayons pas peur du respect humain, soyons-en fiers au contraire.

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

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