Tribunes

Un essai à transformer ?

Beaucoup d’émotion en divers milieux à propos du « couac » de l’initiative qui a conduit finalement au refus d’autosaisine (sic) du Conseil « Économique, Social et Environnemental » (sic) sur le projet de loi concernant le soi-disant « mariage pour tous ». 

Laissons gloser à ce sujet, jusqu’à la nausée, sur les mérites incomparables de notre démocratie représentative, version de plus en plus  moscoutaire. 

Et choisissons de revenir plutôt sur l’incontestable succès de la pétition de janvier-février en soumettant à qui voudra l’entendre cette simple réflexion : 

Nous sentons-nous capables de rééditer l’opération pour atteindre, cette fois, l’effectif permettant théoriquement, l’appel au référendum aux termes des dispositions de l’article 11 de notre admirable Constitution républicaine ? 

Pour la réponse, nous connaissons certes parfaitement d’avance la chanson : 

1/ les dispositions en question sont inapplicables à défaut de l’adoption d’une loi organique demeurant singulièrement en souffrance ;

2/ la proposition de loi référendaire ne peut traiter de tous les sujets (elle peut cependant intervenir nommément sur tout sujet concernant les projets de réforme relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation ; cherchez l’erreur !) ;

3/ la proposition ne peut avoir pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an ;

4/ la proposition doit ne pas avoir été examinée par les deux assemblées du Parlement dans un délai fixé par la loi organique (cf. ci-dessus) , 

et sans doute bien d’autres arguments de la même veine.

Mais, véritablement, qu’avons-nous à faire de tout ce fatras ?

Si nous pouvons formuler l’espoir que, le 24 mars prochain, un nombre significatif de manifestants (dont d’aucuns pourront préférer le blanc au rose bonbon !) viendra investir l’avenue des Champs-Élysées, n’est-il pas possible d’imaginer que, parallèlement et possiblement dans les mêmes délais, la collecte de 4,4 millions de signatures (ce ne sera jamais que quelque cinq fois la dimension de l’opération réalisée pour la mi-février) puisse intervenir également, de manière au moins symbolique, en appuyant ainsi fortement le mouvement et en évitant au surplus, quant à elle, signatures sonnantes et trébuchantes finalement pas si difficiles que cela à obtenir en s’y mettant tous, le piège des méthodes éprouvées de compte-badauds sélectifs de nos ineffables services préfectoraux ?

Alain Frauger

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