Editoriaux

Les irresponsables au pouvoir

Chers amis,

Le gouvernement est rentré de vacances, les petits français reprennent le chemin de l’école, leurs parents celui du travail et les feuilles d’impôts commencent déjà à tomber dans vos boîtes. Colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été…

Ces derniers jours ont été riches en actualité politicienne. Notamment, nous avons appris que Monsieur François Rebsamen donnait sa démission, préférant sa charge de maire de Dijon à son portefeuille ministériel au travail, à l’emploi, la formation professionnelle et au dialogue social.

Quelle mouche l’a piqué ? Pourquoi avoir préféré son fauteuil indéboulonnable d’édile au siège éjectable ministériel ? Le navire sombre-t-il ? Une place chaude vaut-elle mieux que le service de la France ?

Pourtant, après seize mois d’exercice de la fonction ministérielle, notre homme devrait avoir pris sa vitesse de croisière, maîtriser ses dossiers, connaître ses hommes et enfin pouvoir toucher les premiers fruits de ses efforts. Le moment devrait enfin venir d’être à la hauteur des difficultés des chefs d’entreprises et des chômeurs qui attendent toujours l’inversion de la fameuse courbe… Le moment devrait être atteint du retour de la croissance. Depuis le temps que M. Hollande la voit à l’horizon, comme la vigie crie terre, M. Rebsamen semble partir au moment inopportun. Non ? Alors c’est que je n’ai rien compris…

Je n’ose imaginer un seul instant que nos gouvernants puissent préférer leur intérêt personnel à celui de la nation. Ni qu’ils aient l’incroyable vulgarité de se moquer de nous depuis trois ans.

Pourtant… Pourtant c’est une méthode éprouvée. En 2007, déjà, Madame Royal, notre chère Ségolène, appuyait le financement de tous ses projets sur la croissance et non sur une trésorerie réelle. Elle ne fut point élue, mais le mythe de la croissance sauveteuse et le mirage des réformes auto-financées par le miracle économique a trouvé en François Hollande un thuriféraire zélé. L’actuel président ne fut-il pas le mari, non le conjoint, non l’ex-compagnon, non le père des enfants, ou je ne sais quoi encore de l’ancienne candidate ?

Mais à attendre que le mythe se réalise pour avancer, en effet, nous n’avançons guère. Pendant ce temps, les autres nations européennes font le travail de fond que nous devrions avoir déjà terminé pour relancer notre économie par des réformes profondes. La conjoncture finira bien par s’améliorer, en effet, et le monde développé repartira de l’avant, la France à sa remorque, sans s’être donné la peine des réformes nécessaires. Alors nous aurons les miettes de la croissance et, nous qui étions la première puissance mondiale il y a deux siècles, postulons encore pour la sixième place sur deux cent Etats, nous dégringolerons d’une place ou deux encore. On ne pourra même pas parler de miettes de croissance.

Pourquoi cette mollesse et ce mensonge ? Pourquoi cette incapacité à agir ? L’État dépense sans cesse plus, mais pour maintenir son poids écrasant, accumulant des dettes abyssales sur la tête de nos enfants, hypothéquant même notre propre avenir, car l’addition, nous la réglons déjà. Lorsque le Président proclame « Ce n’est pas cher, c’est l’État qui paie », il commet un véritable crime, et je vois déjà, dans cette simple phrase, le symptôme majeur. Nos gouvernants sont irresponsables et transmettent à leurs séides cette incurie. C’est déjà ici qu’il faudrait porter un remède.

Nous avons idée de la réforme institutionnelle qu’il conviendrait d’instaurer en France pour rendre le pouvoir de nouveau responsable de ses actes. En attendant, c’est à chaque citoyen de se retrousser les manches, encore une fois.

Allons, chers amis, courage ! Dans la grisaille, l’avenir ne cesse pas de nous appartenir ! Prochainement je vous parlerai de notre place dans le monde.

Charles

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