Lettres d'un émigréSocietéTribunes

Maisons bien tenues ou la société vivante et paisible.

Je pars en promenade lors d’une fin d’après-midi de printemps, à cette heure si agréable du soleil déclinant, aux rayons doux et chaleureux, le paysage baigné dans une lumière rougeoyante digne de ces doux feux familiaux des anciens temps.

Une petite banlieue lointaine du centre de Tokyo. Presque une campagne dans la jungle urbaine tokyoïte, avec ses quelques champs qui ont survécu à l’urbanisation effrénée et ses grandes fermes toujours habitées et debout. Un grand parc et une chasse gardée à proximité ont certainement aidé à conserver ce coin fugace de verdure et d’atmosphère quelque peu bucolique.

Je me promène, alternant période de contemplation de l’atmosphère et du paysage, et égrènement de mon chapelet.

Je me rends compte alors d’un détail auquel je n’avais pas vraiment fait attention depuis les années que je suis là. Un détail qui embellit cette atmosphère bucolique d’une douce chaleur familiale. J’en avais toujours jouis inconsciemment, enfin je m’en rends compte – tiens c’est une prise de conscience des bonnes choses que l’on remarque trop souvent trop tard.

Les maisons individuelles et bigarrées – mélanges de style japonais et occidental selon les goûts de chacun – qui s’alignent le long du chemin de verdure dégagent un doux calme apaisant ; vous savez, cette qualité paisible particulière au foyer chaleureux : arrivé chez soi, on se sent bien, on se sent en sécurité. Ces maisons dégageaient ainsi une belle atmosphère familiale, rendant ce coin de verdure non seulement bucolique, mais familial, comme si l’on était chez soi dehors.

Un calme affairé pourrait-on dire : on ne voit rien, mais on entend ces bruits nostalgiques des maisons vivantes, de la maîtresse de maison qui fait son jardin, sa lessive, avec les bons effluves du repas en préparation, ou la vapeur de l’eau dans sa bouilloire. Parfois une silhouette fugace de la maîtresse de maison en tablier qui passe en coup de vent, ou les discussions des plus anciens en promenade.

 Les maisons sont bien tenues et habitées. Elles sont vivantes, on aimerait y être accueilli, et en tout cas elles font vivre le quartier. L’endroit est chaleureusement habité. Un sein maternel propice à la croissance et l’entretien de la vie.

Nous sommes bien loin de ces déserts périurbains mornes et secs. Arides de présence humaine, dont l’absence ne fait qu’accentuer le caractère inhospitalier. Absence et vide. Les parents comme les enfants sont au quatre vents, sans ancre, sans foyer, puisque pour que le foyer existe il faut bien que le feu y brûle, et qui l’y brûlera et l’entretiendra si ce n’est la femme ? Et le feu ne peut y brûler que si l’amour infinie du cœur de l’épouse et de la mère l’entretient concrètement et quotidiennement.

Notre Royaume sans son Roi sur le trône, et sans la Reine à ses côtés ressemblent à ces maisons vides et désertes, manquant cruellement de chaleur familiale. Vivement que la restauration du Roi, le père des pères, et sa famille royale, la famille des familles, rendent à nouveau par leur présence et leur soin la chaleur familiale et royale dans notre pays.

Remettons-en nous à la prière royale, et à son inspiration, pour obtenir une bonne restauration. Tout en priant nous-mêmes pour la famille royale, pour qu’elle nous montre la voie à suivre dans la restauration de la famille, par sa famille, et que notre bon roi soit toujours de plus en plus fidèle aux promesses du baptême de la France, avec notre service, nos conseils, nos prières et nos sacrifices offerts de façon indéfectibles.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul de Beaulias

Une réflexion sur “Maisons bien tenues ou la société vivante et paisible.

  • PELLIER Dominique

    Je continue et ne cesse pas de solliciter de Dieu qu’Il nous mette très bientôt un roi à notre tête. Ne cessons pas dans ce sens pour le renouveau de la FRANCE et le bonheur des Français.

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