Societé

Élection(s) et conscience

Mardi 22 janvier, au soir, a été adopté le texte de loi sur l’avortement supprimant la notion de ” détresse”  avec une large majorité de députés: tous les partis de gauche, mais aussi une forte majorité de centristes et d’UMP.

Pour les premiers, c’est logique, mais pour les seconds, j’ai du mal à comprendre, lorsque ces derniers, manifestaient il y a encore un an contre le “mariage pour tous”. Y aurait-il “deux poids, deux mesures” ? Pour moi, c’est identique. On ne peut se battre contre le prétendu mariage pour les paires de même sexe et soutenir l’avortement ou même le divorce.

La destruction de la famille a commencé par là. Adopté sous la révolution, supprimé sous la Restauration et de nouveau, autorisé en 1884.

Qu’on ne s’y m’éprenne pas, je suis comme tout le monde, ni pire, ni meilleur que les autres, mais je suis catholique et en tant que tel, j’essaie, avec la grâce de Dieu, de correspondre à ce qu’Il m’enseigne par son Eglise.

Catholique, oui, mais également citoyen (bien que je n’aime guère ce terme), aimant mon pays et voulant le meilleur pour lui. C’est là que le bas blesse, lorsque l’on confronte sa conscience et la volonté de servir sa patrie. Comment le faire, puisque tous les partis sont d’accord peu ou prou dans le domaine de l’économie et sur les sujets de société.

A titre personnel, je ne crois guère au  régime des partis et à celui de la représentation dite nationale. C’est de l’enfumage pour français moyen. Ce dernier croit, parce qu’il vote, qu’il est souverain alors qu’il confie son destin à des oligarques avides et corrompus.

Les municipales arrivent bientôt et c’est encore l’une des élections qui reste ancrée au niveau local. Dans les petites communes, les gens se connaissent tous ou presque et l’idéologie n’y a pas sa place (pas encore du moins). Ce n’est déjà plus le cas dans les villes moyennes comme la mienne (23.000 habitants), où la coloration politique l’emporte sur le réel.

Comme beaucoup de français, mon vote est plutôt contre quelqu’un et son programme, que pour, quand je ne m’abstiens pas tout bonnement.

Ce n’est malheureusement pas en voyant le niveau de ceux qui nous gouvernent que cela va changer…Bien au contraire. Nos institutions sont malades d’elles-mêmes. Ce n’est pas des ajustements ponctuels qui arriveront à les guérir. La Ve république est morte à force d’amendements, en tout cas, celle qu’a voulu le Général. Certains rêvent d’une VIe qui ressemblerait fort à la IVe. Ce n’est pas ce qu’il faut à la France. Il faut une véritable autorité à la tête de l’Etat, indépendant des coteries et lobbies de toutes sortes. Autorité, qui représente tous les français, quelles que soient leur classe sociale, leur origine, leur religion, leurs opinions politiques; qui soit un trait d’union entre le passé et l’avenir, qui défende les plus faibles d’entre-nous… Quand on regarde ce qui se passe sous nos yeux, on est loin du compte. C’est peu de le dire.

Que faire alors, lorsqu’on est catholique et soucieux du Bien-Commun de son pays ? Je n’ai pas la prétention de parler au nom de tous mes coreligionnaires. Chacun a une vue différente de la mienne, mais je ne vois pas comment on peut accorder sa voix à une formation politique qui a été (il fut un temps) contre le “mariage pour tous” et qui aujourd’hui, célèbre de telles parodies ou s’associe à la gauche pour voter un texte, aggravant encore le drame de l’avortement et critique également la position du gouvernement espagnol, en la matière.

Alors à titre personnel, je ne voterai pas pour un parti qui un jour, fustige les positions sociétales de l’actuel gouvernement et qui le lendemain fait cause commune avec lui. Ah ! clientélisme, quand tu nous tiens !

Jean-François Martot

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