Societé

Euthanasie : on va encore se faire enfler

Quand-est ce que les français auront compris que le système nous emmène vers l’abîme civilisationnel tout en nous berçant chaudement ?

Après avoir fait avaler au bon peuple le divorce, l’avortement, le PACS et dernièrement le mariage homosexuel, voici une nouvelle couleuvre : l’euthanasie.

Dans le meilleur des cas, l’euthanasie est un immense aveu de faiblesse et d’impuissance d’une société qui ne sait pas accompagner ses membres en fin de vie, parce qu’elle se délite et surtout qu’elle est en état de péché mortel. Plus probablement, le projet s’inscrit dans une logique révolutionnaire de maîtrise de la vie humaine. Choisir sa mort s’inscrit dans un grand changement philosophique.

Le gouvernement de gauche accélère le mouvement et promeut désormais une politique révolutionnaire pour les sujets « sociétaux ». La mondialisation ayant coupé les leviers d’action et raboté les marges de manœuvre de l’Etat sur l’économie, il ne reste plus que les « réformes de société » pour la réussite d’un gouvernement.

Le mécanisme d’ingurgitation d’une loi maçonnique est toujours le même. Il ne fait que s’adapter au monde moderne en utilisant ses outils. Voilà quel est l’engrenage dans lequel la France a mis le doigt:

1) Discussion dans les loges maçonniques, d’où sortent des textes qui pourront éclore en temps venu, parfois bien après. On y détermine notamment la terminologie idoine pour faire passer la pilule. Exemples : Avortement et « Interruption Volontaire de Grossesse », Mariage et adoption homosexuelles et « Mariage pour Tous », Euthanasie et « Droit de mourir dans la dignité ».

2) Insertion de l’euthanasie dans les programmes politiques de gauche, pour habituer petit à petit le peuple à l’idée que les progressistes soutiennent cette « avancée ».

3) Bombardement par les médias de masse de reportages touchants où des personnes atteintes de maladies incurables témoignent de leur souffrance à ne pouvoir « mourir dans la dignité ». Exemples : famille Latimer, Rémy Salvat, Chantal Sébire ou Vincent Humbert, la redoutable puissance de feu des chaînes d’information en continu qui publieront aussi le témoignage de la mort tragique de la mère d’une députée EELV, ou celle des sondages. Ces sondages nous apprennent que lorsque l’on demande aux français s’ils abrégeraient la vie d’une personne dans des souffrances extrêmes dues à une maladie incurable, et devinez quoi, 92% répondent oui ! Même avis, malheureusement, pour 57% des « catholiques »…

4) Adoubement de l’idée par des collèges de spécialistes aux ordres. Exemple : le 8 février 2013, le conseil national de l’ordre des médecins publie un texte favorable à l’euthanasie.

5) Semblant de sagesse et de recul de la part des réformateurs. Cela se traduit par la fausse opposition d’une « droite » girondine qui trahira 6 mois après (à l’UMP par exemple, on retourne sa veste toujours du bon Copé). L’opposition est bien sûre choisie par le système et on donnera la parole à des idiots utiles ou à des félons professionnels (à l’UMP surtout…). Cela se traduit également par le comportement réservé de Michèle Delaunay, cette ministre des personnes âgées qui voulaient rendre le 3ème âge « sexy ». Cette ancienne cancérologue a émis des réserves en rappelant que l’euthanasie est très peu demandée. Une manière d’apaiser le débat et de désarmer les contradicteurs.

6) Gestion de l’opposition que l’on ridiculisera, que l’on diffamera jusqu’à ce qu’elle se meure. Déjà les bien-pensants s’affolent de revoir les mêmes opposants qu’aux Manifs pour Tous…

7) Après cette vaste manipulation, la loi passe. Pour les exceptions, bien sûr. Un texte de compromis, bien sûr.

Les journalistes demandent à François Hollande de « trancher » (c’est-à-dire de faire voter la loi, l’ordre est à peine dissimulé), et de ne plus hésiter face aux intimidations des réacs. Si la Manif pour Tous aura eu le mérite de faire quelque peu hésiter l’Elysée, quelle réussite !

Restons attentifs à ce qui s’écrira sur les opposants. On pouvait traiter d’homophobes les pourfendeurs du mariage gay. Et ceux de l’euthanasie ? thanatophobes ? nécrophilophobes ? Fossoyeurs du trou de la sécu qui paye les soins palliatifs ?

Le mécanisme décrit ci-dessus est adaptable à toutes les grandes idées sociétales de la rue de Solférino et consorts. Si vous voulez encore une fois être trahis en faisant confiance à la droite républicaine, alors dévoilons la huitième étape :

8) Comme dans tous les pays qui ont légalisé l’euthanasie, généralisation de celle-ci à tous les cas difficiles, « business » de l’euthanasie, ouverture du « droit à mourir dans la dignité » aux mineurs, aux suicidaires et aux enrhumés.

Julien Ferréol

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