Societé

Journée internationale de prière pour la paix

De tout ce qui est dit, écrit et entendu à propos de la Syrie, quelles vérités retenir, si ce n’est que tout semble manipulations, mensonges et retour à des situations que nous avons connues hier dans d’autres pays du Proche-Orient. La seule question qui se pose toujours en cas de conflit reste « à qui profite le crime ? ».

Qu’avons-nous à espérer, à attendre, de cette « punition » que le président Hollande veut infliger à celui qui utiliserait les armes chimiques, ne semblant pas entendre que du côté des rebelles, des islamistes, il paraîtrait qu’il en est de même ! Toutes les images qui nous sont renvoyées par les chaînes de télévision renvoient aux mêmes constats. Plus qu’isolé au G20 de Saint-Pétersbourg, le président Hollande se voit contraint de revenir à une certaine humilité, lui qui se voyait déjà grand vainqueur de la Syrie, comme il le fut au Mali, n’ayant certainement pas pris conscience de la différence existant entre les deux.

Ce samedi 7 septembre, sans autre communication que celle des réseaux et des responsables de cultes (ne sommes-nous en république laïque, dirigée par des francs-maçons du Grand Orient de France qui n’ayant pas réussi au XVIIIème siècle à décapiter le clergé pour établir une France sans foi ni loi, tentent de reprendre la main pour y parvenir ?), un homme s’est dressé officiellement pour qu’un milliard et 200 millions de catholiques, auxquels se sont joints les fidèles des autres religions et les athées, dans les églises et lieux de cultes, prient pour que cesse la guerre. Il ne fut pas nécessaire de passer par les médias ordinaires pour que passe le message et que le succès soit au rendez-vous des espérances du Pape, un grand communicant.

Le pape François ne cesse de le proclamer : “Que s’élève fortement sur toute la terre le cri de la paix!”… « Sur nos actions il y a un jugement de Dieu et aussi un jugement de l’histoire, auxquels on ne peut pas échapper ! Ce n’est jamais l’usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence ! De toutes mes forces, je demande aux parties en conflit d’écouter la voix de leur conscience, de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder l’autre comme un frère et d’entreprendre courageusement et résolument le chemin de la rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles. Avec la même fermeté, j’exhorte aussi la Communauté internationale à fournir tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien de tout le peuple syrien. Qu’aucun effort ne soit épargné pour garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont touchés par ce terrible conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce Pays et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins ». Une journée de jeûne et de prière vient d’être organisée dans le monde entier contre toute intervention armée en Syrie, n’en déplaise aux dirigeants français et américains.”Ce cri du pape condense la clameur qui éclate de l’unique grande famille qu’est l’humanité. « L’humanité a besoin de voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix ».

L’appel du pape François rejoint celui de Jean-Paul II, qui s’était exprimé en 1986, en 1993, en 1994 et en 2001 pour les Balkans, a rappelé le cardinal français Etchégaray, dont on se souvient des interventions au nom du pape polonais pour empêcher l’intervention américaine en Irak en 2003.

Cette journée de jeune et de prière a été suivie par tous les chrétiens et les musulmans, représenté par le grand mufti Ahmad Badreddin Hassoun, chef de l’islam sunnite en Syrie. Sur les cinq continents, il ne fut question ce jour que de cette exhortation à la paix…

Solange Strimon


Veillée de prière dans la basilique du Sacré-Coeur à Paris, le 7 septembre 2013 

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