CivilisationIdéesPoints de vueSocieté

Je suis dépendant et j’en suis fier !

Liberté, égalité, fraternité.  Plutôt fidélité, humilité et charité.

Il parait que la liberté, que l’on nous ressort à toutes les sauces, serait une sorte de Graal…bien diabolique. Il suffit de regarder autour de soi pour constater combien tout le monde, pourtant si libre comme l’air, est esclave du monde, de son monde. Que ce soit des dépendances compulsives et animales (drogues, sucre, tabac, ripailles, alcool, sexe, sport, médicaments, écran, séries, jeux, etc.) ou bien sociales (compétition, carrière, argent, entreprise, pouvoir, amour passion, apparence et culte du corps, science, études, savoir etc) et tant d’autres. Ce monde apostat redevenu païen, en fait pire que païen – qui encore, lui au moins, reconnaissait une certaine transcendance – mais passons, ce monde apostat disions-nous donc fait des créatures ses idoles, au nom de la liberté ! Que d’esclaves pourtant, enchaînés à leur idole sans moyen aucun de s’en extraire et dans ce nouveau siècle, comble de tristesse, souvent même inconscient de leur situation d’esclave ! Les femmes au nom du féminisme se libèrent et perdent leur féminité tout en devenant esclave de l’apparence narcissique et jouets des hommes, les carriéristes deviennent esclaves de leur entreprise, toujours connectés à leur écran et autres drogues de l’informatio, sans jamais fonder de famille, ou si tard – cela entrave la carrière, vous comprenez- et ils sont toujours très coopératifs – mieux, « proactifs », comme des agents chimiques – tout en sachant laisser au moment opportun quelques cadavres bien placés pour leur promotion – ne pas profiter d’une situation de force est une idiotie, n’est-ce pas (ah, que n’écoutent-ils pas notre roi qui appellent les forts à protéger les faibles !). Les petits sont toujours plus petits et mesquins, près de leurs sous, sans volonté, enchaînés dans un confort bien inconfortable. Et les forts… des riches à la limite, des violents parfois, mais des forts on cherche toujours… Tout pourrait y passer, je vous laisse compléter cette liste sans fin.

L’idolâtrie et la vie d’esclave n’est pas nouveau, certes : chez tous les païens elle exista sous diverses formes. Mais du moins, autrefois, ces idoles – parfois ombres indiquant le chemin vers le vrai Dieu – n’étaient que très rarement purement matérielles, animales ou si vaines. Que ce soit des faux dieux, le « Ciel », le roi divinisé, la Cité, quoique toutes idoles condamnables, elles élevaient du moins l’homme vers du beau, du vrai et du bien, ce qui a fondé de grandes civilisations païennes.

La venue du Christ est venue purifier toutes ces traditions à la seule lumière vraie du Dieu unique en trois personnes, couronnant le tout, et libérant l’homme en lui redonnant à voir sa véritable fin, soit Dieu et sa compagnie – le paradis en bref.

Car oui, l’homme est foncièrement dépendant. L’homme est foncièrement et naturellement entravé, limité. Bref l’homme n’a jamais été libre, c’est un fait d’une évidence si entière qu’il fallait bien s’appeler Rousseau et prendre les gens pour des c*** – il existe des situations comme celle-ci où aucun autre mot ne convient vraiment-  pour raconter de telles âneries – certes bien emballées (enfin, peut-être ne devait-il même pas y croire lui-même, ou plutôt, à force de rêver il l’a pris pour de la réalité, qui sait, enfin cela ne change rien au résultat).

Eh quoi ! Si vous pensez être libre, alors arrêter de vous sustenter et de boire : on verra bien ce qui se passe… Ah, si tous les libéraux, libérateur de toute espèce appliquaient leur folie avec constance, on serait vite débarrassé du poison du libéralisme.

Et oui, c’est la vie : l’homme est foncièrement dépendant, il n’est pas libre de choisir où il nait, comme il est, ni ses capacités naturelles. Nous pourrions reprendre cet incipit fameux du républicain converti au monarchisme au vingtième siècle : l’enfant de l’homme, à la différence du poussin qui perce sa coquille et se met à courir libre comme l’air, ne peut vivre qu’en complète dépendance de son entourage auquel il ne peut que se remettre que totalement, sans même en avoir la volonté, ni même la conscience.

La seule question est de savoir de quoi ou de qui vous serez esclave. Là est votre liberté. C’est de choisir vos fers.

Donc moi j’ai décidé d’être esclave de Jésus-Christ : c’est le seul choix rationnel qui libère véritablement. Car devenir esclave de la Vérité, de la Vie et de la Voie nous met dans la fin pour laquelle nous sommes faits, tout en nous détachant de toutes nos dépendances superflues. Perdre son travail et son argent ? Peccadille, Notre Seigneur n’a jamais rien eu. Se faire mépriser ? Regardez la Passion. Se sacrifier ? Regardez la Croix. Aimer ? Regarder l’Incarnation. Se détacher de nos dépendances de concupiscences ? Comment pourrait-on accepter d’avilir ce corps donné par Dieu par des inconstances ?

Donc, oui soyons fier d’être esclave de Jésus-Christ, dans toute la modestie que cela implique – car nous savons que notre orgueil nous pousse à chaque instant à nous libérer des liens à Notre Seigneur, qui ne nous force jamais à rester avec lui mais qui donne tout pour que nous adhérions à lui. Ah ! Que l’on aimerait être forcé à rester enchaîner à Notre Seigneur, comme la Révolution force les gens à être libre ! Mais ça ne marche pas comme cela, notre fidélité et notre coopération sont requis. On passe d’esclave à vassal ou, mieux encore, sujet. Cherchons à devenir meilleur esclave de la Miséricorde divine, un bon instrument, aussi vil que nous soyons.

Et je suis fier de d’être un sujet du lieutenant de Dieu sur terre, et de me rendre esclave et dépendant de notre bon Roi Très Chrétien, puisqu’il sert le Roi des rois tout en l’imitant, et dans l’ordre temporel et naturel, ordre nécessaire et indispensable pour notre salut sur laquelle la grâce prodiguée à travers les ministres de l’Eglise vient poser son ferment pour faire croitre les vertus et sanctifier les âmes.

Alors oui, vive la fidélité ! Vive l’obéissance ! Vive l’humilité !

Seuls chemins vers la vie éternelle. La liberté – notre libre arbitre – n’est qu’un outil indispensable pour choisir « l’Etre qui est », parmi tout ce qui existe. Notre liberté est de se libérer de toutes les dépendances du monde pour devenir esclave de Jésus-Christ, la Vérité, la Voie, la Vie.

Et bons sujets de son lieutenant de Dieu sur Terre, notre bon Roi, la figure du Père, Son ministre et serviteur.

Pour Dieu, pour la France, pour le Roi,

Antoine Michel

Une réflexion sur “Je suis dépendant et j’en suis fier !

  • PELLIER Dominique

    Et prions surtout pour la FRANCE, que Dieu nous donne ce roi que nous aimons et respections déjà!

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.