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Protégeons les anciens !

 

Ce qui se passe dans les maisons de retraites est affreux et le mot est encore trop faible.

Mais d’une logique implacable et l’aboutissement des principes délétères révolutionnaires, qui abhorre la vieillesse, la mort, l’expérience, l’histoire, l’autorité.

Très triste mais absolument cohérent : tout cela était au fond couru d’avance et la Providence nous présente sur un plateau d’or les preuves de tous les discours contre-révolutionnaires qu’il y a peu encore on traitait sur la place publique avec un sourire, au mieux. Tout ce qui se passait dans l’ombre se révèle au grand jour, peu à peu, et il deviendra de plus en plus difficile de l’ignorer, tant mieux.

 

Regardez : on enferme contre le gré des familles et des personnes concernées nos vieux dans leur mouroir, leur cellule ! Soit disant pour les protéger ! ON se fiche de qui ? Cette mesure tuera et tue de nombreux vieux : car toute personne qui connaît un tant soit peu la vieillesse, qui a pu travailler pour eux, sait très bien que le plus important pour eux est la sociabilité et la présence d’autrui, et des proches. Leur enlever cela, c’est les tuer déjà : et oui il y a plus important que la sécurité de notre vie terrestre, il faut le reconnaître ! Nous sommes des êtres sociaux par nature, et dans les deux extrémités de la vie, la nécessité de la sociabilité devient plus criante : laisser un bébé seul il mourra, priver un ancien de présence humaine, vous le tuez.

Quand en plus on voit que certains endroits interdisent les visites… Comment ne prenons-nous pas les armes pour aller délivrer nos anciens ?! c’est incompréhensible…

 

En fait, si, c’est compréhensible, malheureusement. Il ne fallait pas mettre nos anciens dans des mouroirs pour se débarrasser d’eux. Nous ne subissons que la monnaie de notre pièce, c’est d’une irresponsabilité immonde.

Que cette crise détruise l’individualisme foncier de cette société, qu’elle détruise les maisons de retraites, et que chaque famille s’occupe de ses anciens – et qu’on ne dise pas que c’est impossible ! C’est une question de volonté, et de nombreux pays font en sorte de s’occuper de leurs anciens, même quand il faut des soins, grâce à des aides soignantes, infirmières, etc et autres systèmes d’aide qui gardent toujours la famille au centre. Mais évidemment, il faut être prêt d’arrêter son travail parfois, pour rendre service et amender un tant soit notre dette à nos anciens, dette infinie que nous ne pouvons jamais rendre pleinement. Si les entreprises accordaient des chômages techniques ou bien, grâce à la crise actuelle, du télétravail pour permettre de s’occuper de ses anciens sans perdre son travail – comme cela se fait dans des pays encore un peu civilisés comme le Japon ?

 

Prions pour le retour de la piété filiale ! En attendant battons-nous pour que nos anciens ne soient pas abandonnés dans leur mouroir. Chacun est responsable : vous avez forcément des anciens en mouroir, occupez-vous en, contre la loi s’il le faut, c’est une question de vie et de mort. Le quatrième commandement de Dieu est la véritable loi, et aucun pauvre codicule humain ne peut aller contre la loi universelle de la piété filiale. Et cela rachètera peut-être le péché de les avoir mis en mouroir… Aucun pêché n’est impardonnable ni fatal.

 

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France.

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