EditoriauxSocial et économie

La réalité virtuelle ou le nouvel opium du peuple : un vrai danger !

Il a été affirmé dans ces colonnes que la prochaine étape probable de la révolution planétaire se situe quelque part dans une révolution informatique avec une cyber-attaque mondiale de l’internet : après le virus vraiment inoffensif (statistiquement et en pratique — aussi inoffensif qu’un pot de fleur, qui peut potentiellement tuer s’il vous tombe sur la tête, mais cela n’arrive pas souvent) et programmé (en partie du moins, du moins trafiqué, comme le prix Nobel Montanier le soupçonne) de main d’homme, il y a le virus informatique aussi programmé de main d’homme (et là on ne se fera pas traiter de complotistes, à moins que l’on nous sorte, ce qui n’est pas impossible, que « l’intelligence »[1] artificielle hors de contrôle de l’homme mute toute seule, etc).

Et nous avions dit que, peut-être, une coupure informatique géante aurait lieu : mais cela est peu probable, très peu probable. Comme le dit un Pierre Hillard, le coup qui serait joué serait plutôt un hold-up mondial sur le système financier et sur les entreprises informatiques pour accélérer leur intégration à la nouvelle tour de Babel et l’unification tant de la monnaie que du contrôle digital planétaire — à la chinoise avec leur crédit social, en train de se mettre en place sous couvert de pass sanitaire, ou encore l’obsession de la digitalisation qui prépare les esprits à une telle prise de contrôle directe et dévoilée, évidemment pour le bonheur du peuple.

Nous le constatons déjà depuis des années en fait : après chaque mise à jour sur votre ordinateur, ou sur telle application, vous pouvez faire un peu moins de choses, et vous êtes un peu plus fliqué, toujours pour la bonne cause, comme la disparition du liquide pour votre sécurité, pour la sécurité de votre navigation internet, pour votre confit, évidemment

Encore hier, un logiciel de communication Line, très utilisé en Asie se met à jour sur mon ordinateur : impossible dorénavant de se connecter sans QR Code… J’en arrête l’utilisation.

Comme l’évoque très bien Baptiste Rapin — dont nous recommandons le visionnage de l’entretien court et très riche[2] — nous sommes tout à fait, philosophiquement parlant, dans les conséquences des post-modernes. Et nous aimerions ici développer son évocation finale, qu’il n’a pas eu le temps de développer mais qui est essentiel.

Il nous explique, et nous le savions, et nous le constatons, que toute idéologie se détruit en se heurtant au réel, qui ne se plie pas au moule idéologique et s’impose à lui un jour ou l’autre, et en général cela fait mal. L’histoire le prouve et c’est heureux car cela permet de nous réconforter que de savoir le démon s’autodétruit en fin de compte — mais nous ne pouvons que pleurer toutes les victimes collatérales.

Daniel Rapin évoque simplement le problème de la « réalité virtuelle » : la réalité ne peut pas changer, alors plongeons les esclaves du nouveau totalitarisme dans une réalité virtuelle qui les maintient en attention constante et les empêche autant que faire se peut que les gens se frottent au réel, en les maintenant dans une sorte de léthargie par l’action et la sollicitation des sens (en particulier image et son, mais pas que) constante.

Le reste suit : pas de mariage, pas de famille, pour une production d’enfants rêvés déconnectés de tout fondement naturel et plongé dès le départ dans le virtuel : faire des « citoyens (lisez esclaves) » malléables à souhait, velléitaires et mous. Bref, on isole les hommes de la réalité pour qu’ils ne puissent pas trop sentir les effets néfastes de la contradiction entre le totalitarisme et la réalité, et la loi naturelle.

Et plus ils sont dans la réalité virtuelle, plus leur volonté et leur intelligence s’amenuisent, faisant des pusillanimes intégraux, des légumes robotiques : et le jour où ils se rendraient compte de quoi que ce soit, il est trop tard, ils ont perdu des années de vie, sans cumul d’expérience utile pour se battre, et, le plus souvent, ils se réengouffreront dans le virtuel pour « oublier » et mourir « tranquillement », plutôt que de se battre pour une éventuelle libération car de toute façon ils n’ont plus ni famille à défendre ni rien de précieux…

N’est-ce pas le monde qu’on nous promet, et qu’on nous vend depuis en fait déjà des décennies ? Pour quelqu’un de ma génération, né en 1990, cela est évident puisque nous avons grandi dans un monde qui se voulait virtuel, mais qui en était en fait encore très libéré, bien moins prégnant du fait du balbutiement technologique, et surtout peuplé par des gens encore ancrés dans le réel. Tout cela change à grande vitesse…

Il serait bien en effet qu’une coupure informatique géante se produise, car cela permettrait peut-être de créer un électrochoc salutaire pour un certains nombres de personne déjà piégés dans cette réalité virtuelle — dont le flot d’information n’est pas la moindre partie. Imaginez : ne serait-ce qu’une journée sans aucun appareil électronique… quelle épreuve pour un certain nombre de contemporains !

D’où qu’il est peu probable que cela se produise du fait de l’ennemi : le diable est bête, certes, mais à ce point ce serait étonnant ; mieux vaut tout unifier et contrôler par le haut, en coupant peu à peu toute possibilité de dire la vérité, tout en redoublant d’intensité dans la propagande de toute sorte de réalités virtuelles pour le tout-venant, sorte de drogue tranquillisante qui « modèle » de bons esclaves. En bref : la réalité virtuelle comme opium du peuple.

Ce que les Lumières n’auraient pas imaginé en rêve se réalise : ils voulaient remodeler l’homme par les sensations, sectateurs qu’ils sont d’une vision anthropologique réductionniste faisant de l’homme une simple machine déterminée par les sensations et donc par les sollicitations extérieures. Pour ce faire, les révolutionnaires n’ont cessé de vouloir piéger l’homme dans cette sollicitation via des fêtes révolutionnaires — se reporter aux études de Xavier Martin ou Philippe Pichot-Bravard. Ils ont mieux aujourd’hui : la réalité virtuelle qui peut solliciter quasiment en permanence.

Nous en témoignons nous-même ayant vécu entre les deux mondes : les écrans et la réalité virtuelle sont des attaques constantes à la volonté au minimum, et à l’intelligence aussi en tuant l’attention et la méditation.

J’ai eu la chance d’avoir une faculté d’imagination absolument sous-développée, et une curieuse incapacité à être marqué par les « images », sorte de débilité naturelle : tout cela coulait sans pénétrer, deo gratias ! Mais nous savons que tous n’ont pas cette chance, et malgré cela nous même nous avons pu avoir des images qui sont « ancrés » dans la tête. Plus d’ailleurs l’addiction aux écrans est précoce plus les dégâts sont grands.

Alors soyons ferme : supprimons les écrans pour nos enfants et pour nous-mêmes, et limitons au strict nécessaire, pour le travail, l’étude et le combat, mais sans se laisser prendre par cet outil qui n’est bon qu’en tant qu’outils.

Et prions pour que la réalité revienne vite sur le devant de la scène !

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

Rémi Martin


[1] Expression fausse d’ailleurs, car l’intelligence, qui pénètre les essences, est le propre de l’homme sur cette terre, et aucun programme ne saurait être « intelligent » : dire cela est déjà tout un programme de réduire l’homme à une machine calculatrice qui ne se pose plus les questions de l’essence des choses, ni des fins. L’IA est une illusion transhumaniste tordant la réalité spirituelle de notre âme humaine en appliquant une anthropologie des lumières.

[2] https://www.youtube.com/watch?v=FIeWx-7bxq4

Une réflexion sur “La réalité virtuelle ou le nouvel opium du peuple : un vrai danger !

  • Jean Jacovella

    Hélas, tout ce que vous avez écris est le monde de demain commençant dès aujourd’hui. Je plain cette jeunesse qui sera la prochaine génération alors que la mienne se meure. En effet, ce sera un monde uniquement virtuel où tout ne sera qu’illusion, que mensonge. Bien heureusement je ne suis pas né dans cette époque actuelle, je fais parti de ces dinosaures qui ont connu le monde libre, celui de l’après guerre ( 1939 – 1945 ), une époque où l’on savait réfléchir, pensé, agir par nous-même, avoir des idées et les mettre en pratique. Une époque où l’on pouvait profiter des ballades dans la nature, où bien rendre visite à des amis, notre famille et tout cela librement. Demain personne ne pourra dire cela car personne ne connaitra ces choses essentiels que j’aurais connu. Ce sera le monde des robots sans âmes, des machines au regard froid donnant des ordres au quelque humains obéissants et qui plieront l’échine sans rechigner. Voilà cet avenir dont je ne ferais pas parti et je m’en félicite. Même si je devais être ce dernier dinosaure et bien soit, je le saurais avec grand plaisir et je partirais un jour le cœur libre et sans regrets.

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.