Social et économie

La démocratie ne remplace pas la compétence

C’est par un vote « démocratique » que François Hollande a été élu Président de la République. Néanmoins, si l’on tient compte des abstentions, il n’avait les voix que de 41% des français. Aujourd’hui, les sondages ne lui en accordent guère plus de 30%.

Conduit-il pour autant une bonne politique ? Tous les chiffres prouvent le contraire :

– entre 1986 et 1998 (avant l’arrivée de l’euro), la croissance moyenne en Europe était de 5%, alors que de 1999 à 2010 elle n’a été que de 2,6%, donc la moitié ;

– dans la première période indiquée, le solde des investissements (Investissements français à l’étranger – Investissements étrangers en France) était déjà négatif pour la France (- 25 milliards d’euros) mais il a quadruplé au cours de la seconde période (-100 milliards d’euros) ;

– en décembre 2012, le taux de chômage pour l’ensemble de la zone euro s’élève à 12%, ce qui est déjà très élevé. Mais pour certains États, c’est bien pire : Portugal : 15%, Espagne : 24%, Grèce : 25% ;

– l’industrie française ne représente plus que 11% du PIB : bientôt il n’y aura plus une seule usine en France !

Prenons un autre exemple : l’école.

– 40% des enfants ont de graves difficultés en lecture et en écriture à la fin du primaire ; par exemple, ils n’arrivent pas à distinguer le « ge » du « che » ; ainsi ils écrivent « ils nachent » au lieu de « ils nagent » (source SOS-Education) ; la cause principale est le maintien de la méthode globale (appelée aujourd’hui « semi-globale ») dans l’enseignement de la lecture, qui est appliquée dans 70% au moins des écoles primaires ;

– 70% des élèves de seconde auxquels on a soumis une dictée du niveau de l’ancien certificat d’études primaires ont obtenu la note « zéro » en orthographe.

– nombre d’écoles d’ingénieurs organisent des cours d’orthographe et de grammaire pour remettre leurs élèves à niveau.

Troisième exemple : les retraites. Quelques chiffres :

– le régime général calcule la retraite sur la base des 25 dernières années de travail, alors que le calcul de la retraite des fonctionnaires et des régimes spéciaux (SNCF, RATP et EDF-GDF) est effectué sur la base des six derniers mois de travail ;

– les retraités du régime normal partent en retraite en moyenne à 62,2 ans, tandis que les retraités fonctionnaires et ceux des régimes spéciaux partent en moyenne en retraite à l’âge de 55 ans.

Voici donc trois exemples qui démontrent une contradiction flagrante entre les décisions prises par les gouvernements successifs – qu’ils soient de droite ou de gauche – et ce que voudrait le simple bon sens :

– abandonner l’euro au plus tôt ;

– voter d’urgence une loi interdisant la méthode globale dans les écoles (ce que le ministre Gilles de Robien a tenté de faire sans succès) et réinstaurer les méthodes alphabétiques d’apprentissage de la lecture ;

– mettre en oeuvre un plan global de réajustement des retraites sur dix ans afin d’aboutir à un système unique, comme en Allemagne par exemple.

Comment en est-on arrivé là ? C’est tout simplement – tout le monde le sait – parce que le système électoral conduit au clientélisme, chaque politicien étant davantage soucieux de sa carrière politique que du bien commun.

Le roi a cette caractéristique que, étant inamovible, il peut mener une politique en faveur du bien commun, même lorsque certaines mesures prises sont impopulaires.

D’ailleurs l’histoire montre que, bien souvent, les rois de France ont dû se battre contre les pouvoirs féodaux pour défendre les intérêts du peuple. Comment les connaissaient-ils ? Par la réunion des « Etats Généraux ». Si l’on transpose aujourd’hui, cela signifie qu’il faut remplacer à l’Assemblée Nationale les députés qui ne représentent que leur parti politique par des représentants des forces vives du pays : les salariés, les entrepreneurs, les familles et les conseillers municipaux.

Georges Tartaret

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