Social et économie

Gauche caviar… à la louche !

Tout le monde connaît la féministe Elisabeth Badinter qui a développé la théorie de la « ressemblance » des sexes : « La ressemblance des sexes est une telle innovation qu’on peut légitimement l’envisager en termes de mutation » affirmait-elle. Lors de la parution de Qu’est-ce qu’une femme ? le journal Le Monde résumait ainsi sa position sur la question dans son édition du 17 mars 1989 : « Élisabeth Badinter pense que l’humanisme rationaliste, l’accent mis sur la ressemblance entre les hommes et les femmes, sont historiquement porteurs du progrès de la condition féminine, alors que toutes les pensées de la différence sont potentiellement porteuses de discrimination et d’inégalité. »

Voilà qui la mettait à la pointe d’un débat qui n’a pas fini de faire l’actualité !

Mais une autre actualité touche actuellement cette respectable voix du politiquement correct de gauche version Saint Germain, bien plus « sonnante et trébuchante » cette fois :

Elisabeth Badinter est la deuxième actionnaire du groupe Publicis (fondé par son père Marcel Bleustein-Blanchet) avec 10% du capital et 16% des droits de vote. Petite parenthèse au passage : comment s’accommode-t-elle de l’utilisation sexiste de l’image de la femme dans le domaine publicitaire ?

Revenons à nos moutons : le groupe Publicis s’apprête à fusionner avec l’américain Omnicom. A cette occasion, elle deviendra une actionnaire « anonyme ». De ce fait, les parts qu’elle détiendra dans le groupe « nouvelle version » ne seront plus considérées comme patrimoine professionnel et la pauvre donneuse de leçon se retrouvera, car ce n’était pas le cas jusqu’à présent, assujettie à l’ISF ! Les parts qu’elle détient étant évaluées à 1.3 milliard d’euros (ce qui la classe sans problème dans le top 50 des personnalités les plus riches de France), cela fera un joli chèque de 20M€ par an…

On peut « espérer » a minima qu’elle paye déjà l’ISF à titre personnel ne serait-ce qu’à la vue de la rémunération fixe qu’elle touche pour présider le conseil de surveillance de Publicis : 240 000 euros par an (elle ne doit pas habiter dans un studio à Sarcelles ni aller en vacances en VVF).

Je suis prêt à prendre avec vous un pari : un habile montage sera vite trouvé par de très inventifs avocats internationaux pour éviter à la pauvre philosophe d’avoir à signer son ardoise annuelle !

Si vous lui posez la question, nul doute qu’elle vous opposera un silence de plomb (légitime au demeurant). Par contre, si vous la questionnez sur DSK, la prostitution, la théorie du genre, la parité, le port du voile islamique (sur ce point, sa position est juste)…

Comme quoi « Selon que vous serez puissant ou misérable… »

Arnaud de Lamberticourt

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