Politique

Union nationale sélective et questions évitées

Les attentats de Paris, Montrouge et Vincennes, au-delà de l’horreur qu’ils ont suscitée, ont au moins eu un effet positif en ce qu’ils ont un petit peu obligé la classe jacassante (politiques, journalistes, intellectuels) à regarder la vérité en face. Quelque peu gênés aux entournures, ils ont bien été obligés de reconnaître qu’à force de refuser de nommer les choses, d’accepter la réalité vécue par des millions de Français, l’inévitable finit toujours par arriver. Et encore, ils y ont été obligés parce qu’ils ne pouvaient plus faire autrement, et nombreux ont été ceux qui se sont livrés à cet exercice du bout des lèvres, de mauvaise grâce, en prenant la peine de répéter qu’il ne faut pas faire d’amalgame, qu’il ne faut pas stigmatiser, que c’est l’islam et les musulmans qui sont les premières victimes de ces attentats. Les familles des victimes ont très certainement dû apprécier l’exercice.

Pourtant, ce qui est arrivé conforme à l’enseignement de l’Islam tel qu’il apparaît à la lecture du Coran et  de la Sunna. Les exemples de violences perpétrées par Mahomet ou à son instigation sont nombreux. Par exemple, la tribu juive des Banu Qaynuga avec laquelle il était en trêve refusa d’écouter son message de paix : “Ô juifs, craignez que Dieu ne lance sur vous la vengeance qu’il réserva aux Koreishites et devenez musulmans. Vous savez que je suis un prophète envoyé par Dieu – vous le verrez dans vous Ecritures et dans le Pacte que Dieu a scellé avec vous“. Restés sourds à son appel, Mahomet les assiégea jusqu’à ce qu’ils se rendent sans condition et se soumettent. Même les poètes ne trouvent grâce à ses yeux : “Quant aux poètes, ce sont les égarés qui les suivent.[225] Ne vois-tu pas qu’ils errent au gré de leurs caprices, et qu’ils se vantent de choses qu’ils n’ont jamais accomplies? Excepté ceux d’entre eux qui ont la foi, qui pratiquent le bien, qui invoquent fréquemment le Nom de Dieu et qui se servent de leurs poèmes pour se défendre quand ils sont agressés. Les agresseurs apprendront un jour quel sort funeste les attend !” (Sourate 26) De fait, le poète K’ab bin Al-Ashraf qui avait pour seul tort de composer des vers galants, irrita Mahomet qui après avoir réuni ses fidèles demanda : «Qui est prêt à tuer K’ab bin Al-Ashraf, qui a insulté Allah et son apôtre?» Il se trouva rapidement, parmi ses partisans, un homme pour exécuter la sentence. En fait, la sanctification de la vie qui serait chantée dans l’islam, pour peu que l’on veuille accorder le moindre crédit à nos élites, pourtant non musulmanes, on ne la trouve que dans les sourates mecquoises, écrites à l’époque où Mahomet était loin d’être en position de force, bien obligé de composer avec ceux qui étaient en mesure de l’éliminer.

Mon propos ne consiste pas à désigner les millions de musulmans français à l’opprobre de nos compatriotes chrétiens, juifs, athées, mais il y a quelques points qu’il convient de rappeler :

  • musulmans dits modérés et musulmans radicaux lisent le même livre,
  • l’islam ne possède pas de hiérarchie religieuse telles que celles que l’on trouve dans les diverses religions chrétiennes, de fait, la plus grande liberté est offerte aux prédicateurs,
  • parole de Dieu incréée et immuable, il est interdit de l’interpréter, de fait l’exégèse qui est pratiquée depuis des millénaires dans le judaïsme comme dans le christianisme n’existe tout simplement pas. Ce qui permet toutes les lectures possibles, y compris la littérale qui ne peut donc être prohibée,
  • l’existence de deux parties du Coran distinctes, mecquoise (avant 622) et médinoise (après 622), l’une prêchant la tolérance et le respect de la vie, l’autre la conversion obligatoire et l’éradication physique des infidèles, constitue une manière de schizophrénie théologique qui peut, pour certains individus, pousser à mettre leur conscience d’êtres humains de côté au profit des instincts primaires.

L’humanité n’étant pas parfaite, chacun ayant la liberté de faire le bien comme de faire le mal, il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’un certain nombre  d’individus puisse basculer à la lecture des appels à la barbarie que l’on peut trouver dans leur livre. Tant que le monde musulman refusera de prendre acte de ces problèmes, les groupuscules radicaux n’auront aucun problème pour recruter des “combattants” si tant est que l’on puisse les nommer ainsi.

A la suite des attentats, il a été fait appel à l’union nationale. Bon et sain réflexe, sauf qu’il y a bien longtemps que cette union n’existe plus. D’une part, parce que le pouvoir en place veut bien de cette union, tout en prenant la peine de préciser que certains doivent en être exclus. On peut penser ce que l’on veut du FN, une union sans tel ou tel, ça n’est pas une union, juste de l’enfumage. Cela veut simplement dire qu’il y en a des citoyens qui sont considérés comme étant moins français que d’autres, humaine version de La ferme des animaux. Et puis il y a l’épineux problème des enclaves territoriales où le Français à béret et baguette sous le bras est minoritaire depuis des décennies. Peut-on encore considérer comme Français des individus qui se réjouissent de ces attentats, comme leurs aînés s’étaient réjouis des attentats du 11 septembre ? Certes, ils possèdent une carte nationale d’identité qui atteste qu’ils sont nés en France, mais être français ne saurait se résumer à cela. La question de la loyauté est donc posée sur la table, mais je gage que bien peu oseront la mettre sur le tapis. Dans notre belle république qui s’enorgueillit de défendre la liberté d’expression, il y a des choses qui ne doivent pas être débattues, sous peine de se voir ostraciser, frappé a minima de mort sociale à défaut de pouvoir les envoyer devant le juge.

L’union nationale, sauf en cas de guerre ouverte, ne peut exister. Et pour une raison simple, la république avec son système des partis est une formidable machine à créer de la division. Chaque parti se bat pour détenir le plus de pouvoir possible, au niveau local comme national, et pour cela ils s’appuient sur une armée de militants et de sympathisants qui s’opposent aux autres, pourtant Français comme eux. Et lorsqu’ils arrivent à squattériser la magistrature suprême, ils se contentent de régaler leurs clientèles aux dépens des autres. Comment un type qui a été recruté, formé par un parti, qui s’est compromis pour lui, qui a souvent renié ses idéaux pour accéder au pouvoir, pourrait-il, par la grâce de l’onction électorale, devenir tout un coup l’homme de tous les Français, en toute impartialité ? De qui se moque-t’on ?

Le refrain convenu sur les nécessaires combats à mener a été entonné. Mais il est des mots qui n’ont pas été prononcés, comme il n’a jamais été clairement explicité ce pourquoi nous devions nous battre, et contre qui nous devions nous dresser. Il faut être clair, je me battrai pour défendre notre patrie, notre culture, nos traditions, notre langue, mais s’il s’agit de défendre la république, leur sainte laïcité, le droit d’avorter librement, les avantages acquis, la sécurité sociale, et autres hochets du même ordre, que l’on ne compte pas sur moi. Mais je gage que le « président de la France » (sic) ne s’exprimera jamais en ce sens. Il y a bien longtemps que pour lui et ses semblables la France n’existe plus. Elle n’est qu’un territoire, comme on dit quand on a choisi la technocratie comme première langue, que l’on administre comme d’autres gèrent une copropriété. On clame bien fort que l’on réfute tout communautarisme, alors que dans le même temps on se préoccupe des millièmes détenus par chaque « communauté » cherchant à obtenir des droits particuliers.

Il n’existe qu’un seul régime politique où le chef de l’Etat n’est pas partie prenante des grenouillages politiques, des petits arrangements entre amis, des compromissions, vers qui le peuple peut se tourner lorsque cela va mal, capable de réaliser l’union nationale : c’est la monarchie. Le reste, c’est de la littérature.

Pierre Guillemot

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