Politique

Que ton oui soit oui, que ton non soit non

Contrairement à ce que prétendent bon nombre de catholiques bêlants, qui en raison de leur à-plat-ventrisme ont accès aux micros et tribunes de la presse, le chrétien n’est pas homme à dire oui à tout, à ménager la chèvre et le chou, à suivre les marottes du moment. Pour autant, il ne dit pas non systématiquement, et s’il entre en opposition, il le fera sans violence, sans rejeter qui que ce soit, car si nous haïssons le péché, nous aimons le pécheur.

L’opposition, nous y sommes entrés en 2012 suite à la volonté des gouvernants de rencontre actuellement au pouvoir d’ouvrir l’institution du mariage aux couples homosexuels, et conséquence évidente de ce nouveau droit factice, de pouvoir adopter. Sans vouloir refaire l’historique, il me semble que la mobilisation a été franche et massive, qu’elle a fédéré des centaines de milliers de gens divers. Dans les cortèges se retrouvaient catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans, agnostiques, quelques athées, de droite comme de gauche, hétérosexuels comme homosexuels, jeunes et vieux, de toutes conditions. Des hectolitres d’encre ont coulé pour expliquer les motifs de ce refus et les arguments religieux, inécoutables dans une république laïque, n’ont pas été mis en avant, loin de là. Une pétition qui a recueilli 740000 signatures, fait sans précédent dans l’histoire de la Vème république, a été déposée au Conseil Économique, Social et Environnemental ; en vain. Tous les efforts consentis pour être entendus, pour qu’un véritable débat franc et ouvert soit entamé, n’ont servi à rien face à la détermination d’un gouvernement composés d’idéologues partisans de la tabula rasa.

Les Français vont de nouveau prendre le chemin des urnes dimanche prochain pour élire les maires de leurs communes. Royalistes et catholiques, nous croyons au principe de subsidiarité. Cette élection étant de portée strictement locale, nous pouvons et devons participer à ce scrutin dont le résultat affectera notre vie quotidienne. Mais nous devons nous montrer attentifs aux programmes et à toutes les déclarations des candidats au lieu de nous en tenir au simple clivage droite/gauche qui n’a plus de sens aujourd’hui. Les grandes machines partisanes tentent de nous faire croire que cette opposition a encore un sens, mais il n’en est rien. En fait, en observant bien les positions défendues par les grands candidats de l’UMP (NKM, etc.), on s’aperçoit rapidement qu’il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille que pour ces candidats d’être vraiment de la droite traditionnelle française. Comment imaginer que des formations politiques qui abritent en leur sein des « clubs de réflexion » homophiles puissent participer à la recherche du Bien Commun ? Comment imaginer un seul instant que ces partis puissent rejeter ce qui avilit l’homme, détourne la femme de sa mission ?

Vous doutez ? Pourtant, les interventions régulières de Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, en faveur de la promotion de l’homosexualité sont légion. Les dernières en date sont éloquentes. Elle a purement et simplement viré Hélène Delsol qui conduisait la liste UMP pour le 2ème arrondissement de Paris en raison de ses liens avec La Manif Pour Tous. Plus récemment, elle a accordé une entrevue à Yagg, magazine communautariste homosexuel, dans lequel elle réaffirme son intention, si elle est élue, de lancer la candidature de Paris pour les Gay Games de 2018. Par ailleurs, elle explique qu’elle a rappelé à l’ordre un membre de la liste UMP pour le 18ème arrondissement, ce dernier ayant déclaré sur Twitter qu’il aime les homosexuels, mais est contre l’homosexualité. Ce dernier a donc du faire publiquement amende honorable.

C’est donc sur un homme ou une femme que notre choix devra se porter. Celui qui s’engagera sur des objectifs clairs en matière de politique familiale, culturelle et éducative (création de crèches, fiscalité, projets éducatifs sains, solidarité intergénérationnelle,…), quel que soit son parti, pourra se prévaloir de notre suffrage. Quant à ceux qui avancent masqués, prétendant faire partie d’une famille politique qui défend les valeurs traditionnelles, mais qui dans les faits participent à l’œuvre de transgression et de profanation, qu’ils ne comptent pas sur nous. Que notre oui soit un oui, et que notre non soit non. Quant à ceux qui sous couvert de tolérance et d’ouverture tentent de nous culpabiliser, à nous de leur rappeler que nous nous efforçons d’être vrais et que nous ne sommes pas venus apporter la paix, mais l’épée, parce que nous voyons ce que nous voyons et qu’en conséquence nous sommes capables de trancher entre le vrai et le faux, le sincère et l’hypocrite.

Pascal Cambon

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