Politique

La faute à la France ?

Est-ce que tous les méfaits de la République perpétrés depuis 200 ans au nom de la « France » sont vraiment de la responsabilité de celle-ci ? La question est importante et difficile : il est évident que la France ne s’est pas évaporée avec la Révolution. Elle est seulement éclipsée et une restauration pourrait la rendre à nouveau visible.

Peut-on dire, alors, que la France est responsable, par exemple, des abandons honteux et horribles de l’Indochine, de l’Algérie française et de ses habitants aux mains des tortionnaires ? Répondons clairement : non, la « France » n’est pas responsable, mais les Français le sont.

Expliquons-nous : dire que la Révolution et ses conséquences sont de la faute de la France reviendrait à dire que Vatican II, c’est la faute de l’Église et donc de Dieu. De la même façon que le Christ est la tête et l’époux mystique de l’Église, le Roi de France est la tête et l’époux de la France. Plus encore, le Roi, comme l’indique clairement la cérémonie du sacre, fait la France. Cela est une spécificité française, car sans le Roi, pas de France. C’est un fait historique : le baptême de Clovis a fait la France et l’œuvre de tous les rois fut de rassembler des peuples et des cultures très différentes sous la houlette du Christ-Roi et de son lieutenant sur terre, le Roi des Francs, oint du seigneur.

Parler de la « France », au fond, est déjà un concept moderniste. La France, autrefois, n’existait qu’à travers le Roi, dont elle était indissociable. L’expression « France, fille aînée de l’Église », par exemple, ne date vraiment que du XIXe siècle. La vraie expression d’origine était « Fils aîné de l’Église » ; elle ne désignait pas directement la France, mais son Roi Très Chrétien.

Après la Révolution, on a voulu faire croire que la France pouvait exister sans le Roi, ce qui va à l’encontre de la tradition royale française — et ceci est certainement spécifique à la France. La France sans son roi n’est qu’un corps sans tête, une épouse sans époux.

Dans ce sens, les crimes commis par ce corps zombie ne sauraient être attribués en plein à l’époux. Louis XVI, en son temps, a même expié pour les fautes de son corps malade, pour le sauver, comme Jésus-Christ a expié pour sauver l’humanité. Comme Notre Seigneur, Louis XVI n’avait pas de fautes ou de péchés mortels sur la conscience, son sacrifice était donc gratuit. La tête peut sauver le corps. C’est pour cela que nous combattons et prions aujourd’hui.

Rémi Martin

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.