Politique

Il n’y a pas que la vieillesse qui soit un naufrage…

La façon dont François Hollande a cru pouvoir régler “l’affaire Leonarda” en est un autre. Et pas des moindres. A la vérité, qu’est-il allé faire dans cette galère ?

Un chef d’Etat digne de ce nom n’aurait jamais entrepris de se substituer à son Premier ministre et moins encore à son ministre de l’Intérieur (comme d’ailleurs il semble qu’un certain nombre de ses proches le lui ait conseillé). Mais François Hollande n’est ni Charles VII, ni Louis XI, ni Louis XIV. Il n’est même pas Louis XVI.

Plus que l’histoire piteuse de cette jeune Rom, que l’on a prétendue Kosovare alors qu’elle ne l’était même pas, et de sa famille dont le dossier s’avère irrémédiablement affligeant. Plus que les querelles qui minent le gouvernement de la République et donnent de notre pays une image désastreuse. Plus que les états d’âme, les contradictions et finalement la déliquescence des partis politiques dits, avec une suffisance qui n’a d’égale que leur inconsistance, “de gouvernement”. Plus que les manigances des ultras du droit-de-l’hommisme, toujours prêts à nuire à l’intégrité du territoire national et à l’unité des Français, qui hurlent de façon indécente contre des “rafles rappelant les heures les plus sombres de notre histoire“. Plus que la manipulation honteuse d’une poignée de lycéens désoeuvrés et même de très jeunes collégiens (comme certaines photographies le prouvent), persuadés de défendre la liberté et l’humanisme mais qui ne parviennent qu’à faire partager leur incompétence. Et plus que le constat de l’éditorialiste de Libération qui semblait découvrir hier que “Ce sont des années de carence et de lâcheté politique que François Hollande paye aujourd’hui.”

Ce qui nous apparaît une fois de plus comme une évidence, c’est que tous ces gens-là, depuis 1793, n’ont rien appris…mais tout oublié de la France et de son histoire. Il y a un monde entre l’exercice du pouvoir par le Roi et l’amateurisme de Mr. Bricolage, quelles qu’en soient les bonnes intentions qui pavent désormais l’enfer quotidien des Français. Nous sommes la jeunesse de ce monde, comme l’aurait dit Monsieur Charette de la Contrie.

Jean-Yves Pons


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