Politique

La (vraie) Religion rend libre ! Partie 1 : Des fruits de l’Église aux fruits de la Modernité

Notre époque a des avantages… Elle permet de vérifier certaines évidences fondamentales, naguère niées et toujours largement attaquées par les ennemis de la vérité. Cette fébrilité témoigne d’ailleurs d’un certain affolement de ces derniers face au retour du principe de réalité — aucune société ne peut tenir très longtemps en niant la nature.

La doxa marxisante, par exemple, a voulu faire croire que la religion en général et la religion catholique en particulier n’étaient qu’un « opium du peuple », rendant celui-ci esclave, servile et conformiste. L’énormité du mensonge peut peut-être expliquer que ces bêtises aient pu séduire…

L’on vivait, à cette époque, dans un monde qui ne connaissait que le bonheur et les avantages de la société chrétienne, dont on jouissait encore de tous les bons fruits. Il était alors facile d’oublier que tous ces fruits venaient du christianisme, et non pas de la Modernité grimpante qui, au contraire, les détruisait. Il a fallu attendre les années 1960-1970 et l’écroulement de l’Église — affaiblie par les poisons révolutionnaire et moderniste qui lui ont été inoculés par le cheval de Troie conciliaire —, pour goûter véritablement les fruits toxiques de la Modernité, qui ne sont plus combattus, ni limités par la Religion catholique !

Nous pouvons ainsi apprécier à quel point la Religion catholique a pu jouer un rôle salvateur pour les hommes et les sociétés, y compris après les diverses catastrophes révolutionnaires des deux derniers siècles : malgré ces chocs, l’Europe catholique s’est systématiquement relevée ! Il est malheureusement vrai que le reste du monde s’est fait avoir — avec complaisance ? — en voulant croire que cette supériorité européenne était issue de la Modernité révolutionnaire. Enfin, cela arrangeait tout le monde : l’on pouvait user des trésors du christianisme sans s’encombrer des devoirs incombant à la chrétienté.

Cela était donc facile et les modernes en ont bien profité, s’alimentant des fruits encore juteux du catholicisme, tout fraîchement tombés de leur arbre, pour mettre en place les pires choses. Tant que l’arbre catholique était encore robuste et verdoyant, il continuait à produire de bons fruits, dont les modernes se délectaient sans vergogne pour les vomir ensuite sur la nature et son ordre — et sur le chêne catholique en particulier —, pour le périssement de ceux-ci et la satisfaction des sombres désirs de ceux-là…

Depuis la saignée conciliaire, la sève chrétienne se fait rare, et les fruits catholiques avec elle. Ces derniers sont par ailleurs desséchés, fades et peu ragoutants… Mariage, institutions et culture politique ne sont plus que des trognons véreux, qui n’ont conservé ni leur saveur, ni leurs nutriments d’autrefois. Au moins, les choses sont claires dorénavant et il n’est plus possible de mettre dans le même panier les fruits de la Modernité et ceux de l’Église, qui fut longtemps parasitée par la première. Bientôt, tout le monde s’en sera rendu compte : les fruits de la Modernité semblent parfois charnus et colorés, ils font parfois saliver jusqu’à ceux qui n’ont pas faim, certes, mais leur jus est un poison !

À suivre…

Paul-Raymond du Lac

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.