Politique

Acceptons avec joie la Croix qui s’annonce !

Le 25 août dernier, pour la Saint-Louis, notre bon Roi Louis XX a prodigué à ses enfants un discours précieux. Dans une douceur et une charité digne du Roi Très Chrétien, il ne cède en rien aux sirènes du compromis et de la langue de bois. Il nous fournit une analyse juste de la réalité française actuelle, qui n’est pas du tout rose. Lisez les discours du roi, qui rappelle humblement la vocation de la France, désigne nos maux dans leur cause et propose les remèdes de toujours — le retour à Dieu et le service du bien commun.

Avec un réalisme tout aussi grand, Louis XX rappelle que les efforts des militaires et des bons sujets, jusqu’à présent, accusent visiblement un échec plus que patent. La France telle que nous l’avons connue disparaît. La France d’autrefois a disparu. La place de la France dans le monde est un vieux rêve évanoui. Quelques moyens encore, une armée excellente certainement, des restes diplomatiques, certes. Mais tout cela n’est que poudre aux yeux : les principes révolutionnaires interdisent d’user de ces quelques restes de valeur avec efficacité, et tout est gâché en permanence, sans parler de la perversion généralisée des âmes !

Comment devons-nous recevoir ce message royal ? Il nous faut nous réformer, au sens étymologique du terme, c’est-à-dire nous restaurer sans tomber dans les erreurs passées. En pratique : aucun compromis avec l’erreur, aucune compromission avec des institutions intrinsèquement perverses ou des personnes vendues au diable ; mais une charité et une douceur en toute chose pour appeler à la conversion de toutes les âmes et au rappel de tous les enfants de France aux pieds de leur bon père le Roi, lieu-tenant de notre Père du Ciel.

Nous sommes trop faibles pour nous permettre le luxe d’œuvrer et d’agir sans efficacité. Nous ne devons pas faire semblant de croire que la société d’aujourd’hui est celle des années 50. Nous vivons dans une société apostate et barbare. Les restes de civilisation existent par parcelle, ici ou là, mais cela fait longtemps que la « civilisation » a quitté le domaine public. Elle a aujourd’hui déserté la masse du pays ! Le pays réel est désintégré pour sa plus grande part. C’est une réalité douloureuse pour ceux qui ont connu l’ancienne France. Mais c’est la réalité.

Pour nous, plus jeunes, nous crions de colère contre nos anciens qui ont tout brûlé et ne nous ont rien transmis, et nous remercions avec chaleur les quelques héros qui nous permettent de profiter de ce trésor malgré tout, et de participer à sa plus belle part. Mais nous ne nous plaignons pas, car nous avons de la chance de vivre ces temps durs. Nous n’avons rien à perdre, puisque tant moralement que spirituellement ou matériellement, beaucoup d’entre nous partent de rien — pire encore, beaucoup partent des vingt-sixièmes dessous. Tant ont déjà ressuscité par rapport à leur ancienne vie !

Oui, notre époque nous a donné la chance de ne pas vivre enferré et emmuré dans les illusions du monde, car ces illusions s’écroulent les unes après les autres depuis les 3 ou 4 dernières décennies — et dans une accélération effrayante ces dernières années. Cela nous permet de respirer à l’air frais des principes éternels et de la bonne politique très chrétienne, et de boire le nectar de la foi chrétienne, sans les scories pesantes du modernisme, sans les attaches matérielles, si importantes et puissantes sont-elles quand elle sont bien usées, mais si nocives quand on en devient l’esclave ! Que ceux qui ont encore des restes d’attaches spirituelles ou matérielles en profitent pour les transmettre dans l’esprit de sacrifice et de service aux jeunes en perdition, aux sujets en détresse.

Les nuages s’amoncellent, comme le répètent notre bon roi Louis XX, cette réalité il nous faut l’accepter et il nous faut la considérer avec les yeux de la Providence : c’est un châtiment pour tout le mal que les Français ont fait, et pour leur trahison de la promesse baptismale faite à Reims par Clovis.

Ce châtiment est un cadeau, une épreuve, pour nous inviter à la restauration. Une occasion de pénitence inespérée. Notre-Seigneur Jésus-Christ a accepté la Croix avec joie pour racheter les pécheurs et nous libérer de l’emprise du pêché. Devant Pierre, qui protestait que jamais il ne permettra à Jésus de mourir ignominieusement sur la Croix et qui ne comprenait pas les paroles de Notre Seigneur annonçant la Passion, Jésus lui répondit : « Arrière de moi, fils de Satan ».

Ne soyons pas ce Pierre-là, qui veut écarter la Croix, mais celui qui se repent, et celui qui fait acte de foi, en acceptant la Croix. Soyons ces bons sujets très chrétiens du Roi Très Chrétien, qui sauront monter au calvaire à la suite du Seigneur, et avec son aide et sa grâce, si c’est le destin qu’Il nous promet.

La restauration ne se fera pas sans martyrs. La situation actuelle vaut bien — si elle n’est pas pire — celle des temps barbares, celle des invasions normandes ou celle de la quasi-disparition de la France au début du XVe siècle. Comme le rappelle notre bon Roi Louis XX, il suffit de se retourner comme nos ancêtres vers Dieu, et il pourvoira à l’éclosion des saints nécessaires pour la restauration ! Notre travail est de prier, et de créer les conditions favorables à la croissance en sainteté de nous tous, de nos familles et de nos proches, à commencer par nous.

Ne nous voilons pas la face comme tous nos contemporains qui parviennent souvent à refuser la réalité pourtant criante… L’obstination de ne pas vouloir voir la réalité existera toujours — Judas, les pharisiens et les Juifs ont bien renié le Seigneur malgré des miracles quasi-quotidien et une doctrine sainte. Peu importe, puisque nous pouvons nous convertir, et tout restaurer tout de suite dans nos cœurs, parmi nos proches, dans nos œuvres. Tout en préparant une restauration politique et institutionnelle.

Mais soyons ordonnés. D’abord l’esprit de sacrifice, la prière et les mortifications, l’acceptation de la Croix, le service au roi, la fidélité absolue dans la charité, la fermeté pour la justice dans la douceur. Ne croyons pas pouvoir changer les choses par une sorte de magie électorale ou institutionnelle. Il ne faut pas dédaigner diriger quand il s’agit de le faire, car il faut prendre nos responsabilités, mais sans aucun compromis sur les principes : le Comte de Chambord a eu raison de ne pas monter sur un faux trône en 1870, car le pays dans ses élites étaient corrompues jusqu’à la moelle par la révolution.

Aujourd’hui le pays est en feu, mais il y a de beaux restes et, surtout, les gens sont perdus ! Les idées révolutionnaires ne sont plus séduisantes : le diable se dévoile et montre toutes les horreurs de sa réalité. Les élites sont devenues bêtes — conséquence logique des doctrines délétères — et ne donnent plus envie aux âmes de bonne volonté. A la différence d’il y a cent ans, les gens nous suivront facilement, car ils sont éperdus et épuisés. Sans forcément le savoir, ils cherchent le roi plus que jamais. Et le roi est là !

Nous avons le bonheur, pour les plus jeunes, de ne pas avoir vu la déchéance de l’après-guerre, longue descente aux enfers de la France, et cette perdition de nos compatriotes dans le néant ou la mollesse spirituels (68 et Vatican II), comme des enfants irresponsables. Ce monde se termine. Encore un peu temps et ces dernières paillettes — ce cirque et ce pain du XXIe siècle — ne suffiront plus à masquer la cruauté des principes révolutionnaires, qui provoqua toute la violence et l’inhumanité que nous voyons aujourd’hui et que le monde a vécu au XXe siècle via ces guerres totales, jusque-là inconnues de l’humanité.

Alors hauts les cœurs ! Ce sera dur, et alors ? Nous sommes dans la joie de savoir que le bon Dieu s’intéresse à nous en nous envoyant de belles épreuves, là où il a laissé pourrir nos prédécesseurs dans l’indifférence soixante-huitarde et les profanations de Vatican II.

« Debout les gars, réveillez-vous, il va falloir en mettre un coup ! » Nous serons prêts à aller au bout du monde pour notre Roi. Qu’il nous appelle, nous répondrons ! Enfin un âge viril se profile ! Mais le rôle des femmes sera essentiel ! Sans Marie, personne ne parvient à Jésus ! Mais avec Ève, nous perdons tous. Femmes, soyez Marie ! Sans Clothilde, pas de Clovis ; sans Jeanne d’Arc, plus de France !

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !


La série « Campagne royale », signée Paul-Raymond du Lac, est composée de quatre cycles, couronnés par le manifeste pour la restauration royale : Les principes restaurateurs ; Les conditions préalables [à la restauration] ; Les fondements de l’action ; et Place à l’action. Les intitulés des articles sont les suivants :

Haut les cœurs ! Manifeste pour la restauration royale

► Les principes restaurateurs :

    1. La voie royale
    2. Soyons de bons et exemplaires sujets, des ministres entreprenants, des chevaliers zélés : premier pas vers la Restauration
    3. Sortons de toute logique d’appareil et de parti !
    4. Abandonnons toute velléité démocratique !
    5. Agissons en tant que sujets quitte à désobéir, en toute courtoisie, aux lois iniques
    6. Réinvestissons la res publica
    7. Soyons naturellement des régnicoles de la France éternelle
    8. Voyons loin, très loin : croissons et multiplions !
    9. Acceptons avec joie la Croix qui s’annonce !

Les conditions préalables :

    1. Réunissons le trône et l’autel
    2. Liguons les royautés de par le monde !
    3. Unissons la famille royale
    4. Armons-nous !

Les fondements de l’action :

    1. La Restauration intégrale. Exaltons la liturgie royale traditionnelle !
    2. La Restauration spirituelle. Rappelons la nécessité du Sacre !
    3. La Restauration réelle. Fondons le gouvernement royal pour la Restauration !
    4. La Restauration pragmatique. Restaurons les finances royales par l’impôt volontaire !
    5. La Restauration combattante. Formons une armée royale !

Place à l’action : Investissons le pays réel selon nos possibilités

    1. Envahissons la place publique via l’élection démissionnaire !
    2. Mettons le roi sur le trône !
    3. Assimilons les réfractaires !

En pratique :

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