Politique

Les combats de Louis XX pour l’unité nationale et la famille (partie 3/3)

Le 15 septembre 2018 : Louis XX au Congrès Mondial pour la famille

L’engagement du Duc d’Anjou en faveur de la famille est bien connu et lui vaut d’être invité à cette manifestation mondiale qui s’est tenue cette année en Moldavie. S’opposant aux idéologies du genre, à la culture de mort et à la conception artificielle de la vie, il défend la famille traditionnelle, naturellement fondée sur l’union d’un papa et d’une maman.

Il faut connaître les manières de résister face aux attaques auxquelles la famille traditionnelle est confrontée. Elles sont multiples : accueil d’une famille nombreuse, prière, action politique, sociale ou juridique, et toujours attention et vigilance permanentes. Il n’est pas exagéré de dire que les familles, dans bien des pays, doivent s’affirmer en résistant aux nombreuses mesures insidieuses qui cherchent à les affaiblir. Des congrès comme celui-ci contribuent à cet esprit de résistance, en facilitant les échanges et les partages de connaissances. Ensemble, il est plus facile de discerner les enjeux et les risques et de réfléchir aux moyens de remédier à cette situation qui, si elle devait continuer, n’amènerait qu’à la ruine de la société, voire à celle de la Civilisation.

La question de la défense de la famille est d’une extrême gravité tant elle touche à l’essentiel. La famille par la transmission naturelle de génération en génération, est intrinsèquement liée à la vie, et l’attaquer mène à des attitudes mortifères. L’une ne peut aller sans l’autre, même si, de nos jours, certains voudraient nous égarer dans d’autres voies telles que la théorie du genre ou les méthodes contre-nature comme la gestation pour autrui, que l’on réduit souvent à ses initiales, GPA, cherchant à cacher l’horreur de la pratique que les mots évoquent. L’avenir ne se trouve pas là. Bien au contraire ! Nier la famille naturelle, c’est nier la vie[1].

Dans ce même discours, il rappelle que si la Monarchie française — dont il revendique l’héritage — constitue un modèle de civilisation, c’est précisément parce qu’elle s’est construite comme une extension de la famille royale et sur le modèle familial.

[…] en tant que Chef de la Maison de Bourbon, je me trouve héritier d’une famille qui a régné durant plus de 800 ans en France et qui, surtout, comme tous les historiens le reconnaissent, a fait d’un petit domaine un état puissant et rayonnant en Europe et au-delà.

Cette œuvre a été possible parce qu’elle fut celle d’une famille, la famille royale, Ainsi, les Lois fondamentales du royaume, la Constitution de l’époque, qui ont permis son développement, étaient à l’origine une loi de famille. Pour le plus grand bien collectif, ces lois organisaient la transmission du pouvoir royal de mâle en mâle par ordre de primogéniture. Elles garantissaient ainsi la stabilité du pouvoir et assuraient une dynastie nationale. Tel est le miracle capétien . Loi de famille mais tout autant loi sociale puisqu’elle était basée sur un ordre et qu’il en résultait des hiérarchies naturelles entre les personnes. Si toutes n’avaient pas les mêmes devoirs, toutes devaient concourir au Bien commun. L’aîné des mâles avait le devoir d’assurer la permanence de l’État, rôle principal de la fonction royale, mais les autres membres de la famille y concouraient que ce soit en étant héritier de droit, fonction du Dauphin ; en assumant la régence en cas de minorité du titulaire légitime, rôle souvent des mères ou des oncles ; ou en acceptant différentes fonctions pour les princes et princesses pourvus de charges de pouvoir… Cette manière de concevoir le pouvoir des dynasties n’est pas révolue. Dans les familles royales qui subsistent en Europe, dès leur plus jeune âge, les enfants et petits-enfants, les frères et sœurs participent à la fonction royale. Comment ne pas exprimer mieux, par cette pratique, combien le roi et sa famille sont au service de la société.

Au-delà, le roi, Chef de famille, symbolisait aussi l’unité de la société en étant le modèle de toutes les familles. Le lien qui unissait les Français entre eux était, avant tout, un lien de famille allant du plus humble jusqu’au roi. Ainsi loin d’être un objet de droit, chaque français était avant tout un sujet, c’est à dire une personne aux droits inaliénables. Ce lien entre le corps social et la tête manque actuellement. Ce lien organique est peut-être l’élément le plus important que la dynastie, la famille royale, a pu apporter. Ces principes furent compris, vécus et admis dès le grand Louis IX dont l’Église a fait un saint à la fin du XIII siècle. Ils n’ont pas varié durant des siècles car ils donnaient du sens à la vie en société, cette dernière étant bien plus qu’un ensemble d’individus tenus par des lois et de règlements mais une réelle communauté engagée par un même destin collectif. Voilà pourquoi la France ne fut pas seulement une réussite politique interne, mais avant tout un modèle de civilisation à partager. Et je le dis même pour aujourd’hui alors que notre pays semble parfois oublieux de ses grands principes, au point d’en renier certains, mais, voyez-vous, la force des principes est qu’ils demeurent contre vents et marées. Alors je préfère dire qu’ils sont en sommeil ! Comme l’exprimait déjà le Comte de Chambord, la France, peut renouer, du jour au lendemain avec ce qui demeure la force de la civilisation dont elle est porteuse qui repose sur le bien commun. Fruit du double héritage gréco-romain et chrétien, il passe par le statut donné à l’être humain qui trouve d’abord à s’épanouir au sein de la famille[2].

Conclusion

Le Duc d’Anjou est sur tous les fronts et montre l’exemple en assumant avec détermination tous ses devoirs :

  • son devoir de citoyen en faveur de l’unité de ses pays : la France et l’Espagne. Ne possède-t-il pas la double nationalité ? Pour cela, il n’hésite pas à s’exposer à la malveillance des médias asservis aux oligarchies financières et idéologiques.
  • son devoir filial qui est d’honorer ses parents et ses ancêtres dans leurs bonnes actions.
  • son devoir d’homme, de mari et de père pour défendre haut et fort cette famille naturelle si attaquée par les idéologies. En ces temps où même le Pape et les évêques n’osent plus élever la voix pour défendre la famille naturelle et la vie, Louis de Bourbon continue contre vents et marées de témoigner, bravant cette pensée unique et tyrannique de la culture de mort : l’avortement, l’euthanasie, la PMA qui ne peut se pratiquer qu’au prix du meurtre de multiples embryons, la GPA qui commercialise le ventre des femmes…
  • son devoir de successeur des rois de France, charge qu’il revendique clairement. Or, en ce contexte si peu favorable, qui suscite tant de haine pour tout ce qui présente le moindre aspect traditionnel, il lui serait tellement plus simple d’oublier le bien commun pour vivre paisiblement entouré de sa femme et de ses enfants…

Le voilà donc ce prince courageux, qui par devoir s’expose au lynchage des médias gardiens de la pensée unique, de ce progressisme destructeur de peuples. Pareillement, il passe outre les railleries des nationalistes sur son accent espagnol : les mêmes se seraient moqués de celui très prononcé de Henri IV, ce roi étranger (Royaume de Navarre), et qui plus est protestant. Il donne enfin une leçon d’honneur et terrorise par ses positions la clique fossilisée et inféconde des légitimistes libéraux, mondains et courtisans — ceux-là mêmes qui espéraient instrumentaliser le Roi pour leurs ambitions personnelles. Nous sommes maintenant bien curieux de compter combien le suivront, combien oseront affronter le politiquement correct pour défendre et accompagner le Roi dans ses combats.

Au contraire, les chouans de tout poil — et en particulier les chouans de l’UCLF — se réjouiront. Non seulement ils n’ont pas les états d’âme des salons mondains, mais ils sont rompus au combat des idées, et le Prince pourra toujours compter sur eux dans ses campagnes légitimes. Plus généralement, il propose aux Français un espoir, un avenir, mieux : une épopée, une geste dont chacun d’entre nous peut choisir d’être acteur avec lui…

Soutenons donc notre Roi par nos prières, par nos témoignages d’amitié sur ses pages dans les réseaux sociaux, faisons le connaître inlassablement. Surtout, travaillons, étudions pour pouvoir témoigner de la beauté de la Monarchie traditionnelle au sein d’un cercle légitimiste afin de combattre efficacement…

Debout les braves ! Debout les peuples de France ! Car «le Roi se combat !»

Marc Mabblavet

[1]    Source : www.viveleroy.fr, «Discours de Louis XX au Congrès Mondial de la Famille, le 14 septembre 2018».

[2]    Source : www.viveleroy.fr, «Discours de Louis XX au Congrès Mondial de la Famille, le 14 septembre 2018».

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