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[Le Télégramme] Les Royalistes du pays de Vannes : qui sont-ils, où sont-ils, que font-ils ?

Guillaume Peguy, cofondateur de la section d’Actions légitimiste de Vannes coordonne les préparatifs du colloque pour le bicentenaire de la naissance du comte de Chambord, de jure Sa Majesté le roi Henri V (© Le Télégramme/Bertrand Le Bagousse).

Le Morbihan fut jusqu’à la fin du XIXe siècle un terreau légitimiste. Qu’en-est il en 2020 ? Que sont les royalistes devenus et comment sont-ils organisés ? Plongée dans la nébuleuse des royalistes du pays de Vannes à l’occasion du colloque consacré au Comte de Chambord.

« Des quatre départements bretons, le Morbihan est celui où serait le plus implantée la mouvance royaliste, qui plus est légitimiste », analyse l’historien François Ars. La première visite de Louis de Bourbon en mai 2015 avait montré à quel point les légitimistes morbihannais, étaient capables de se mobiliser : ils étaient bien 200, rassemblés au banquet dressé à l’espace Montcalm, à porter un royal toast en l’honneur du Duc d’Anjou en un « Vive le roi » qui doit encore résonner dans leurs mémoires.

Une section d’action légitimiste à Vannes

Des militants qui, quatre ans après, se sont réunis sous la bannière de la section d’Action légitimiste de Vannes, forte d’une quinzaine de membres actifs âgés de 20 à 25 ans, que coordonne Louis-Marie Mauduit. La page Facebook de la section créée en juillet 2019 compte 259 abonnés et 235 likers, royalistes affichés ou sympathisants.

Elle se présente comme une « organisation politique » ; utilise un vocabulaire sans équivoque — « Le roi titulaire de France, Mgr Louis de Bourbon… » — lorsqu’elle évoque le Duc d’Anjou ; nettoie les abords du monument du Comte de Chambord, distribue des tracts, et organise des conférences et des maraudes pour les plus démunis…

Des militants et des sympathisants que l’on retrouve aussi en fac de droit et d’histoire ou encore à la messe tridentine en latin de la paroisse de Saint-Patern. « Mais les royalistes légitimistes sont ultramontains, c’est-à-dire fidèles au Pape », note François Ars. Voir au sein du cercle Jean-Pierre Caloc’h (qui ne se revendique pas comme tel), et au sein de la section vannetaise du parlement des étudiants présidée par Lucas Chancerelle qui compte une quinzaine de jeunes royalistes.

À lire sur le site du Télégramme : Un colloque pour raviver la mémoire du Comte de Chambord

Une bonne centaine de membres actifs

Quelle est l’importance de cette mouvance royaliste dans le pays de Vannes ou bien, pour paraphraser un certain Joseph Staline, les royalistes « combien de divisions » ? « Une bonne centaine se réunit régulièrement », estime Lucas Chancerelle.

À ces membres actifs il faut ajouter les sympathisants, les vieilles familles de l’aristocratie bretonne, et les convertis de tous milieux, des gens qui votent à chaque élection mais qui ne seraient pas forcément contre le retour d’un roi.

Les jeunes actifs désabusés par le système sont rarement issus de familles royalistes. Ce sont les plus remontés. Ils veulent la chute de la République…

« Les jeunes actifs désabusés par le système sont rarement issus de familles royalistes, dit Guillaume Péguy, cofondateur de la section d’Action légitimiste. Ce sont les plus remontés. Ils veulent la chute de la république ».

Bertrand Le Bagousse

Publication originale : ici

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