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Le sous-fifre à la place du Calife

Il n’est pas question de tapis volants ou des frasques d’Iznogoud. Il est question des milliers de chrétiens et autres autochtones massacrés par les fanatiques de l’EIIL (État Islamique en Irak et au Levant). Nous ne connaissons pas les chiffres exacts des massacres, mais la réalité fait froid dans le dos. Le nord de l’Irak et une bonne partie de la Syrie sont pris par les extrémistes, et désertés par les communautés chrétiennes, qui fondaient déjà à vue d’œil depuis la chute de Saddam Hussein.

Un califat, renaissance d’une tradition islamique éteinte en 1924 (chute de l’empire ottoman), correspond à une autorité spirituelle et temporelle d’un seul homme, détenant le pouvoir du prophète sur les musulmans du monde entier. 

Il s’agit aujourd’hui de Abou Bakr al-Baghdadi, 43 ans. 

Cet homme joue un énorme coup de poker. Il est à la tête d’une organisation ayant profité de l’état déplorable de l’Irak après le départ des soldats américains. Ceux-ci ne peuvent plus se permettre de revenir. La communauté internationale muselée, il a pu rassembler des sunnites de toute la région pour tenter de ressusciter le califat, qui a connu son apogée au Moyen-Âge.

Si le « calife » en herbe se prend les pieds dans le tapis des querelles intestines et de son déficit de notoriété mondiale antérieure, alors son califat fantoche disparaîtra et cette région redeviendra le lieu des déchirures sanglantes entre sunnites, chiites, alaouites et kurdes…

Mais si le calife stabilise son territoire et se construit une légitimité parmi les musulmans du monde entier, alors ce califat deviendra la base arrière d’un terrorisme mondial. Soutenu indirectement par la diplomatie française, qui laisse partir des centaines de jeunes en Syrie et qui souhaite la chute de Bachar Al-Assad, l’une des dernières figures de stabilité de la région.

Quel que soit le sort réservé à ce « califat » en particulier, il est clair que nous tendons vers une armée internationale, chapeautée par Washington, qui se lancera dans de nouvelles croisades du dollar et des intérêts maçonniques face à cet ennemi tout trouvé, le Califat Islamique.

Julien Ferréol

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