Europe / international

Lampedusa, tout le monde en parle

Et chacun y va de ses lamentations auxquelles certains osent ajouter, une fois de plus (une fois de trop ?) , une bonne dose de repentance. Ainsi ,  Madame Giusi Nicoloni, maire écologiste de Lampedusa, résumait la tragédie vécue par son île en ces termes : “Tous ces morts sont le fruit des politiques de fermeture de l’Europe à ses frontières”. Un écho aux propos de Madame Cécile Kyenge, ministre italienne de l’Intégration (d’origine congolaise et sachant donc de quoi elle parle), qui réclamait au lendemain du naufrage l’instauration de « couloirs humanitaires pour rendre plus sûres ces traversées sur lesquelles spéculent des organisations criminelles ». Bref, ouvrir une autoroute en lieu et place des pistes du désert africain.

Alaric et ses Wisigoths, en 410 , n’auraient pas osé en demander autant pour réussir le sac de Rome !

En vérité, si nous voulons mettre un terme au déclin de notre civilisation et empêcher sa disparition annoncée par les traitres de la Porte Salaria, ce ne sera pas en rendant « plus sûres ces traversées ».

Ce sera en les rendant impossibles.

Et que l’on ne nous dise pas qu’il s’agit là d’une utopie et moins encore d’un « crime contre l’humanité ». Car il suffit de se donner les moyens d’agir bien avant l’arrivée de ces hordes. Nous les avons, de la prévention dans les pays émetteurs à la surveillance de leurs côtes comme des eaux internationales, en passant, si besoin, par des moyens coercitifs de retour. Encore faudrait-il pour y parvenir que les Etats européens en aient la conviction et la volonté.

En voudraient-ils la preuve qu’ils pourraient la trouver en se penchant davantage sur les méthodes et les résultats déjà obtenus par l’Espagne. Modeste, discret mais efficace verrou de notre frontière sud-ouest.

Mais…l’Espagne,nous diront-ils.

C’est là toute la différence entre une opinion et une conviction. On ne meurt pas pour une opinion mais on peut mourir pour une conviction.

Prenons enfin notre destin en main et appelons le Roi.

Jean-Yves Pons

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