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« État présent de la Maison de Bourbon » : allocution du roi Louis XX

Chers Parents,

Chers Amis,

Nous voici réunis à l’occasion de la parution de la 6e édition de l’État Présent de la Maison de Bourbon, moment important que nous aurions tous aimé vivre avec celui qui, durant tant d’années, fut le maître d’œuvre de cet ouvrage : notre cher baron Pinoteau.

Je suis donc particulièrement heureux que sa famille soit bien représentée aujourd’hui à cette cérémonie qui suit l’émouvante messe de Requiem de ce matin. Ainsi, j’ai l’occasion de rappeler publiquement tout ce que leur père, grand-père, arrière-grand-père a apporté à notre famille. La Maison de Bourbon lui doit en effet beaucoup et notamment les chefs de Maison, puisqu’avant de m’apporter son aide si précieuse, Hervé Pinoteau avait déjà été au service de mon père et de mon grand-père, tant comme secrétaire que comme chancelier, c’est-à-dire à la fois pour le quotidien et le pérenne.

Leur évocation amène à cet ouvrage, cet État présent de la Maison de Bourbon « pour servir de suite à l’Almanach royal de 1830 », dont nous sommes heureux de présenter officiellement la nouvelle édition. Mon grand-père, le prince Jacques-Henri a beaucoup fait pour que la première édition paraisse en 1975. L’idée en était venue à son propre père lorsqu’il devînt en 1936 l’aîné des Bourbons, avec tous les droits et devoirs que confère cette aînesse, notamment vis-à-vis de la France. La généalogie n’est pas toujours facile à comprendre et, sans doute, mon arrière-grand-père avait-il été habitué à se considérer davantage comme le descendant de la reine Isabelle II que comme celui de son époux, le prince François. Mais le royaume de France et le royaume d’Espagne ne suivent pas les mêmes règles de dévolution. Ainsi, c’est bien par l’intermédiaire de ce prince cadet de Charles IV que l’aînesse lui est revenue, après l’extinction des premiers rameaux de la branche aînée. Une grande aventure pouvait commencer dans laquelle Hervé Pinoteau a mis toute son énergie et son érudition. Au-delà du droit, il y a en effet le faire savoir, le faire connaître, tâche essentielle menée depuis des années et jusqu’à aujourd’hui par les éditions successives.

Il était prévu de faire paraître cette édition en 2020, année du bicentenaire du Comte de Chambord, qui vit l’extinction du rameau aîné issu de Louis XIV. Date hautement symbolique puisqu’elle permettait de saisir toute l’importance des Lois fondamentales. « Le mort saisit le vif » selon un bel adage venu de la nuit des temps et qu’Hervé Pinoteau, en fidèle et érudit chancelier, savait rappeler chaque fois que cela était nécessaire pour soutenir la cause de la Légitimité.

Les cinq éditions précédentes montrent combien il est important de faire le point régulièrement sur cette auguste Maison de Bourbon qui est aussi celle de France, chaque tige et rameau vivant sa propre histoire à travers naissances, mariages et décès. D’année en année les évolutions sont notables, d’où la nécessité des mises à jour régulières pour savoir qui est dynaste selon les lois fondamentales et dans quel ordre. Certains pourraient dire que cela paraît bien inactuel dans un monde qui, parfois, semble avoir oublié les vertus de la Royauté.

Pourtant, de génération en génération, il y a toujours une petite et vaillante cohorte qui maintient le flambeau, persuadée que le salut et le destin du pays en dépendent, et qui a besoin de savoir pour espérer.

Le temps n’appartient qu’à Dieu, mais la fidélité et l’espérance appartiennent aux hommes.

Ainsi, j’ai à cœur de féliciter ceux qui les aident à maintenir la flamme. Ce sont bien sûr tous les auteurs et collaborateurs de l’État Présent, d’abord dirigés par Hervé Pinoteau et désormais regroupés derrière Christian Papet-Vauban qui a repris la flamme, lui aussi avec érudition, rigueur et une belle ténacité. Il a su réunir des contributeurs de qualité, Benoît van Hille et Xavier d’Andeville que je tiens à remercier tout spécialement. Que tous sachent combien le Chef de Maison apprécie leur dévouement. Mais je ne peux pas oublier, non plus, le préfacier de cette édition, le Professeur Jean Barbey, lui aussi un fidèle parmi les fidèles, qui a mis depuis les années 1980 sa science du droit au service de ma famille. Il a donné pour cette édition des pages très éclairantes pour hier comme pour demain.

Enfin, je veux remercier l’éditeur, Patrice de La Perrière qui assume la tâche de la confection, et de la diffusion depuis la première édition. La qualité d’une œuvre se reconnait en particulier sur la durée. Merci à tous.

Mes derniers mots s’adressent enfin à tous les membres de ma famille, la grande famille des Bourbons. Certains sont présents physiquement, d’autres par le cœur et la pensée. J’ai reçu en effet des messages sympathiques de ceux qui ne peuvent être là ce soir. Je pense notamment à notre cousin le duc de Parme. En évoquant son nom qu’il me soit permis aussi de rappeler la mémoire de sa tante, la princesse Cécile qui est décédée le 2 septembre. Je pense aussi au duc de Séville qui a d’abord répondu qu’il serait là et qu’un empêchement inopiné a éloigné de nous ce soir. Je pense à tous, heureux d’être le Chef de la Maison capétienne qui partout garde à cœur de renforcer ses liens et de maintenir toujours vivant le souvenir de ce qu’elle représente pour tous les pays sur lesquels elle a régné.

Merci à tous et prenons rendez-vous pour la septième édition. À bientôt.

Louis, duc d’Anjou

Le 18 septembre 2021

Une réflexion sur “« État présent de la Maison de Bourbon » : allocution du roi Louis XX

  • Pierre de Meuse

    Il y a sans doute une erreur de traduction, mais à ma connaissance François d’Assise, roi consort de la Reine Isabelle II n’était pas le fils cadet de Charles IV, mais son petit-fils. Son père François de Paule était le dernier fils de Charles IV.

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