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L’Eglise de ton village

Tout français qui se respecte a dans son cœur la silhouette du clocher qui a lié la terre de ses ancêtres au Ciel. Au pied de ce clocher, gisent ses ancêtres qui ont peuplé le secteur depuis des siècles. C’est là le reliquat de l’ancienne France, qui rejoint le Ciel après avoir travaillé la terre.

Mais la révolution a ravagé la France. Si elle n’a pas rasé méthodiquement nos églises dès 1789, elle a œuvré pour la déchristianisation avec la même fibre haineuse du XVIIIème siècle au gouvernement Ayrault. Le poisson pourrit toujours par la tête : ce sont d’abord les intelligences et les âmes qui furent corrompues, et aujourd’hui, on en arrive au corps : la déchristianisation physique du paysage français.

Quelle douleur indescriptible pour un français de voir l’église de son village détruite par les tractopelles. Les vitraux brisés, les statues en miettes, les ornements désacralisés aux pieds desquels nos ancêtres ont reçu les armes spirituelles. C’est le malheur de tous. De la grand-mère en larmes qui habite dans le bourg, qui se rappelle des obsèques de ses aïeux et qui était une des dernières à aller y prier, à ouvrir l’église de temps en temps et à placarder les horaires des messes tournant dans les plus grands villages aux alentours. De l’un de ses fils, habitant en banlieue parisienne et qui n’est pas descendu en province depuis plusieurs mois mais qui se souvient qu’il a été baptisé, et dans cette église. Du maire du village, de pure race anticléricale et qui trouve tout de même un grand vide.

Même des gendarmes, qui pourtant avaient fort à faire avec les multiples actes de profanation dans les petites églises.

Depuis bien longtemps les presbytères sont désertés par nos braves curés. Depuis longtemps des milliers ont été cédés par la république, qui touche une jolie plus-value à revendre ce qu’elle a volé en 1905.

Mais que faire donc de ces églises ? Le fait est que les habitants ne croient plus en Dieu et en son Eglise. Qu’il n’y a plus beaucoup de prêtres sur le terrain de la France profonde. Que les paroisses, souvent minées par les délires « liturgiques » postconciliaires, sont regroupées et que les petites églises ne sont plus indispensables grâce aux moyens de locomotion. Pourtant l’esprit de clocher existe toujours et beaucoup déclarent ne vouloir aller à la messe que dans leur village. Comme si Dieu ne descendait que sur l’autel du village, et que les chrétiens du Tiers-Monde qui parcourent des kilomètres dans la pauvreté et le danger pour avoir une messe n’existaient pas. Peut-être sommes-nous là devant un désir de « faire comme avant » ou de folklore, et non un désir de foi.

La faute au manque de prêtres, ou à leur concentration sur Paris ?

L’Eglise est là où sont les hommes sont et l’exode rural a fait migrer le clergé vers les villes. Pourtant il y a toujours plus de prêtres par habitants dans les zones rurales.

La vertu d’espérance est le refuge à la crainte de voir le blanc manteau de la France se transformer en champ de ruines ou de lieux de cultes d’une autre religion…Pour éviter que la finalité du vol de 1905 ne se produise, le retour de Dieu en France est urgent et nous sommes tous responsables. Dieu donnera la victoire, mais nous devons combattre et ne pas attendre en pleurnichant, tels de vulgaires quiétistes.

En attendant, le Sénat a compté 2800 églises rurales sur la sellette. On les laisse à la gueuse ou on reprend ce qui appartient à Dieu ?

Julien Ferréol

 

 

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