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Le Souvenir Vendéen salue la mémoire des français massacrés le 27 février 1794

Le Souvenir Vendéen se recueille à la Gaubretière vendredi 27 février 2015, mémoire et recueillement pour le 221e anniversaire du grand massacre et de la grande guerre de Vendée. Une cérémonie d’hommage aux habitants de la paroisse massacrés par la colonne infernale du général Huché. L’histoire des guerres de Vendée reste en effet très présente à la Gaubretière, au coeur du haut-bocage.

Les massacres que les soldats républicains commirent dans la commune c’est le plus grand carnage que la Gaubretière endura. Que tous ces pauvres gens massacrés par la république et ses fausses valeurs reposent en paix.

Un peu d’histoire, en janvier 1794, le jour du premier anniversaire de la décapitation de Louis XVI, la république lance sur la ” Vendée militaire ” ses colonnes infernales.

L’objectif est simple : anéantir la population, détruire les maisons, prendre les récoltes et brûler ce qui peut être emporté.

” Il y a lieu de restituer les actions des colonnes infernales dans le cadre de la Révolution de 1789 et de la période. Il faut également éclaircir le lecteur sur les volontés politiques durant plus de 2 siècles pour nier ou falsifier l’histoire ” précise Daniel Guillon dans son ouvrage ” Rien ne se perd “.

Alors, indépendamment de la falsification des faits, après le silence et l’oubli, rendons une simple justice de mémoire sur les événements de la Vendée et particulièrement ceux de début 1794.

Et quand on parle de crime commis sur les populations de l’ouest, rappelons-nous pour cela le texte de la déclaration de Barère le 1er août 1793 à la tribune de la convention : ” Le comité de salut public a préparé des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle, à faire disparaître leurs repaires, à incendier leurs forêts, à couper leurs récoltes…C’est faire le bien que d’extirper le mal; c’est être bienfaisant pour la patrie que de punir ces révoltés “.

Le seul lien qui apparaît valable est bien l’ordre et la volonté politique de détruire une religion, une région, ses hommes, ses ressources.

” Les hommes sont responsables pour certains de crimes de droit commun, d’autres sont coupables de crimes de guerre, mais le système en 1794 est responsable de crimes contre l’humanité “

précise Daniel Guillon.

Ce dernier va même plus loin : ” On peut imaginer que la terreur a utilisé la Vendée comme terrain de laboratoire pour préparer à plus grande échelle l’exécution du plan de dépopulation. Babeuf avait écrit dans ses délires le traité des égaux, mais avait aussi précisé le plan intitulé par lui ” Plan de dépopulation ” ( livre de Babeuf paru en 1794).

Le plan est diabolique, et le général Huché est à la hauteur de ses crimes : pillard, assassin et débauché, éventreur de femmes et massacreur d’enfants, égorgeur des républicains aussi bien que des vendéens, il est le responsable du massacre de la Gaubretière le 27 février 1794.

De Nantes, le 2 mars 1794, le général en chef Turreau raconte son exploit au Ministre de la guerre ; ” Le général de brigade révolutionnaire Huché, qui commande à Cholet une forte garnison avait reçu l’ordre de moi de dissiper tous les rassemblements qui pourraient se former aux environs. Instruit qu’il y avait sept ou huit cents brigands à la Gaubretière qui inquiétaient Mortagne, Huché part de Cholet avec un fort détachement, et, par une marche nocturne et rapide, surprend les ennemis. Cinq cents ont été taillés en pièces, parmi lesquels un grand nombre de femmes, car les femmes s’en mêlent plus que jamais. Cette affaire a eu lieu le 27 février et ce rassemblement est entièrement dissipé “.

Il n’y a, à aucun moment, de plan aussi construit pour exterminer la population, que celui de la Convention appliqué à la Vendée. Tout est permis à ceux qui agissent dans le sens de la Révolution.

Heureusement la Vendée militaire ne put être rayée de la carte, elle survécut à l’horreur.

Eric Muth

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